Amplitude (réflexion sismique)..........................................................................................................................................................................Amplitude
La moitié de la hauteur de la crête d'une vague, mesurée perpendiculairement à la trace et au-dessus de deux creux adjacents (pour les systèmes asymétriques et non-périodiques).
Voir : "Réflexion Latérale"
&
"Réflexion Négative"
&
"Réflexion Positive"
Quand une onde sismique atteint la surface terrestre, l'amplitude du signal diminue rapidement avec le temps. La valeur de l'amplitude des ondes sismiques peut se situer dans un intervalle avec des limites de 1 million (ou plus) à 1. Dans ce contexte, les valeurs que se situent dans la gamme de 1 mm à 1 km, bien que perçus à l'œil nu, sont très difficiles à enregistrer de manière fonctionnelle. Au contraire, les valeurs dans la gamme de 10 à 1 (0,1 mm - 1 mm), que ne sont pas détectés à l’œil nu, sont, généralement, représentés dans les lignes sismiques, par des processus automatiques ou par des changements fonctionnelles. Comme illustré sur cette figure, selon la convention de polarité proposée par la Société Européenne de Géophysique (SEG), pour un coefficient de réflexion positif (interface définie par une impédance acoustique faible au-dessus d'une plus forte), la polarité est exprimée par une déviation vers la droite (colorée en noire) de la ligne de base et vers la gauche (colorée en blanc) pour une polarité négative. Le coefficient de réflexion peut être mesurée par le rapport entre l'amplitude de l'onde réfléchie et l'amplitude de l'onde incidente. L'impédance acoustique d'un intervalle donné, comme une couche de grès, est le produit de la vitesse acoustique (vitesse de trajet des ondes acoustiques à travers le grès) et la densité de la roche. La vitesse des ondes acoustiques dans une roche dépend de la composition de la roche (constantes élastiques et densité). Théoriquement, lorsque deux intervalles sédimentaires, avec le même comportement structural et la même impédance acoustique, sont superposés il ne devrait pas avoir une réflexion sismique associée à l'interface définie par deux intervalles, ce qui n'est pas le cas. De même, il n'y a pas une réflexion sismique continue associée à une discordance angulaire (surface d'érosion induite par une chute relative du niveau de la mer, plus ou moins, renforcée par la tectonique) vu que le coefficient de réflexion varie latéralement. En d'autres termes, pour suivre ou pointer une discordance sur une ligne sismique, le géoscientiste en charge de l'interprétation doit sauter d'une crête à un creux ou l'inverse, chaque fois que le coefficient de réflexion varie latéralement au long de la discordance.
Anaérobie (milieu)................................................................................................................................................................................................Anaerobic
Environnement ou milieu caractérisé par un manque d'oxygène. Ce terme est, principalement, utilisé pour décrire un système aquatique sans oxygène dissous (0% de saturation). Un milieu anaérobie peut être naturelle ou anthropique (résultant de l'influence de l'homme). Le contraire d'un environnement anaérobien, parfois appelé également réducteur ou anoxique, est un milieu aérobie, autrement dit, riche en oxygène.
Voir : "Roche-mère"
&
"Criptozoïque"
&
"Milieux de faciès de dépôt
Cette figure illustre deux milieux aquatiques, avec des différentes saturations en oxygène dissous, et un niveau mortel, entre eux. L'existence de milieux anaérobies, au-dessous de milieux aérobies, favorise la formation d'intervalles sédimentaires riches en matière organique, ce qui est la condition sine qua non pour le développement des roches-mères potentielles. Ce contexte est très commun dans les corps d'eau, plus ou moins, fermés, et en certaines plate-formes continentales, surtout quand celles-ci sont envahies par des courants ascendants. Dans ce type de plates-formes, l'invasion de courants ascendants froids (riches en O_2 et nutriments) favorise le développement de la faune et flore dans la zone photique, en particulier, dans la partie distal pendant les transgressions. En effet, un faible taux de sédimentation est créé dans la partie distale des plate-formes, au fur et à mesure, que le niveau relatif de la mer monte en accélération (durant le dépôt des cortèges transgressives). L'explosion de la faune et flore consomme beaucoup d'oxygène, ce que, peu à peu, appauvrit le bas de la tranche d'eau en oxygène (anaérobie). D'autre part, la formation d'un tel milieu anaérobie permet la préservation de la matière organique morte déposée sur le fond de la mer, avant qu'elle soit fossilisé par le dépôt des prismes de haut niveau. Plus un courant ascendant est froid, plus riche il est en oxygène et nutriments, ce qui favorise la chaîne alimentaire : (i) Fitoplancton - (ii) Zooplancton - (iii) Zooplancton prédateur - (iv) Animaux avec une alimentation par filtrage (comme les éponges, desquelles certaines utilisent leurs fanons comme un tamis pour filtrer l'eau et retenir leurs proies, etc.) - (v) Poissons er Animaux prédateurs - (vi) Homme. Il y a cinq grands courants ascendant dans le monde: (1) Canaries ; (2) Benguela ; (3) Californie ; (4) Humboldt (Pérou et Chili) et (5) le courant de Somalie.
Analyse des faciès sismiques.................................................................................................................................Seismic facies analysis
Description, quantification (si possible) et l'interprétation des différents paramètres sismiques, stratigraphiques et pétroliers, comme : continuité, fréquence et amplitude des réflecteurs, vitesses d'intervalle, discordances, configuration interne du remplissage, ainsi que l'identification des différents cycles stratigraphiques (cycles séquence si possible) et des milieux sédimentaires, etc.
Voir : "Cycle Stratigraphique"
&
"Cycle Séquence"
&
"Ligne Sismique"
Dans cette figure est illustré un exemple d'analyse des paramètres sismiques, stratigraphiques et pétroliers d'un ensemble de lignes sismiques de l'offshore profond ( > 200 m de tranche d'eau) de l'Angola, dans lequel trois cycles-séquence (cycles stratigraphiques) avec un certain potentiel pétrolier, ont été reconnus. Rappelons qu'un cycle-séquence est induit par un cycle eustatique de 3ème ordre, lequel se caractérise par une durée entre 0.5 et 3 - 5 My. En outre, notons que dans cette analyse : (i) HC symbolise hydrocarbures ; (ii) C signifie concordant ; (iii) BA biseau d'aggradation ; (iv) P parallèle ; (v) BP biseau de progradation ; (vi) BS biseau sommital ou supérieur ; et (vii) Ob signifie oblique. Comme on peut le constater, l'amplitude, fréquence et continuité des réflecteurs, ainsi que les indications directes de la présence d'hydrocarbures ont été prises en compte. Les environnements de dépôt, les lithologies (faciès) des différents paquets sédimentaires et le potentiel pétrolier ont été prédites par les tentatives d'interprétation géologique des lignes sismique en cycles-séquence. Bien sûr, ce type d'interprétation n'est pas définitif et doit être testé avec des nouvelles données. Cela signifie que le géoscientiste en charge de l'interprétation doit toujours essayer de prouver que son interprétation est fausse et ne pas essayer de la vérifier. En fait, dès qu'une tentative d'interprétation est proposé, l'auteur a souvent tendance à ne chercher que les données d'observation qui valident son interprétation, filtrant ou l'oubliant les données qui la réfutent. Comme tout géoscientiste le sait, il y a pas de vraies interprétations ("veritas"). Comme il a été suggéré, depuis de nombreuses années, par K. Popper (1934, 1959), la meilleure interprétation est celle qui est la plus résistante à des tests de réfutation. Dans ce contexte, validation, confirmation et réfutation ne sont pas synonymes. Une hypothèse géologique ne peut jamais être vérifiée. Cependant, certaines données peuvent la réfuter, d'autres la valider et d'autres la corroborer.
Analyse de Fourier ........................................................................................................................................................................Fourier analysis
Traitement des fonctions complexes par la somme de fonctions trigonométriques simples. Une transformation de Fourier est la décomposition d'une certaine fonction en fonctions de base. Ce processus crée une autre fonction qui décrit le combien chaque fonction de base est fondamentale dans la fonction original. Dans le traitement des signaux sismiques, l'analyse de Fourier isole les composants des fronts d'onde complexes les concentrant afin de faciliter leur détection et / ou leur l'enlèvement.
Voir : "Ligne Sismique"
&
"Onde"
&
"Sismique de Réflexion"
L'analyse ou les séries de Fourier est basée sur le principe des interférences, c'est à dire, la combinaison de deux ou plusieurs ondes pour former une onde composite (résultant). N'oublions pas qu'il y a deux types d'interférences : (i) Interférences constructives et (ii) Interférences destructrices, une fois que l'interférence des ondes obéit au principe de superposition, lequel dit que les déplacements de deux ou plusieurs ondes qui interfèrent peuvent être ajoutés algébriquement pour produire l'onde résultante. L'analyse de Fourier s'applique à l'étude des formes complexes, tels que la déformation de la surface de la Terre par un tremblement de terre, la forme de l'orbite d'une comète sous l'action gravitaire de plusieurs planètes ou le flux de chaleur à travers une plaque isolante, etc. Fourier a montré que ces formes (comme l'onde supérieure illustrée dans cette figure) peuvent être représentées par la somme de ondes simples et que les équations qui décrivent les ondes simples peuvent être ajoutées pour résoudre les formes complexes. Dans cet exemple, ceci veut dire que la courbe 1 peut être représentée par la somme de courbes a, b et c, et que les solutions de chacune de ces courbes simples peuvent être ajoutées pour résoudre la courbe 1. Mathématiquement, la série ou l'analyse de Fourier est une façon d'exprimer une fonction comme la somme des sinus et cosinus des harmoniques (analyse de Fourier a été connu sous le nom d'analyse harmonique). En d'autres termes, la série de Fourier est le développement d'une fonction périodique { f(x) } en termes d'une somme infinie de sinus et cosinus, en utilisant les relations orthogonales entre ces deux fonctions. Jusqu'à l'avènement de l'informatique, l'analyse de Fourier a été de loin la meilleure arme de l'arsenal scientifique pour résoudre la complexité de la nature. Toutes les grandes découvertes scientifiques du siècle XIX ont été basées sur des techniques qui ont été initiées par Fourier.
Analyse géohistorique (courbes de subsidence).................................................................................................................Geohistory analysis
Synthèse quantitative des taux de subsidence, déposition et soulèvement d'un bassin, ainsi que l'étude des taux de refroidissement et subsidence des dorsales océaniques, calculés dans les bassins sédimentaires et en particulier dans les marges divergentes et convergentes.
Voir : "Subsidence"
&
"Subsidence Tectonique"
&
"Subsidence Total"
Dans l'analyse géohistorique d'un bassin, quand les taux de déposition et subsidence sont calculées, il est possible de prévoir (ne pas confondre avec prédire, ce que font les astrologues et les écologistes d'occasion) a quel moment la matière organique des roches-mères potentielles (si elles existent dans le bassin) a atteint la maturation. Les périodes d'érosion ou de non-dépôt suggèrent quand la diagénèse produit une porosité secondaire ou sa disparition. Un soulèvement géologique, en général, induit par un régime tectonique compressif (raccourcissement) réactive l'évolution de la courbe de subsidence, la maturation de la matière organique et facilite la formation de pièges, ainsi que la migration des saturants (eau, gaz ou pétrole) que remplissent la porosité des roches-réservoirs. Dans cette figure est montré l'analyse géohistorique d'un bassin d'avant-pays, où il a été foré un puits d'exploration pour les hydrocarbures. Dans la coupe géologique on reconnait facilement : (i) L'infrastructure du bassin, que, dans ce cas, est le socle ; (ii) L'ancienne marge divergente (localement sans bassins du type-rift) ; (iii) Le bassin d'avant-pays et (iv) Une chaîne de montagnes. Notons que la discordance (surface d'érosion induite par une chute du niveau relatif de la mer) de la base de l'avant-fosse (bassin d'avant-pays) souligne le passage d'une subsidence thermique régionale (marge divergente) à une subsidence par flexure crée par la surcharge des chevauchements de la chaîne plissée. Cette analyse suggère fortement, non seulement le début du pays ante-bassin, mais également le soulèvement induit par régime tectonique (σ_1 horizontal et σ_2 vertical), dans lequel plusieurs lacunes de déposition (hiatus) existent, surtout, entre : (i) 59 Ma et 46 Ma ; (ii) 38 Ma et 18 Ma et (iii) 2 Ma et 13 Ma (millions d'années en arrière). Pour le soulèvement qui a produit le premier hiatus, deux interprétations sont possibles : (A) Un soulèvement instantané et (B) Un soulèvement continu. Les lignes bathymétriques (en pointillé et à droite) indiquent une possibilité de ce qui peut avoir été l'évolution durant les époques non-représentées dû aux hiatus tardifs.
Analyse géohistorique (exemple)........................................................................................................................................Geohistory analysis
Synthèse quantitative des taux de subsidence, déposition et soulèvement d'un bassin, ainsi que l'étude des taux de refroidissement et subsidence des dorsales océaniques, calculés dans les bassins sédimentaires, et en particulier dans les marges divergentes et convergentes.
Voir : "Subsidence"
&
"Subsidence Tectonique"
&
"Subsidence Totale"
Dans ce puits d'exploration hypothétique, les marqueurs de référence sont les fossiles trouvés dans les déblais de forage et carottes, ainsi que les pics des diagraphies électriques ou n'importe quel autre horizon sédimentaire avec une valeur chronostratigraphique. L'épaisseur et le taux d'accumulation de sédiments ont été calculées pour chaque unité sédimentaire. Les triangles plus petits sont des estimations de la profondeur d'eau de dépôt. L'âge dans le fond du puits et les discordances ont été déterminées par extrapolation des vitesses de déposition. La paléobathymétrie (profondeur d'eau de dépôt) est représentée par les triangles plus petits. L'épaisseur cumulée pour chaque niveau est illustrée par des cercles noirs et rouge. Les lignes en pointillés, reliant les cercles représentent l'épaisseur actuelle et les lignes pleines représentent les épaisseurs restaurées. L'inclinaison des lignes donne le taux de subsidence non corrigée (uRS) et le taux de subsidence corrigé (Rs). L'historique de la subsidence d'une unité (avec correction de la compaction) peut être présentée comme indiqué par la zone rayée, comme par exemple l'intervalle E. La réduction verticale est due à la compactation. Comme les fluctuations du niveau de la mer (variations relatives) affectent la paléobathymétrie, la courbe globale des déplacements des biseaux d'aggradation est la partie horizontale de l'axe dans le tope du diagramme. Dans une analyse géohistorique d'un bassin, quand les taux de déposition et subsidence sont calculés, il est possible de prédire à quel moment la matière organique des roches mères potentielles atteint la maturation, c'est-à-dire, quand elles ont généré des hydrocarbures (pétrole ou de gaz). Les périodes d'érosion ou de non-dépôt, déterminent quand la diagenèse produit une porosité secondaire dans un certain intervalle ou quand celle-ci disparaît, par l'érosion d'une partie du registre sédimentaire. Un soulèvement géologique (raccourcissement) réactif non seulement la courbe de subsidence, mais aussi la maturation de la matière organique, la formation de pièges et la migration des hydrocarbures.
Andes ..................................................................................................................................................................................................................................Andes
La plus longue chaîne de montagnes continentales qui, cependant, par rapport à la dorsale médiane de l'Atlantique (la plus longue chaîne de montagne sur la Terre) est relativement petite. Les Andes sont une chaîne de montagnes qui se poursuit le long de la partie occidentale de l'Amérique du Sud. Les Andes ont plus de 7000 km de long et, dans certaines régions (entre 18 ° à 20 ° de latitude S) 500 miles de large. L'altitude moyenne des Andes est d'environ 4000 mètres.
Voir : "Collision Continentale"
&
"Subduction de type-B (Benioff)"
&
"Pangée"
Dans cette figure on peut voir l'un des sommets les plus connus des Andes, autrement dit, le Machu Pichus, et les vestiges de l'ancienne ville Inca. Géologiquement, les Andes font partie de la mégasuture Méso-Cénozoïque dans laquelle se trouvent des bassins sédimentaires épisuturaux, tandis que les bassins périsuturaux (avant-arc et d'autres) sont adjacentes à la mégasuture. Cette chaîne de montagnes est associée à une zone de subduction de type-B (Benioff), dans laquelle la plaque lithosphérique du Pacifique (croûte océanique) plonge sous la plaque lithosphérique de l'Amérique du Sud (croûte continentale). La subduction de la plaque océanique induit un arc volcanique, plus ou moins continue, qui peut se suivre depuis le Venezuela jusqu'à la Terre de Magallaes. Toutefois, comme on peut déduire de la carte, la distance entre la fosse océanique et l'arc volcanique varie considérablement du Nord au Sud. Dans la partie centrale et dans le sud, la distance entre la fosse océanique et l'arc volcanique est plus grande que dans le nord. Ceci est expliqué par certains géoscientistes comment la conséquence directe de la diminution de l'angle de subduction. En fait, il est bien connu que plus grande est l'angle de la subduction, plus rapidement (plus près de la fosse océanique), les roches qui forment la plaque plongeante sont digérées par asthénosphère et transformées en magma. L'ascension verticale du magma, ainsi formé, crée à la surface de la Terre un arc volcanique qui n'est pas trop éloigné de la fosse océanique, comme c'est le cas dans la partie nord de l'Amérique du Sud. La subduction de type-A, qui borde les Andes à l'Est, et dans laquelle la plaque lithosphérique continental plonge sous les Andes, contribue également au raccourcissement des roches que forment la chaîne plissée, bien que le mécanisme de cette zone de subduction soit très différent de celui de la subduction de type-B(Benioff).
Anémomètre...................................................................................................................................................................................................Anemometer
Appareil qui mesure la vitesse du vent. Il existe deux types d'anémomètres : (i) Ceux qui mesurent directement la vitesse du vent et (ii) Ceux qui mesurent également la pression du vent.
Voir : "Atmosphère"
&
"Fetch"
&
"Dune"
Les anémomètres en tasse, comme illustré dans la figure de gauche, sont le type d'anémomètre le plus commun. Ce type, qui contraste avec les électriques récents (à droite), indique la vitesse du vent par la vitesse à laquelle le vent fait tourner les tasses, placées dans des bras horizontaux, autour d'un axe vertical. Certains de ces anémomètres sont couplés avec des baromètres anéroïdes pour mesurer la pression de l'air. La détermination de l'amplitude, vitesse et direction du vent est important en météorologie, mais aussi en géologie, car le vent est un agent d'érosion. N'oublions pas, également, que c'est un système de vents que distribue la chaleur du soleil à travers la surface de la Terre. L'énergie éolienne a une énergie cinétique importante. L'énergie cinétique du vent peut être exploitée par des générateurs aériens pour produire de l'électricité et du travail. Aux États-Unis, au moins 20% de l'énergie est consommée pour le chauffage des bâtiments et dans les régions froides, le chauffage est, habituellement, produit par l'énergie éolienne. Des générateurs aériens d'électricité (éoliennes) combinés avec des capteurs d'énergie solaire, peuvent réduire la consommation de combustibles fossiles. Le vent est un facteur important dans l'érosion. Le premier effet du vent est le criblage de petites particules sédimentaires. L'érosion éolienne est très sélective et peut transporter les particules les plus fines (argile, matière organique, limon, etc.) sur plusieurs kilomètres de distance. L'accumulation d'alluvions par le vent dans les steppes périglaciaires créé des sols très fertiles (lœss), qui couvrent des vastes zones de l'Europe et l'Amérique du Nord, où s'est développé une agriculture hautement productive. Le vent est responsable par la formation des dunes (buttes de sable plus ou moins stériles) et son déplacement, lequel peut produire l'enterrement des oasis et villages. Le vent produit la dégradation de la surface du sol et l'usure du substratum rocheux. Des fines couches ou nappes de sable qui se déplaçant à grande vitesse près de la surface (30-50 mètres) peuvent dégrader les cultures, notamment le maïs et coton dans les zones semi-arides. On peut dire que l'érosion éolienne réduit la capacité des sols à garder des éléments nutritifs et de l'eau, ce qui peut rend l'environnement très sec.
Angle d'incidence.........................................................................................................................................................................Angle of incidence
Angle qu'un rayon ou onde de l'énergie (sismique ou autre) fait avec une surface donnée. L'angle d'incidence est mesuré par rapport à la direction de la surface. Un rayon, oblique à une surface, est divisé en un rayon réfléchi et un rayon réfracté.
Voir : "Angle de Réflexion"
&
"Angle de Réfraction"
&
"Coefficient de Réflexion"
En supposant deux intervalles sédimentaires consécutifs (une sur l'autre) avec des vitesses v_1 et v_2 et densités d_1 et d_2 différentes, c'est à dire, avec des impédances acoustiques (v x d) différentes, le coefficient de réflexion de l'interface, définie par ces intervalles, est donné par le ratio de la somme et différence des impédances acoustiques des intervalles. Théoriquement, le coefficient de réflexion est responsable de la réflexion sismique entre les deux intervalles sédimentaires. Lorsque l'impédance de l'intervalle supérieur est plus grande que l'impédance de l'intervalle inférieur, la réflexion associée est positive (selon la convention de polarité proposée par la Société Européenne de Géophysique). Elle est représentée, par une déviation vers la droite (colorée en noire) de la ligne de base de la trace sismique. Lorsque l'impédance acoustique de l'intervalle supérieure est plus petite que celle de l'intervalle inférieure, la réflexion est considérée comme négative. Cependant, les géoscientistes constatent, souvent, la présence de magnifiques réflexions, entre intervalles avec la même impédance acoustique. Ceci est, surtout, fréquent quand les diagraphies électriques qui caractérisent l'interface ne montrent des variations importantes, à l'exception de la diagraphie de l'inclinaison (dipmeter). En d'autres termes, existent des réflexions sismiques induites par un comportement structural différent des surfaces chronostratigraphiques qui constituent les intervalles qui définissent une interface, que celle-ci soit associée à une discordance renforcée par la tectonique (discordance angulaire) ou une discontinuité tectonique créée par le fluage de tout ou d'une partie d'un niveau mobile (sel ou argile). Le long d'une discordance renforcée, le coefficient de réflexion varie latéralement. Théoriquement, il ne peut pas avoir une seule réflexion sismique continue, mais des réflexions multiples (selon le contraste d'impédance). Cela signifie que le géoscientiste que pointe la discordance est obligé de passer des crêtes pour les creux ou ou vice versa, pour avoir une idée, plus au moins correcte, de la géométrie de la discordance.
Angle de réflexion.......................................................................................................................................................................Angle of reflection
Angle qu'un rayon ou onde (sismique ou autre) réfléchie fait avec avec une surface de réflexion. L'angle de réflexion est mesurée par rapport à la perpendiculaire à la surface réfléchissante. Un rayon réfléchi ou réfracté résulte de la division d'un rayon incident qui n'est pas perpendiculaire à la surface.
Voir : "Angle d'Incidence"
&
"Angle de Réfraction"
&
"Sismique de Réflexion"
Le comportement du son, comme celui de la lumière est facile à prévoir. Si pourrait observer un rayon d'une onde sonore s'approcher d'une interface entre deux couches sédimentaires, plus ou moins lisses et plates, on constaterai que le comportement du rayon suit une loi appelée loi de la réflexion, laquelle est illustrée dans ce schéma. Celui que s'approche de l'interface entre deux couches sédimentaires, est appelé rayon incident. Le rayon, que part de l'interface vers la couche supérieure est le rayon réfléchi. Le rayon que part de l'interface sédimentaire vers la couche inférieure est le rayon réfracté. La ligne perpendiculaire à l'interface à l'endroit où le rayon incident frappe l'interface est appelée la ligne normale. Cette ligne divise l'angle entre le rayon incident et rayon réfléchie en deux angles égaux. Comme illustré ci-dessus, l'angle entre le rayon incident et la normale est appelé l'angle d'incidence. N'oublions pas qu'un rayon, qu'il soit incident, réfléchi ou réfracté est une construction mentale qui ne sert qu'à modéliser les ondes. Chaque rayon représente la propagation du front d'onde d'un hypocentre (source). En outre, comme c'est le cas dans les vagues de la mer, la vitesse de l'onde est, en fait, une vitesse de phase, autrement dit, ce que se déplace n'est pas la matière (de l'eau, dans le cas des vagues), mais les crêtes et creux des ondes, c'est-à-dire, la phase de la surface de la mer. La loi de la réflexion illustrée sur cette figure, dit que quand un rayon part de l'interface sédimentaire, l'angle de réflexion est égal à l'angle d'incidence. En supposant que la vitesse d'une onde se déplace à travers la couche sédimentaire supérieure (intervalle de 1) à la vitesse v_1 et à la vitesse v_2 dans la couche inférieure et que les couches sédimentaires ont des densités d_1 et d_2, on peut dire que l'impédance acoustique de la couche supérieure est d_1 x v_1 et celle de la couche inférieure v_2 x d_2. Les impédances acoustiques permettent de calculer facilement, le coefficient de réflexion par la formule R = {(v_2 x d_2) - (v_1 x d_1)} / {(v_2 x d_2) + (v_1 x d_1)}.
Angle de réfraction...................................................................................................................................................................Angle of refraction
Angle qu'un rayon réfracté d'énergie sismique (ou d'autre type), fait avec une surface de réfraction (interface sédimentaire, par exemple) après l'avoir traversée. L'angle de réfraction est mesuré par rapport à la perpendiculaire de la surface. Les rayons (ou ondes) réfractés et réfléchis sont le résultat de la division des rayons incidents (ou ondes) non perpendiculaire à la surface.
Voir : "Angle d'Incidence"
&
"Angle de Réfraction"
&
"Sismique de Réfraction"
La loi de Snell dit qu'au cours de la réfraction (ici, la lumière), le rapport des sinus (perpendiculaire que va d'une des extrémités d'un arc au rayon que passe par l'autre extrémité) des angles d'incidence (i_1) et réfraction (i_2) est constant et égal à l'indice de réfraction du milieu réfractaire, dans ce cas l'eau. Chaque matériau (milieu), que la lumière peut traverser a un indice de réfraction absolu (ou indice de réfraction), lequel est égale à la vitesse de la lumière dans l'espace divisé par la vitesse de la lumière dans le matériau. Les termes utilisés dans ce schéma peuvent être résumés ainsi : (i) Le rayon de lumière que se propage à travers le milieu supérieur est appelée rayon incident ; (ii) Le rayon de lumière que se propage dans le milieu inférieur est le rayon réfracté ; (iii) La ligne perpendiculaire à l'interface entre deux milieux et imaginée dans le point de réfraction (ligne pointillée), est appelée la normale ; (iv) L'angle entre le rayon incident et la normale est l'angle d'incidence ; (v) L'angle entre le rayon réfracté et la normale est l'angle de réfraction. Sous certaines conditions, le rayon réfracté se rapproche de la normale, ce qui signifie que l'angle d'incidence est plus grande que l'angle de réfraction. Les situations dans lesquelles un rayon réfracté s'écarte de la normale deviennent compliquées lorsque l'angle d'incidence augmente. Ceci implique que sous un certain angle, l'angle de réfraction est supérieur à 90°, ce qui empêche le rayon pénétrer dans le milieu inférieure de l'interface, dans ce cas l'eau. L'angle d'incidence à partir du quel un rayon de lumière n'entre pas dans le milieu inférieur est l'angle critique. Lorsque le rayon incident est perpendiculaire à l'interface, la direction du rayon réfracté est la même que celle du rayon incident. Lorsque les deux milieux ont le même indice de réfraction, la lumière ne s'écarte pas, vu que l'angle d'incidence et l'angle de réfraction sont égaux. N'oublions pas, que la lumière, par exemple, se propage par le chemin qui prend le moins de temps et non en ligne droite.
Angle de repos ......................................................................................................................................................................................Angle of repose
Angle maximum de la pente (mesuré par rapport à l'horizontale) dans lequel un matériau, non consolidé, restera au repos lorsqu'il est ajouté à un tas de matériel similaire.
Voir : "Turbidite"
&
"Talus"
&
"Thalweg"
Ce modèle (moyen utile de faire un peu de lumière d'un monde très imparfaitement connu), proposée par P. Bak (1947) pour étudier les systèmes sédimentaires qui s'auto-organisent, quand dans un état critique, est parfois utilisé pour mieux comprendre les systèmes de dépôt turbiditique. Quand ce monticule de sable est stable, la pente correspond à l'angle de repos. Cependant, chaque fois que des grains de sable sont ajoutés, l'équilibre du monticule est rompu, c'est-à-dire, des glissements se produisent jusqu'à que l'angle de repos soit rétabli. La théorie des systèmes est parfaitement expliqué par ce modèle : les caractéristiques d'un tout (monticule) ne peuvent pas être déterminée par l'étude des part (chaque grain de sable). Autrement dit, les caractéristiques du monticule ne correspond pas à la somme des caractéristiques des grains ou, plus simplement, le monticule a des caractéristiques qui ne correspondent pas à la somme des caractéristiques des grains. Ce fait est souvent oublié par certains géoscientistes, en particulier, par les géologues de terrain, qui se concentrent, souvent, sur l'analyse des détails des affleurements et perdent, par fois, la perspective régional et global. Comme Bak l'a dit, l'étude des détails (étude de chaque grain de sable, dans cet exemple), peut-être très intéressant, peut-être même fascinant, mais nous (en particulier les géoscientistes) n'apprenons pas par les détails, mais tout simplement par les généralités. Sur ce sujet, la stratigraphie séquentielle a beaucoup aidé les géoscientistes des académies, une fois, quelle part du général vers le particulier et non du particulier vers général. Ceci explique, en partie, pourquoi la stratigraphie séquentielle a été découvert dans une compagnie pétrolière (Exxon) et non das une Université. En fait Exxon avait lignes sismiques régionales (échelle macroscopique) de tous les types de bassins sédimentaires, sur lesquelles le contexte géologique régional est plus facile à déterminer que sur les données de terrain (échelle mésoscopique). Ainsi, dans la grande majorité des thèses de doctorat, antérieures aux années 80, les études stratigraphiques sont limitées à des simples descriptions lithologiques des affleurements, ce qui est loin d'être l'objectif de la stratigraphie. Actuellement, un tel type d'analyse stratigraphique est considérée comme obsolète.
Angle de talus (carbonstes & siliciclastiques) ............................................................................................................................................Slope angle
Inclinaison des ruptures de la surfaces de déposition des carbonates et des roches siliciclastiques, lesquelles soulignent le déplacement vers la mer, soit de la ligne de côte (progradations deltaïques), soit du rebord continental, qui, parfois, sont coïncidentes (bassin sans plate-forme). L'angle de la pente des progradations des siliciclastiques est inférieur à l'angle de la pente des progradations des carbonates. Dans ce dernier cas, il peut atteindre des valeurs entre 20° et 30°.
Voir :"Progradation"
&
"Biseau de Progradation"
&
"Récif"
Comme illustré dans cette tentative d'interprétation géologique d'une ligne sismique de l'offshore des États-Unis, l'épaisseur de la plate-forme carbonatée de Wilmington (Crétacé-Jurassique) est, sur le flanc sud, de plus de 2500 mètres. L'inclinaison des réflecteurs internes de cette plate-forme souligne la progradation du talus continental, avec le temps. Comme on peut le constater, probablement, au cours du Crétacé Tardif, la plate-forme carbonatée a été fossilisée par des siliciclastiques progradant vers la mer avec un angle inférieur à celui de l'inclinaison du talus de carbonates. Cette fossilisation peut avoir été faite de la manière suivante : (I) La plate-forme carbonatée a été submergée par une montée relative importante du niveau de la mer (en accélération) pendant le Crétacé Tardif ; (ii) Une telle montée relative a forcé les biseaux d'aggradation côtière à se déplacer de plusieurs dizaines de kilomètres vers le continent (nord-ouest) ; (iii) Le déplacement des biseaux d'aggradation côtière vers l'amont a créé, dans la partie externe de la plate-forme, conditions géologiques de bassin affamée, autrement dit, avec des taux de sédimentation très faibles ; (iv) En suite, localement, le niveau relatif de la mer a continué à augmenter (en décélération), ce qui a induit la progradation, plus au moins continue, de la rupture de la surface de déposition côtière vers la mer ; (v) La progradation des siliciclastiques du Crétacé-Tertiaire a réduit, peu à peu, les dimensions de la plate-forme carbonatée jusqu'à que la rupture de la surface de déposition côtière deviennent le rebord du bassin ; (vi) À partir de ce moment là, toute la plate-forme carbonatée a été fossilisée et le bassin n'a plus de plate-forme continentale. N'oublions pas, que si la montée relative du niveau de la mer (en accélération) est très important, elle peut noyer ou de tuer plate-forme de carbonate en la plaçant sous la zone photique.
Animal (régne) ............................................................................................................................................................................................................Animalia
La plus haute classification des organismes vivants (par opposition aux plantes, champignons et autres), qui comprend tous les animaux. Le règne animal, appelé également Métazoa, ne contient pas les procaryotes (Règne Monera) ni les protistes (Règne protista, qui englobe les organismes eucaryotes unicellulaires). Tous les membres du règne animal sont pluricellulaires, hétérotrophes (dépendants directement ou indirectement d'autres organismes pour leur nourriture).
Voir :"Eucaryote"
&
"Protocaryote"
&
"Phanérozoïque"
Le règne animal est l'un des cinq règnes taxonomiques des êtres vivants. Les autres sont : (i) Champignons (Micota, un taxon qui regroupe les champignons) ; (ii) Monera, qui englobe des nombreux organismes avec une organisation cellulaire procaryotique, c'est-à-dire, sans noyau) ; (iii) Protistes (protozoaires avec des affinités animaux et micetozoaires qui ont des affinités avec les champignons) et (iv) Plantes. Par définition, comme un animal ne peut pas produire leur propre nourriture, il est dépendant de plantes ou d'autres animaux pour leur subsistance. Le règne animal, appelé également Métazoa, est formé par des organismes multicellulaires eucaryotiques. Le plan de corporel des animaux, éventuellement, devient fixe au fur et à mesure qu'ils se développent, bien que certains subissent un processus de métamorphose tardif. La plupart des animaux sont mobiles, ce qui signifie qu'ils peuvent se déplacer de façon spontanée et indépendante. Comme indiqué ci-dessus, tous les animaux sont hétérotrophes, ce qui signifie qu'ils doivent ingérer d'autres organismes pour se nourrir, mais ils s'adaptent facilement aux changements de leur environnement. La plupart des phylums animaux connus ont apparu dans les archives fossiles comme des espèces marines au cours de l'explosion cambrienne (environ 540 Ma). Les animaux peuvent être classés en : (i) Vertébrés et (ii) Invertébrés. Les premiers, qui sont caractérisés par un squelette interne que soutient le corps et permet leur mouvement, sont subdivisés en cinq groupes : (a) Mammifères ; (b) Oiseaux ; (c) Poissons ; (d) Amphibies et (e) Reptiles. Les invertébrés, qui sont les plus nombreux, n'ont pas de colonne vertébral et squelette interne articulé (la plupart d'entre eux ont une protection externe), sont subdivisés en : 1) Arthropodes ; 2) Mollusques, 3) Vers ; 4) Échinodermes ; 5) Méduse ; 6) Éponges , etc. Il y a environ 36 phylums dans le règne animal.
Anomalie de la gravité.............................................................................................................................................................Gravity anomaly
Région où la force gravitationnelle est supérieure ou inférieure à sa valeur normale, qui est d'environ 9.81 m/s2.
Voir : "Géoïde"
&
"Eustasie"
&
"Niveau de la Mer Géodésique"
Comme dans la Terre, la matière n'est pas répartie uniformément en couches concentriques, la valeur de gravité varie d'un endroit à l'autre par rapport à sa valeur moyenne de 9.81 m/s^2. Ceci explique pourquoi les profils de niveau de la mer, déduits des anomalies de gravité, sont si irréguliers, comme on peut s'attendre dans le globe illustré sur cette figure. Le niveau de la mer n'est pas plat. Il y a des crêtes et creux significatifs du niveau de la mer en association avec les variations de la gravité et les facteurs qui la contrôlent. Entre les régions où la mer est la plus élevée (près de la Nouvelle-Guinée) et le plus basse (près des îles Maldives), il y a environ 180 mètres. Par conséquent, lorsque dans la stratigraphie séquentielle on parle de variations relatives du niveau de la mer on doit entrer en ligne de compte avec les variations induites par les anomalies de gravité. Dans la morphologie des anomalies de la gravité, illustrée sur cette figure, l'amplitude des points hauts (rouge) est exagérée d'un facteur d'environ un million par rapport au rayon de la Terre. La configuration actuelle du géoïde (surface équipotentielle la plus proche du niveau de la mer moyen) n'est pas stable. Elle a changé au fil du temps géologique, ce qui devrait. également, être prise en compte lorsqu'un géoscientiste propose des corrélations stratigraphiques globales. La morphologie du géoïde suggère fortement que deux régions, très éloignées, puissent avoir des conditions géologiques de niveau de la mer très différentes. Une montée relative du niveau de la mer, sur les marges de l'Atlantique Nord, peut induire des conditions de haut niveau, alors que la même augmentation dans le Pacifique (sud de l'Inde) peut être insuffisant pour que niveau de la mer soit au-dessus du rebord des marges, c'est-à-dire, pour que la mer immerge la plaine côtière (haut niveau). Cela signifie que tout géoscientiste, avant de considérer une discordance comme global (induite par chute relative du niveau de la mer que s'observe dans toutes les régions de la Terre) doit tester une telle conjecture avec toutes les données disponibles (lignes sismiques, micropaléontologie, les données de terrain, etc.). D'autre part, même si la conjecture n'est pas réfutée, il devra la considérer comme une simple hypothèse de travail et non une certitude, car elle ne pourra jamais être vérifiée.
Anomalie sismique..................................................................................................................................................................................Bright spot
Forte et anormale réflexion sismique associée à des variations latérales de l'impédance acoustique, qui peut parfois être induite par la présence d'hydrocarbures. Les anomalies apparaissent dans les données sismiques car celles-ci sont acquises et traitées numériquement (ce qui préserve les amplitudes relatives) et non comme une conséquence du gain ou contrôle automatique.
Voir : "Impédance Acoustique"
&
"Réflexion Sismique"
&
"Diachronique (lithologie)"
Dans cette ligne sismique du Golfe du Mexique (Plio-Pléistocène), plusieurs anomalies sismiques peuvent se mettre en évidence en association avec le sommet d'une structure antiforme (ne pas confondre avec une structure anticlinale). Un antiforme est une structure extensive (allongement) induite par un régime de tectonique avec σ_1, autrement dit, la contrainte effective maximale verticale, tandis qu'un anticlinal est une structure compressive résultant du raccourcissement des sédiments produit par un régime tectonique avec σ_1 horizontal). Dans cette ligne, les anomalies sismiques sont, probablement, négatives (changement de polarité et l'amplitude due au passage d'un intervalle de forte impédance acoustique à un intervalle de faible d'impédance) et induites par la présence d'hydrocarbures (gaz) piégés dans l'antiforme. La structure tectonique située dans un bloc faillé descendant est une structure en extension. Les sédiments ont été allongés par de petites failles normales (rejet inférieur à la résolution sismique), pour respecter la loi de Goguel, créant un piège non-structural (sans fermeture propre), que beaucoup de géoscientistes appellent piège morphologique par juxtaposition. Dans chaque horizon réservoir (ici il y a plusieurs), uniquement la partie supérieure, qui n'est pas faillée, peut être considéré comme un piège structural avec un point de fuite déterminé par l'intersection de la partie supérieure de la roche-réservoir avec le plan de faille (les failles normales situées au sommet de l'antiforme sont trop petites pour être mises en évidence sur les lignes sismiques). En dehors de cette petite zone, située dans la partie supérieure de chaque réservoir du piège, le piégeage est non-structural. Il est morphologique pour juxtaposition, ce que signifie que la roche-réservoir est fermée verticalement, mais surtout latéralement (due au déplacement des blocs faillés) par un intervalle sédimentaire avec une pression de déplacement supérieure, autrement dit, par un roche avec des caractéristiques de la roche-couverture.
Anoxique (milieu) ......................................................................................................................................................................................................Anoxic
Milieu caractérisé par une faible teneur en oxygène et où il n'y a pas d'oxydation, ce qui élimine la plupart des informations paléo-environnementales. Les événements anoxiques se produisent lorsque la teneur en oxygène, dans les niveaux inférieurs de la mer, est très faible. Bien que les événements anoxiques globaux ne se produisent pas depuis plusieurs My, les registres géologiques montrent qu’ils se sont produits plusieurs fois dans le passé et que certains ont provoqué des extinctions de masse.
Voir : "Milieu Sédimentaire"
&
"Roche-mère"
&
"Euxinisme"
Anoxique est un adjectif qui signifie sans oxygène. Une eau anoxique est une eaux souterraine qui ne contient pas d'oxygène dissous. Les termes anoxique et anaérobien (peu d'oxygène) sont, pratiquement, synonymes. Dans un bassin, plus ou moins isolé, il y a deux possibilités d'invasion d'eau avec assez d'oxygène : (i) Quand l'eau qui pénètre dans le bassin est plus dense que l'eau du bassin, elle coule au fond poussant et déplaçant vers le haut l'eau moins oxygéné, ce qui permet le dépôt de boues grises et vertes vu que les conditions ne sont pas anoxiques ; (ii) Quand l'eau qui pénètre dans le bassin (isolé) est plus dense que l'eau de surface, mais moins dense que l'eau du fond. Dans ce cas, elle crée dans le fond du bassin des conditions d'anoxie qui permettent le dépôt de boues noires, riches en matière organique, sous l'eau euxinique (eau de circulation restreinte ou stagnante avec peu d'oxygène). Cette possibilité peut expliquer la formation de certaines roches-mères (du pétrole ou gaz), en particulier celles associées avec des épisodes transgressifs, autrement dit, quand elles se déposent dans les parties distales du plateau continental. En fait, lors des cortèges transgressive (CT), à chaque montée relative du niveau de la mer (en accélération), la rupture côtière de la surface de déposition et les dépôts associées se déplacent vers le continent. Ce déplacement crée, dans la partie distale de la plate-forme, des conditions géologiques de faible taux de sédimentation. Si dans le même temps, il y a une invasion d'eau froide riche en oxygène et nutriments, provenant d'un courant marin ascendant, la production et préservation de la matière organique sont favorisées, ce qui favorise la formation de roches-mères potentielles. Probablement, la grande majorité des roches-mère marines (matière organique type-II) se sont formées, de cette manière, dans les zones à forte production de matière organique.
Anthropique (principe) ....................................................................................................................................................................................Anthropic
Hypothèse de que les lois de la nature et les constantes physiques fondamentales ont des valeurs qui sont compatibles avec les conditions de vie comme nous la connaissons, au lieu des valeurs qui ne seraient pas compatibles avec la vie comme on l'observe sur la Terre. En fait, une étoile typique, comme le Soleil, par exemple, est entourée par une zone ("Goldlilocks"), qui n'est ni trop chaude, ni trop froide, dans laquelle des planètes peuvent avoir de l'eau liquide indispensable à la vie que nous la connaissons.
Voir : "Terre"
&
"Vie"
&
"Uniformitarisme (principe)"
Le fait que l'Univers peut être aussi accueillant pour le développement de la vie est une énigme, car elle dépend d'un certain nombre de facteurs, plus ou moins accidentels. Les tentatives pour résoudre ce puzzle, ont donné, naturellement, un grand nombre de spéculations dont certaines ont une caractère plus philosophique que scientifique. Le principe anthropique peut se présenter de deux façons : (i) Principe anthropique faible et (ii) Principe anthropique fort. Le principe anthropique faible dit que nous devons être prêts à prendre en compte le fait que notre emplacement (temps et espace) dans l'Univers est nécessairement privilégié au point d'être compatible avec notre existence en tant qu'observateurs. Le principe anthropique dit que l'Univers, comme les paramètres fondamentaux dont il dépend, doit être tel de manière à permettre la création d'observateurs en son sein à un moment donné. Ces formes et en particulier le principe anthropique faible, que fondamentalement disent que si l'Univers n'aurait eu pas un certain nombre de caractéristiques, nous ne serions pas ici pour le voir, ne sont pas des hypothèses scientifiques, parce qu'elles ne peuvent pas être falsifiables. De la même manière que l'hypothèse "Dieu existe" peut ou ne pas être vrai. Mais, vrai ou pas vrai, n'est pas une hypothèse scientifique, car elle n'est pas susceptible d'être de réfutée. Au contraire, la théorie de la relativité générale, par exemple, est une théorie scientifique, car elle annonce un certain nombre de prévisions qui peuvent être testés par l'expérience. N'oublions pas que le critère de falsification de K. Popper (1934) n'est pas un critère de vérité (la vérité en science n'existe pas), mais du scientisme. Par exemple, l'énoncé «La Terre est plate» est, selon Popper, un énoncé scientifique, car il peut être testé par l'expérience, laquelle la peut réfuter, c'est-à-dire, montrer qu'il n'est pas un énoncé vrai.
Anticlinal ..................................................................................................................................................................................................................Anticline
Structure compressive en forme de cloche résultant du raccourcissement des strates quand ceux-ci sont soumises à un régime tectonique compressif, c'est-à-dire, un régime caractérisé par un ellipsoïde des contraintes effectives avec l'axe principal (σ_1) horizontal. En association avec les anticlinaux se forment des failles inverses (les seules qui peuvent raccourcir les strates). Les failles normales allongent les strates. Ne pas confondre anticlinal et antiforme. Sur le terrain (érosion), dans un anticlinal, les roches les plus vieilles sont toujours localisées dans la partie centrale de la structure.
Voir : "Antiforme"
&
"Synclinal"
&
"Montée Relative (niveau de la mer)"
Dans cette tentative géologique d'interprétation d'une ligne sismique de l'offshore profond de l'Angola, plusieurs structures anticlinales sont visibles. Les intervalles sismiques (sel inclus) ont été raccourcies par des anticlinaux cylindriques et failles inverses. Les failles situées près de la crête des structures sont contemporaines et, par conséquent, ne sont pas des failles normales. Elles se sont développées au cours du régime tectonique compressif et correspondent à des petits failles de cisaillement, qui allongent les anticlinaux le long de la direction axiale. Un anticlinal correspond toujours à un raccourcissement des sédiments en réponse à un régime tectonique compressif, c'est-à-dire, un régime dans lequel la contrainte effective maximale (σ_1) est horizontale. Ainsi, il n y a pas formation de failles normales (extension) en même temps et dans même endroit, qu'un anticlinal, en particulier au sommet de la structure. Si par hasard, sur le terrain ou dans une ligne sismique, il y a des failles normales associées à des anticlinaux, ces failles sont soit plus récentes, soit plus âgées que les anticlinaux. Si elles sont plus récentes, elles ne sont pas réactivées. Si elles sont plus âgées, elles sont, probablement, réactivées en failles inverses fonction de l'angle entre la direction du plan de faille et la direction contrainte maximale effective (σ_1). En fait, le plus grand est l'angle, plus forte sera la réactivation en faille inverse. Un autre critère de réactivation des failles normales antérieures à la compression (raccourcissement) est l'angle entre la direction de la contrainte effective maximale (σ_1) et l'inclinaison du plan de faille. Sur le terrain et surtout dans les cartes géologiques, au contraire de ce que se passe dans un synclinal, dans une structure anticlinale, les sédiments les plus anciens sont toujours dans la partie centrale de la structure.
Antiforme ................................................................................................................................................................................................................Antiform
Terme non-génétique utilisé pour décrire des structures géologiques en forme de cloche. La plupart des géoscientistes, qui travaillent dans l'exploration pétrolière réserve le terme antiforme pour décrire une structure extensive, en forme de cloche, résultante de l'allongement des strates quand elles sont soumises à un régime tectonique extensif, c'est-à-dire, un régime caractérisé par une ellipsoïde des contraintes effectives avec l'axe principal (σ_1) à axe vertical. Parfois, les antiformes sont interprétés à tort comme des anticlinaux (compression). Dans une terminologie purement descriptive, on peut dire que tous les anticlinaux sont antiformes, mais pas tous les antiformes sont des anticlinaux.
Voir : "Anticlinal"
&
"Synforme"
&
"Lei de Goguel"
Dans cette tentative d'interprétation géologique d'une ligne sismique de la Mer du Nord, il est évident que les sédiments postérieurs au sel ont été allongés par un régime tectonique extensif local (contrainte effective maximale, σ_1, vertical) induit par les mouvements du sel et non par un régime compressif (grand axe de l'ellipsoïde des contraintes effectives, σ_1, horizontal). Toutefois, il est possible qu'après la déformation en extension, un régime tectonique compressif puisse avoir légèrement raccourci les sédiments (sur des lignes sismiques, parallèles, des petites inversions tectoniques sont visibles). Cette tentative montre que la présence d'un horizon salifère dans une série stratigraphique peut produire un disharmonie tectonique entre les sédiments infra-salifères et supra-salifères. Dans ce cas particulier, les deux intervalles (supra et infra-salifères) ont été allongés, mais pour des régimes tectoniques différents. Les sédiments infra-salifères ont été allongés par un régime tectonique avec un σ_1 verticale et σ_2 et σ_3 différents et perpendiculaires entre eux, tandis que les sédiments supra-salifères ont été allongés par un régime tectonique avec une σ_1 vertical et σ_2 = σ_3 (halocinèse ou tectonique salifère). Dans les sédiments infra-salifères, les failles normales sont parallèles à la direction du σ_2, alors que dans les sédiments supra-salifères, les failles s'orientent en toutes les directions (failles radiales), car σ_2 = σ_3. Localement, le niveau salifère peut disparaître par écoulement latéral du sel ou avoir une épaisseur inférieure à la résolution sismique. Cependant, la surface de disharmonie (suture salifère) est toujours présente.
Apatite.............................................................................................................................................................................................................................Apatite
Nom donné a un groupe de minéraux phosphatés comme l'hydroxyapatite, fluorapatite et chlorapatite, vue les fortes concentrations d'ions, respectivement, OH^-, F^- et Cl^- dans les cristaux. L'apatite est l'un des rares minéraux qui est produit et utilisé dans les systèmes de micro-environnementaux.
Voir : "Delta"
&
"Embouchure (fleuve)"
&
"Cortège de Haut Niveau (de la mer)"
L'apatite se trouve dans presque tous les types de roches (ignées, sédimentaires, métamorphiques). Elle apparait, surtout, disséminée en grains ou fragments cryptocristalline. Les formes mieux développées se trouvent, dans les roches associées à un métamorphisme de contact. L'apatite est l'un des rares minéraux qui est produite et utilisée par les systèmes biologiques du micro-environnement. L'hydroxyapatite est une forme, relativement rare d'apatite dans laquelle des nombreux groupes OH sont absents et contient de nombreuses substitutions de carbonate et de l'acide phosphorique. Elle est le principal composant de l'émail dentaire et une composante majeure de l'os. Comme la fluorapatite résiste mieux aux acides que l'hydroxyapatite, la fluorapatite est utilisé dans les dentifrices qui contiennent presque toujours une source d'anions de fluorine. De la même manière, dans les dents, l'eau fluorée permet un échange d'ions fluorure par des groupes hydroxyles dans l'apatite. L'apatite est également utilisé pour la fertilisation du tabac. L'apatite prive les plants du tabac d'azote, ce qui donne au tabac un goût très particulier et apprécié par certains fumeurs. L'apatite est rarement utilisée comme pierre précieuse. L'apatite transparente de couleur limpide est parfois lapidée et certains spécimens sont taillés en cabochons (polie mais non facettée). L'apatite avec de multiples reflets est connu sous le nom d’œil de chat. En fait, lorsque des cristaux de rutile sont présents dans les cristaux d'apatite, ceux-ci, quand taillés en cabochon et éclairé sous certains angles, donnent un effet similaire à celui trouvé dans les yeux des chats. L'apatite transparente verte est connue comme la pierre asperge et la bleu, comme moroxite. Les traces de fission dans l'apatite sont très utilisés pour déterminer l'histoire thermique d'un système ou chaîne de montagnes et celle des sédiments déposés dans les bassins sédimentaires enfouis. La datation (U-Th) / He de l'apatite est souvent utilisée pour déterminer les histoires géologiques thermiques, et autres, moins connus, comme, par exemple, la datation des paléo-incendies.
Apex (du delta) .....................................................................................................................................................................................Bifurcation point
Point de diffluence du chenal d'un fleuve qui se trouve le plus en amont et qui marque la limite supérieure du delta (généralement jusqu'à l'endroit atteint par la marée haute).
Voir: "Apport Sédimentaire"
&
"Système Fleuve-Delta"
&
"Turbidite"
L'apex du delta du Zambeze (Mozambique) est facilement reconnaissable, que ce soit dans la vue satellite ou dans le schéma du delta, où sont cartographiées : (i) La plaine deltaïque supérieure ; (ii) La plaine deltaïque inférieure et (iii) Une partie do delta abandonné. N'oublions pas qu'un delta correspond à un cortège sédimentaire (association latérale des différentes systèmes de dépôt contemporains et génétiquement liés) qui peut se développer soit en conditions géologique de bas niveau (la mer), c'est-à-dire, dans un prisme de bas niveau (PBN), soit en conditions de haut niveau, généralement, dans le prisme de haut niveau (PHN). Un delta est formé par une association latérale de trois systèmes de dépôt trois contemporains. D'amont en aval, les systèmes de dépôt sont : (a) Plaine deltaïque qui, très souvent, comme dans le cas du delta du Zambeze, peut être subdivisée en plaine deltaïque supérieure et inférieure ; (ii) Delta front et (iii) Prodelta. Chacun de ces systèmes est caractérisé par le dépôt d'un faciès particulier, c'est-à-dire, pour une lithologie avec faune associée. La lithologie de la plaine deltaïque est, principalement, du limon et des siltes, tandis celle du front du delta est, généralement, du sable et celle du prodelta de l'argile. Les lignes chronostratigraphiques de plaine deltaïque et delta front sont pratiquement horizontales (couches supérieures du delta), tandis que celles du prodelta sont inclinées vers la mer (couches inclinées). Cependant, dans la majorité des cas, dans la partie distale, les couches inclinées deviennent pratiquement horizontales formant les couches inférieures du delta. Parfois dans les couches inférieures, c'est-à-dire, dans partie plus distale et inférieure du prodelta, se trouvent de petits éventails de sable d'origine turbiditique, que certains géoscientistes appellent turbidites proximales. En effet, au fur et à mesure, qu'un delta prograde vers la mer, l'angle du talus deltaïque augmente et peut atteindre l'angle critique, à partir du quel toute progradation devient impossible. Si l'angle critique est atteinte, le delta front glisse créant de petits courants de turbidité qui transportent les sédiments vers la base du prodelta, où, dès que les courants décélèrent, les sédiments se déposent formant des cônes sous-marins de prodelta.
Aphélie ........................................................................................................................................................................................................................Aphelion
Point de l'orbite d'une planète ou d'une comète le plus éloigné du Soleil. L'aphélie est à l'opposé du périhélie. Le aphélie ne doit pas être confondu avec l'apside qui est le nom de chacun des points extrêmes de l'orbite d'un corps céleste (planète ou comète).
Voir : "Apside"
&
"Périhélie"
&
"Théorie Astronomique des Paléoclimats"
Dans ce schéma, l'orbite d'un astre autour du Soleil, l'aphélie correspond au point de la trajectoire orbitale le plus éloigné du Soleil, lequel occupe l'un des foyers de l'ellipsoïde de l'orbite. La notion de l'aphélie et périhélie (point de l'orbite le plus proche du Soleil) l'orbite de la Terre est un facteur important pour la compréhension de la climatologie moderne, mais non pour les changements climatiques du passé (paléoclimatologie). La climatologie moderne, qui est basée sur un grand nombre d'observations faites pendant un court intervalle de temps, que, très souvent, sont des mesures directes des propriétés et caractéristiques de l'atmosphère, océans et glace, explique le mal les changement climatiques (paléoclimatologie). L'histoire de la géologie suggère que la température et quantité de CO_2 dans l'atmosphère ont variées de manière cyclique et qu'actuellement nous sommes dans des conditions similaires à celles qui avaient à environ 300 Ma (Carbonifère et Permien) : (i) Température moyenne mondiale de 12° C et (ii) Teneur en CO_2 d'environ 300 ppm. Le Crétacé semble avoir été la période la plus chaude avec une température moyenne mondiale de 22° C et forte une teneur en CO_2 d'environ 2300 ppm (paléoclimatologie). L'histoire de la géologie suggère que la température et la quantité de CO_2 que progressivement a diminué de 2300 à 800 ppm (parties par million, ce qui équivaut à 1 g / t). Les variations actuelles de la température (après l'ère industrielle) sont insignifiants par rapport aux changements dans le passé. Les variations climatiques qui ont influencé la stratigraphie sont aujourd'hui bien expliquées par la théorie astronomique des paléoclimats (théorie de Milankovitch) qui est acceptée par tous les géoscientistes. L'hypothèse de base est que la température de la Terre dépend principalement de la quantité d'énergie solaire captée, que dépend de : (i) La précession de l'axe de rotation de la Terre (cycles 23 et 19 ka) ; (ii) L'obliquité de l'axe de rotation de la Terre (cycle de 41 ka) ; (iii) L'excentricité de l'ellipse de l'orbite terrestre (cycles de 100 et 413 ka) et (iv) La position de la Terra dans l'orbite (cycle de 1 an). Quand la Terre est dans l'aphélie, l'insolation est plus faible que lorsqu'elle est au périhélie.
Apocynthian...................................................................................................................................................................................................Apocynthion
Point de l'orbite de la Lune le plus éloigné du centre de la Lune. Le point le plus éloigné de la Lune de l'orbite d'un satellite lunaire. Les termes apocynthian et pericynthian (point le plus proche du centre de la Lune) ont été utilisés par les astronautes américains pendant le programme Apollon.
Voir : "Lune"
&
"Apogée"
&
"Apside"
Les termes les plus utilisés pour identifier un objet en orbite sont : (i) Apogée et périgée, pour les orbites autour de la Terre ; (ii) Périhélie et aphélie pour les orbites autour du Soleil et (iii) Pericynthian et apocynthian pour les orbites autour de la Lune. Dans ce schéma, pendant le programme Apollon de la NASA, les termes apocynthian et pericynthian ont été utilisés par l'équipage pour désigner les points de l'orbite du vaisseau spatial, le plus proche et plus éloigné autour de la Lune, une fois que des différentes orbites ont été nécessaires avant l'atterrissage et après le décollage. En mécanique céleste, un apside est le point le plus éloigné ou le moins éloigné de l'orbite d'un objet de son centre d'attraction, lequel est, généralement, le centre de la masse d'un système (point théorique dans lequel toute la masse du système est censé être concentrée). Le point où deux corps sont plus proches un de l'autre est appelé péri-apside ou péri-centre. Le point de l'orbite où ils sont le plus éloignés est l'apo-apside ou l'apo-centre. La ligne droite entre le péri-apside et apo-apside est la ligne des apsides. Cette ligne est le grand axe de l'ellipse que souligne l'orbite. Pour les orbites autour du Soleil, le moment des apsides est beaucoup plus pertinent lorsqu'il est exprimé en fonction des saisons de l'année, car il détermine la contribution de l'orbite sur la variation annuelle de l'insolation de l'atmosphère. Une telle variation est, principalement, contrôlée par le cycle annuel de la déclinaison du Soleil, due à l'inclinaison de l'axe de rotation de la Terre par rapport au plan de l'orbite. Actuellement, dans l'hémisphère nord, le périhélie se produit environ 14 jours après le solstice d'hiver (Décembre 21), ce qui signifie qu'en moyenne, le périhélie est le 4 de Janvier. Au périhélie, la Terre est à une distance du Soleil de 147.098074 millions de kilomètres ou 0.98328989 UA (unités astronomiques) et, dans l'aphélie elle est à 152.097701 M de km ou 1.01671033 UA. Le moment (temps) du périhélie avance avec les saisons, et décrit un tour complet entre 22 à 26 k ans. Ce mouvement, qui est une contribution importante aux cycles de Milankovitch, est connu sous le nom de précession.
Apogée ............................................................................................................................................................................................................................Apogee
Le point le plus éloigné de la Terre d'un corps qui tourne (orbite) autour d'elle. L'apogée est le contraire du périgée.
Voir : "Périgée"
&
"Cycle de Milankovitch"
&
"Orbite"
L'apogée et son contraire, c'est-à-dire, le périgée ne doivent pas être confondus avec l'aphélie et périhélie. L'apogée et périgée sont termes liés à l'orbite d'un satellite de la Terre, qu'il soit naturel ou artificiel. Le périhélie et aphélie sont caractéristiques de l'orbite d'une planète tournant autour du Soleil. Les termes péri-astre et apoastre sont les points équivalents d'une orbite autour d'une étoile. Ainsi, le péri-astre est la position dans laquelle le plus petit composant d'une étoile binaire, dans son orbite autour de l'étoile principale, se trouve le plus proche de celle-ci. On peut parler d'apogée et périgée de la Lune, qui tourne autour de la Terre, ou d'apogée et périgée d'un astéroïde, comme l'Ida que gravite autour de la Terre. L'apogée et périgée de la Lune ont une influence très importante sur les marées, lesquelles peuvent être renforcées par l'influence de la position du Soleil, laquelle se peut ajouter ou soustraire à l'influence de la Lune. Les limites de la plage intratidal (littoral située entre la marée haute et marée basse) situé en aval de l'avant-côte, sont conditionnées, indirectement, par la distance de la Lune à la Terre et par la position de la Lune dans son orbite par rapport à l'apogée (point où la Lune est la plus éloignée de la Terre) et le périgée (point où la Lune est la plus proche de la Terre). De la même manière, la profondeur de l'action des vagues, c'est-à-dire, la profondeur à laquelle les vagues induisent un mouvement de l'eau, plus ou moins, érosif, que, généralement, est égal à la moitié de la longueur d'onde (distance entre deux crêtes consécutives), est plus importante lorsque la Terre est au périhélie et la Lune au périgée. Le terme apogée est, dans le langage courante, utilisé pour désigner le point le plus élevé ou le point culminant d'un événement, qu'il soit géologique ou non. Ainsi, on peut dire qu'une civilisation a atteint son apogée à une certaine époque et que la transgression du Crétacé a atteint son apogée au cours du Cénomanien-Turonien, quand il s'est formée la surface maximale d'inondation (SMI 91,5 Ma), à laquelle sont associées les principales roches-mères marines postérieures à la Pangée, et qui, plus tard, a été fossilisée par la progradation des sédiments régressifs sus-jacents.
Apport sédimentaire....................................................................................................................................................................Sediment supply
Particules solides (sédiments) transportés, généralement, par une combinaison de la gravité et / ou écoulement d'un fluide, pour les milieux (environnements) de déposition. L'apport sédimentaire est un des paramètres (subsidence, eustasie, climat, etc.) qui contrôlent un système de dépôt. Synonyme d'influx terrigène.
Voir : "Milieux de Faciès de Dépôt"
&
" Érosion"
&
"Lave Torrentielle"
Ces schémas illustrent l'influence de l'apport sédimentaire dans un système de dépôt. En supposant que tous les autres paramètres qui contrôlent un système de dépôt (eustasie, climat, accommodation, subsidence, etc.) sont constants, l'influence de l'apport sédimentaire se reconnaît par la position de la ligne de côte. Lorsque l'apport sédimentaire est faible, comme dans les zone inter-distributaires, pour une série de montées relatives du niveau de la mer (ici quatre), sans descentes relatives entre elles (paracycles eustatiques), la ligne de côte se déplace vers le continent et on peut parler, localement, de transgression. Quand l'apport sédimentaire est forte, comme dans l'embouchure des distributaires, pour la même série de montées relatives du niveau de la mer, l'aggradation côtière (distance entre le premier et dernier biseau d'aggradation côtier) est la même que précédent, mais la ligne de côte se déplace vers la mer. Dans ce cas, on parlera de régression, vue que que la ligne de côte, a subi une progradation. Dans le troisième cas, ce qui est rare, l'apport sédimentaire est telle que, pour la même série de paracycles eustatiques (même aggradation côtière), la ligne de la côte reste, plus ou moins, dans la même position. Ainsi, il n'y a pas de transgression ou de régression, mais une stabilisation de la ligne côte. L'apport sédimentaire balance la montée relative du niveau de la mer (MRVM), que, dans ce cas particulier, est la somme de quatre aggradations côtières induites par les paracycles eustatiques. Quand on dit que la ligne de côte (ne pas confondre avec la ligne de rivage) s'est déplacée vers le continent (rétrogradation), nous faisons une erreur de langage, puisque les dépôts côtiers se déplacent toujours vers le large. Dans la réalité, les sédiments côtiers ne se déposent pas pendant les montées relatives du niveau de la mer, mais pendant les périodes de stabilité relative entre elles. Ainsi, une transgression est simplement le résultat d'une série de déplacements de la ligne de côte vers la mer (régressions) de plus en plus petites.
Apport terrigène...............................................................................................................................................................................Sediment supply
Un des facteurs qui contrôlent la géométrie des cycles stratigraphiques et, en particulier, celle des cycles-séquence. Les autres facteurs sont : (i) Tectonique ; (ii) Eustatisme et (iii) Climat. L'interaction entre la tectonique (subsidence ou soulèvement) et eustatisme engendre des changements relatifs du niveau marin, qui contrôlent l'espace disponible (accommodation) pour les sédiments. L'apport terrigène détermine la façon dont l'espace disponible est rempli. Synonyme d'Apport Sédimentaire.
Voir : "Accommodation"
&
"Régression"
&
"Transgression"
Lorsque la relation entre le taux de création d'espace disponible (accommodation) et la vitesse de sédimentation est supérieur à 1, les dépôts sont régressifs (géométrie de progradante) avec un agencement grano et stratocroissant vers le haut. En revanche, lorsque la relation entre le taux de création de l'espace (effets combinés de la tectonique et eustatisme) et la vitesse de sédimentation est inférieur à 1, les sédiments sont transgressifs (géométrie rétrogradante) avec un agencement grano et stratodécroissant vers le haut. Autrement dit, lorsque l'apport terrigène est suffisant pour que la rupture de la surface de déposition côtière se déplace vers l'aval, il se développe une régression. Lorsque l'apport terrigène est insuffisant pour que la rupture d'inclinaison de la surface de déposition côtière prograde au-delà de la position précédente, il se produit une transgression. Dans les deux situations, la création de l'espace, induite par une montée relative du niveau de la mer, est nécessaire. Durant une transgression, les montée relatives successives du niveau de la mer sont en accélération, alors que pendant une régression, elles sont en décélération. À chaque montée relative en accélération, la rupture de la surface de déposition côtière (± ligne de côte) se déplace vers le continent. Ceci augmente de l'extension de la plate-forme continental et rend l'apport terrigène insuffisant pour que la rupture dépasse sa position antérieure. Comme le paracycle précédent est plus importante (montée relative du niveau de la mer en accélération), il se développe une géométrie rétrogradante caractéristique des transgressions. Dans les régressions, c'est le contraire. Il y a toujours plus d'apport terrigène de ce qui est nécessaire pour remplir l'espace disponible, ce qu'oblige les dépôts côtiers à prograder réduisant, ainsi, l'extension de la plate-forme au fur et à mesure que le niveau relatif de la mer monte en décélération.
Apside...............................................................................................................................................................................................................................Apside
Point de l'orbite d'un corps que détermine le grand l'axe de l'ellipse. On peut distinguer : (i) Apside supérieure, qui est le point le plus éloigné du corps central et (ii) Apside inférieur qui est le point le plus proche. Dans le cas de la Terre, en raison de l'excentricité de l'ellipse de l'orbite (rapport entre la distance focale et le demi-grand axe), cette différenciation est relativement facile. Pour cela, certains géoscientistes considèrent l'apside supérieur comme synonyme de aphélie, c'est-à-dire, le point sur l'orbite de la Terre le plus éloigné du Soleil et l'apside inférieur comme le point le plus proche, autrement dit, comme équivalant comme du périhélie.
Voir : "Aphélie"
&
"Périhélie"
&
"Cycle de Milankovitch"
Bien que certains géoscientistes considèrent l'apside supérieure comme synonyme de l'aphélie et l'apside inférieur comme synonyme de périhélie, nous déconseillons utilisation de ses synonymes, qui créent beaucoup de confusion. Comme illustré dans cette figure qui représente deux orbites possibles avec différentes excentricités, il y a des apsides très différentes. En astronomie, l'apside est le point, plus au moins éloigné, dans une orbite elliptique d'un objet astronomique de son centre d'attraction, qui est, généralement, le centre de masse du système. Le point le plus proche est, souvent, appelé péri-apside ou péri-centre et le point le plus éloigné est appelé également apo-apside, apo-centre ou apapside. La ligne droite entre le péri-apside et l'apo-apside est la ligne des apsides. Elle est l'axe de l'ellipse. D'autres termes sont, également, utilisés pour localiser et identifier les objets en orbite. Les plus courants sont le périgée, point le plus proche, et l'apogée, qui est le point le plus éloigné, lorsque les objets orbitent autour de la Terre et le périhélie (point le plus proche) et l'aphélie (le plus éloigné) lorsque les objets orbitent au tour du Soleil. Les termes pericynthian (point le plus proche) et apocynthian (point le plus éloigné) ont été utilisés par des scientifiques américains de la NASA lors du programme Apollon, pour caractériser l'orbite de la navette spatiale quand elle orbitait autour de la Lune. Remarquons que le temps (moment) du périhélie avance avec les stations en faisant un cycle complet entre 22 et 26 mille ans. Ce cycle est connu comme précession et est une contribution importante aux cycles de Milankovitch et, pour cela, un facteur majeur dans l'apparition de périodes glaciaires.
Aquifère........................................................................................................................................................................................................................Aquifer
Strate perméable ou zone en dessous de la surface qu'emmagasine l'eau souterraine à travers laquelle elle se déplace, éventuellement, pour de puits de production.
Voir : "Réservoir (HC)"
&
"Eau de Formation"
&
"Eau Juvénile"
Dans ce piège qui est morphologique et non structural (le sommet et la base de la roche-réservoir ne sont pas parallèles, ce qui signifie que le réservoir n'a pas été raccourci), correspond, probablement, à un récif. Trois saturants remplissent la porosité : (i) Pétrole ; (ii) Eau, qui a remplacée le pétrole produit et (iii) Eau de l'aquifère. Au fur et à mesure que le pétrole pénètre dans le puits de production, il monte vers la surface (si la pression est assez grande) aidé par l'activité de l'aquifère. L'espace libéré par le pétrole est immédiatement occupé par l'eau de l'aquifère (la nature abhorre le vide), ce qui fait monté le plan de contact pétrole-eau, lequel, parfois, est visible sur les données sismiques. Lorsque la porosité de la roche-réservoir est significative, le plan de contact pétrole-eau initial limite deux zones de diagénèse. Au-dessus du plan d'eau, la porosité initiale de la roche-réservoir reste, plus ou moins, constante, car le pétrole empêche la diagénèse. Ceci, n'est pas le cas sous le plan de contact pétrole-eau, puisque l'eau favorise la diagénèse, laquelle réduit la porosité. Ainsi, il se forme une interface entre deux intervalles avec différentes impédances acoustiques (faible en haut), qui, souvent, produit une réflexion sismique diachronique (non-chronostratigraphique), laquelle souligne une ligne diagénétique qui, dans certains cas, peut suggérer la présence de hydrocarbures dans la roche-réservoir. Si par raisons diverses, comme un basculement du piège, rupture de couverture, etc., le pétrole s'échappe du piège et le temps de résidence de l'eau de substitution n'est pas suffisant pour la diagénèse du réservoir, abandonné par le pétrole, et la ligne diagénétique initiale n'est pas détruit. Elle produit la même réflexion diachronique (comme avant la dismigration ou la migration secondaire du pétrole), mais les hydrocarbures ne sont plus là. Ils ont migré vers un autre piège (migration secondaire) ou vers la surface (dismigration), où ils forment des exsudations importantes. Lorsque l'aquifère est actif et s'écoule des points structuraux initialement bas pour les points initialement hauts (inversion tectonique), cet hydrodynamique favorise la rétention des hydrocarbures dans les pièges et peut, dans certains cas, créer des pièges hydrodynamique pures (composante hydrodynamique prépondérante).
Aragonite................................................................................................................................................................................................................Aragonite
L'une des deux formes de cristallisation du carbonate de calcium (CaCO_3). L'autre est la calcite. La localité type de l'aragonite est "Molina de Aragon, à environ 25 km de la ville de Aragon (Espagne).
Voir : "Calcite"
&
"Dolomitisation"
&
"Calcaire"
Comme indiqué plus haut, l'aragonite est l'un des deux polymorphes du carbonate de calcium (CaCO_3). L'autre est la calcite. L'aragonite se forme naturellement dans les coquilles de presque tous les mollusques. Cependant, le dépôt de minéraux dans les coquilles est contrôlé biologiquement. Certains formes cristallines sont très différentes de celles de l'aragonite inorganique. Aragonite a la même composition chimique que la calcite, mais elle a une structure différente et, surtout, elle a une symétrie et des formes cristallines différentes, comme illustré ci-dessus. La structure plus compacte de l'aragonite est composée de groupes d'ions triangulaires de carbonate (CO_3), avec du carbone dans le centre du triangle et les trois atomes d'oxygène à chaque coin. Aragonite peut être cylindrique ou fibreux, parfois, en branches en forme de stalactites. Des dépôts massifs de aragonite oolithique sont connus dans le fond de la mer des Bahamas. L'aragonite est instable à température et pression normales. Elle est stable à des températures élevées, mais non à des températures très élevées, qui pour se conserver stables nécessitent une augmentation de pression. Ainsi, l'aragonite lorsqu'elle est chauffée à 400° C, si la pression n'augmente pas, il devient spontanément calcite. Les géoscientistes se demandent toujours pourquoi se forme l'aragonite, si la calcite est plus stable. En fait, il semble que, sous certaines conditions de formation, la cristallisation de l'aragonite est favorisée par rapport à la calcite. Le teneur en magnésium et sels des fluides cristallisants, la turbidité des fluides et le temps de cristallisation semblent être des facteurs importants pour la cristallisation de l'aragonite. De même, il semble que certains environnements sédimentaires, comme les sebkhas et les plates-formes de sables carbonatés (oolithiques), favorisent la formation de l'aragonite. En outre, un métamorphisme caractérisé par de hautes pressions et températures relativement basses semble favoriser la formation de l'aragonite. Quoi qu'il en soit, ce qui est important, c'est qu'après un certain temps d'enfouissement, l'aragonite s'altère en calcite et c'est pour cela que les géoscientistes s'intéressent à ses champs de stabilité.
Archaeocyatha........................................................................................................................................................................................Archaeocyatha
Organisme marin sessile (ne peuvent pas se déplacer car il est directement relié par la base au substratum rocheux) des mers tropicales et sub-tropicales qui ont vécu au début Cambrien.
Voir : "Fossile"
&
"Cambrien"
&
"Paléontologie"
Comme illustré ci-dessus, les archaeocyathes étaient des organismes constructeurs marins fixes des récifs, qui ont vécus, principalement, pendant la période Cambrien Initial, c'est-à-dire, autour de 500 à 600 000 000 d'années en arrière. En effet, au cours du Cambrien Initial, les archaecyathes ont permis la construction d'énormes structures monticulaires, à partir de l'accumulation de leurs squelettes. Cependant, il y a environ 520 millions d'années, ils ont entré en déclin, et peu à peu, les éponges et algues les ont remplacés comme constructeurs de récifs. Finalement, la plupart des espèces d'archaeocythes a disparu avant l'Ordovicien, ce qui signifie qu'ils ne sont connus que par leurs fossiles. Morphologiquement, les archeocyathes rappellent des coraux, plus ou moins, creux. Chacun d'eux avait un squelette de calcite avec une forme conique ou en coupe de champagne, semblable à celui de certaines éponges actuelles. La structure du squelette ressemblait à des cornets de glacée perforés. Comme illustré sur cette figure, le squelette est composé d'une seule paroi, plus ou moins poreuse, fréquemment, par deux parois concentriques poreuses, c'est-à-dire, par une paroi interne et externe séparés par un espace. Dans la paroi intérieure il y avait une d'une cavité, plus ou moins vide (comme l'intérieur d'un cornet de glace vide). À la base, les archeocyathes étaient attachés au substratum rocheux (calcaire ou grès) par une sorte de tige. Les archeocyathes habitaient les mers peu profondes près du continent ou dans les mers épicontinentales riches en nutriants. Sa large diffusion, vu qu'ils se trouvent partout dans le monde et la diversité des espèces, peut, en grand partie, être expliquée par le fait que comme des nombreuses éponges, ils avaient une phase larvaire planctonique. Malgré une histoire phylogénétique incertaine et le fait qu'ils ont été interprétées de manières très différentes, il y a un certain consensus pour les considérer comme une variété d'éponges. Malgré que des nombreux géoscientistes les aient inclus dans le phylum éteint des Archaeocyatha, des études récentes suggèrent que la morphologie des archeocyathes, permettaient qu'ils utilisent les gradients écoulement de l'eau à travers leur squelette, comme le font actuellement certaines éponges.
Arche Naturelle........................................................................................................................................................................................Natural arch
Arche naturelle sculptée par la mer dans un promontoire ou dans une falaise, bien qu'il existe des arches naturelles formées par des processus géologiques sous-aériens et fluviaux.
Voir : "Îlot (rocheux)"
&
"Écueils"
&
"Promontoire"
Comme indiqué ci-dessus une arche naturelle qui est aussi appelée pont naturel, est un tunnel qui s'est formé dans une roche et qui permet un passage à travers elle. Ceci n'est pas le cas d'une grotte, bien que dans certaines circonstances, une grotte puisse être considérée comme une étape de formation d'une arche. Ceci est tout à fait visible sur cette figure, où le long de la côte sont reconnues grottes et des nombreuses arches naturelles. Également, des îlots rocheux et des écueils sont visibles à quelques centaines de mètres du rivage. Ainsi, il est facile de supposer que, dans cette région, il y avait une ancienne falaise (ne pas confondre falaise et promontoire, qui est une point de terre, plus au moins, élevée, qui s'étend à une masse d'eau), plus ou moins perpendiculaire à la côte et qu'elle a été partiellement détruite par les vagues, laissant ponts importants entre les îlots et écueils. En réalité, les arches naturelles sont formées de préférence lorsque les falaises sont fortement soumises à l'action érosive de la mer, fleuves ou à l'altération sub-aérienne. Les agents d'érosion attaquent les parties moins résistantes des roches qui forment les falaises, créant des promontoires, des zones et formes de corrosion qui peu à peu prennent des dimensions significatives. Enfin, dans un promontoire lorsque les parties plus résistantes des roches qui n'ont pas été érodés ne peuvent plus supporter le poids des roches sus-jacentes la falaise commence à s'effondrer. Dans lignes de côte discordantes, autrement dit, quand les roches sont orientés, plus ou moins, perpendiculaire à la côte, la réfraction des vagues concentre l'énergie dans les promontoires des falaises et des arches se développent quand les grottes brisent les promontoires individualisant des îlots rocheux et écueils. Dans les lignes de côte concordantes, c'est-à-dire, quand les roches sont orientées parallèlement à la ligne de côte et quand existe une alternance de couches très et peu résistantes, l'action des vagues érode facilement les rochers moins résistantes formant des petites grottes qui, peu à peu, augmentent de la taille, lesquelles dès qu'elles s'effondrent forment des criques, plus ou moins, importantes, qui sont très bien visibles dans la région sud du Portugal où cette photo a été prise.
Archéen........................................................................................................................................................................................................................Archean
Éon géologique, initialement appelé Archeozoïque qui se réfère à la période de temps avant le Protérozoïque, 2500 Ma (millions d'années). Cette date a été fixée de manière chronométrique et non stratigraphique. La limite inférieure, qui n'a pas encore été reconnue par la Commission internationale de Stratigraphie, est généralement pris à 3800 Ma (fin de l'Hadéen).
Voir : "Eon"
&
"Échelle du Temps (géologique)"
&
"Temps Géologique"
Le biostratigraphie a permis aux géoscientistes de distinguer dans l'échelle géologique les concepts de (i) Unité temps et (ii) Unité stratigraphique. Le premier concept concerne le temps géologique, tandis que le second l'espace. L'histoire de la Terre se divise en trois Éons (l'Archéen est, souvent, considéré comme un Éon), lesquels qui sont composés par des Ères (principalement, Protérozoïque, Paléozoïque, Mésozoïque et Cénozoïque ). Les ères sont composées de Périodes (comme Silurien, Trias, Néogène, etc.), lesquelles englobent plusieurs Époques (comme, le Caradocien, Néocomien, Albien, etc.). Les époques sont, composés de différents Âges (comme le Valanginien, Hauterivien, Serravalien, etc.). Considérant l'espace, c'est-à-dire, les unités stratigraphiques (autrement dit, les roches), l'histoire de la Terre est divisée en trois Énothèmes, qui sont composées de plusieurs Erathèmes. Chaque Erathème est composé de Systèmes, qui comprennent plusieurs Séries, dans lesquelles on peut mettre en évidence plusieurs Étages. Ainsi, les équivalents stratigraphiques d’Éon, Ère, Période, Époque, et Âge sont respectivement Enothème, Erathème, Système, Série et à Étage. De cette façon, quand un géoscientiste dit, par exemple, Crétacé Supérieur, il se réfère à un intervalle stratigraphique, c'est-à-dire, les roches qui ont été déposés au Crétacé Tardif, qui est un intervalle de temps. Donc, il doit se dire "Ces roches carbonatées appartiennent au Système Crétacé, qui ont été déposés pendant le Valanginien qui est une Époque de la Période Crétacé. Le terme "Supérieur "est utilisé pour les roches et «Tardif » pour le temps. Par conséquent, il ne faut pas confondre Crétacé Supérieur (roches) et Crétacé Tardif (temps géologique). Dans la dernière colonne de l'échelle géologique, le temps pour chaque période est indiquée en pourcentage. Ainsi, l'intervalle de temps entre le Paléogène et le Quaternaire ne représente que 1,7% du temps géologique total (100%).
Ardoise..............................................................................................................................................................................................................................Shale
Roche sédimentaire ou faiblement métamorphique à grain très fin, à surface légèrement satinée, noire, gris-bleu ou violacée, se débitant en plaquettes. Appelée aussi schiste ardoisier.
Voir : "Argile"
&
"Argillite"
&
"Granulométrie"
Une ardoise est une roche sédimentaire composée de grains très fins (argiles et boues) à haute fissilité, autrement dit, que se débite en fines lamelles parallèles aux plans de stratification qui sont difficiles à reconnaître. Il ne faut pas confondre une ardoise, qui est fissile, avec un lutite, qui a la même composition, mais la taille des grains est inférieure à 1/16 mm et qui n'est pas fissile. De la même manière, il ne faut pas confondre une ardoise avec un siltite, lequel a la même composition et des grains de taille similaire, mais une teneur en argile est beaucoup plus petit. Le terme argillite qui est utilisé par beaucoup de géoscientistes comme synonyme du terme anglais "schiste", est très confus, une fois que les géoscientistes anglais différencient, parfaitement, les termes shales et argillite. Fonction de la taille un sédiment peut être décrit comme : (i) Galet ; (ii) Sable ou (iii) Argile. Les roches non-métamorphiques provenant de ces sédiments ont une racine latine : (1) Rudite ; (2) Grès et (3) Lutite. Les roches métamorphiques provenant de ces mêmes sédiments ont une racine grecque : (a) Psefite ; (b) Psammite et (c) Pélite. En outre, un lutite quand compacté (par surcharge ou contrainte tectonique) acquière une fissilité et il passe à être dénomminé schiste. En d'autres termes, un schiste (et non un argillite) est un lutite comprimé, avec une certaine fissilité. Le terme pélite, qui a une racine grecque (Pelos = argile), doit être utilisé pour décrire les sédiments, plus ou moins métamorphisés, autrement dit, recristallisés dû au changement des conditions physico-chimiques (température, pression, fluides chimiquement actifs, etc.). Les ardoises sont, probablement, les roches sédimentaires les plus communes. Dans un cycle de roches, le processus qui forme une ardoise est la compaction. Les particules fines qui composent les ardoises peuvent rester dans l'eau bien après que les particules plus grosses et plus lourdes se déposent. Les ardoises sont déposées dans des eaux très calmes et se trouvent dans des dépôts lacustres, lagunaires, deltaïques, de plaine d'inondation, en aval des sables des plages et dans les parties profondes et calmes des bassins océaniques.
Aréique (hydrographie).................................................................................................................................................................................................Arreic
Bassin versant dans lequel les cours d'eau ne coulent pas vers la mer d'une manière permanente et qui, souvent, s'évaporent avant même l'embouchure. Les bassins versants sont les plus courantes sont : (i) Exoréiques, lorsque les cours d'eau se jettent dans la mer et (ii) Endoréiques, lorsque les cours d'eau n'atteignent jamais la mer. Certains géoscientistes considèrent également les bassins criptoréiques, dans lesquels les cours d'eau sont absorbés par des structures rocheuses.
Voir : "Fleuve"
&
"Endoréique"
&
"Embouchure (fleuve)"
Dans cette carte hydrographique de l'Angola, il est facile de constater que les versants des fleuves Congo, Cunene et Kwanza sont exoréiques et que les bassins de l' Okowaongo et Caito sont endoréiques. En outre, dans cette carte, il est intéressant de noter qu'au sud du fleuve Congo, seulement deux cours d'eau, relativement importants, le Kwanza et Cunene rejoignent la mer et que le Congo doit traverser un escarpement côtier avant de se jeter dans l'océan. Tous les cours d'eau s'écoulent, soit vers le sud (bassins endoréiques), soit vers le nord pour nourrir le bassin du Congo, qui est un bassin exoréique. La principale raison de cette morphologie est d'origine tectonique. Elle a été induite par le soulèvement Tertiaire du rebord de la marge divergente du SO africain (Congo, Angola, Namibie). En fait, ce soulèvement tectonique, probablement, crée par l'activité volcanique profonde, il est clairement visible dans les lignes sismiques régionale de l'offshore de l'Angola. En effet, sur les lignes sismiques, le fond de la mer, en particulier dans le sud du bassin du Congo (entre le fleuve Congo et le promontoire d'Ambriz, au nord du bassin de Kwanza) est souligné par des biseaux sommitaux de troncature. Ce soulèvement a eu une influence non seulement dans l'hydrographie de la région mais aussi dans l'évolution de la matière organique des roches-mères potentielles. N'oublions pas que dans l'onshore et en particulier de l'enclave de Cabinda (Angola), les roches-mères sont, actuellement, à une profondeur inférieure à celle nécessaire pour que la matière organique puisse atteindre la maturité. L'indice de cristallinité de l'illite des roches-mères corrobore l'hypothèse avancée à plus de 40 ans, par Bernard Kubler, de que les roches-mères ont été enterrés suffisamment pour que la matière organique atteigne la maturation, mais que, pendant le Tertiaire, elles ont été soulevées à leur position actuelle.
Aréisme..........................................................................................................................................................................................................................Areism
Terme de l'hydrologie qui caractérise une zone de ruissellement négligeable (faible pluviométrie) et sans un réseau de drainage organisé. L'aréisme peut être dû à une perméabilité excessive du terrain ou être induit par une topographie peu accentuée. Il y existe deux types d'aréisme : (i) Endoréisme, lorsque les cours d'eau ne parviennent pas à la mer et (ii) Exoréisme, lorsque les cours d'eau arrivent jusqu'à la mer.
Voir : "Aréique (hydrographie)"
&
"Fleuve"5
&
"Exoréique (hydrographie)"
Un bassin versant aréique est un bassin dans lequel les cours d'eau ne coulent pas vers la mer de manière permanente et qui, souvent, s'évaporent avant leurs embouchures. Dans un bassin aréique lorsque les cours d'eau n'atteignent pas la mer, on parle d'endoréisme et d'exoréisme quand ils atteignent la mer. N'oublions pas que au-delà des bassins exoréiques (les cours d'eau se jettent dans la mer) et des bassins endoréiques (les courants n'atteint jamais la mer), il existent d'autres types de bassins hydrographiques ou versants, comme les bassins criptoréiques, qui se caractérisent par le fait que les cours l'eau sont absorbés par les roches). Cette figure illustre le cas d'un bassin aréique où l'aréisme est due à des précipitations très faibles, bien que la topographie soit également peu marquée. Cependant, ceci n'est pas toujours le cas. En réalité, l'aréisme est présent dans les îles volcaniques de Flores et São Miguel (Azores), Madère, Tenerife (îles Canaries) et São Tiago (Cap Vert). Dans ces îles, environ 12% de la superficie totale (4671 km^2) n'a pas réseau de drainage organisé et pour cela elles sont propices à l'aréisme. L'aréisme n'est pas toujours déterminé par les températures et l'évaporation. L'âge du substratum rocheux, la porosité et perméabilité du matériel éruptif inhibe, de manière variable, le ruissellement. Ces facteurs expliquent le comportement des zones d'aréisme pendant les périodes de pluie. L'intensité et concentration des précipitations, très accentuées par altitude du relief, ne représentent, généralement, pas des risques majeurs dans les régions mentionnées ci-dessus. Toutefois, dans les zones sans drainage organisé, elles peuvent provoquer des inondations catastrophiques comme il est arrivé récemment sur l'île de Madère. La cartographie des régions sans drainage organisée est essentiel pour prévoir la distribution spatiale de l'impact causé par des pluies torrentielles.
Argile.....................................................................................................................................................................................................................................Clay
N'importe lequel des nombreux minéraux aluminosilicates avec une structure cristalline, plus ou moins, laminaires et formés soit par altération atmosphérique soit par l'hydratation d'autres des silicates. Tout fragment minérale inférieure à 0,0039 mm.
Voir : "Ardoise"
&
"Argillite"
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"Granulométrie"
Comme illustré dans la photo de droite (argile quaternaire de l'Estonie), une argile est plastique lorsqu'elle est humide, ce qui signifie qu'elle peut être modélisé. Lorsqu'elle est sèche (photo gauche), elle est dure et, lorsqu'elle est soumise à des températures élevées, elle se transforme, d'une manière permanente, dans un matériau extrêmement dur, ce qui en fait d'elle une substance idéale pour la poterie. Les minéraux argileux sont formés au cours de longues périodes de temps par altération chimique progressive des roches silicatées, en raison de la faible concentration en acide carbonique et autres solvants, plus ou moins, dilués. Ces solvants acides, migrent à travers les zones altérées des roches, après avoir subit une lixiviation, plus ou moins, intense. En plus des processus d'altération, certains minéraux argileux sont formés par hydrodynamique. Les dépôts d'argile peuvent être formés in situ, comme des dépôts résiduels, mais les dépôts argileux épais se forment par des processus sédimentaires de redéposition secondaire après qu'ils ont été érodés et transportés de leur lieu de déposition originel. Les dépôts d'argile caractérisent environnements sédimentaires de faible énergie, comme, les lacs et certains milieux marins. Les dépôts d'argile, également, connus comme kaolins, se retrouvent dans le site où ils se sont formé. Les dépôts, dits secondaires, sont ceux, qui ont été enlevés par l'érosion et par l'eau d'où ils son formés. Les argiles sont distingués des autres sols finement granulés par la différence de taille et minéralogie de leurs particules. Les limons qui sont aussi des sols à grain fin, mais qui n'ont pas de minéraux argileux, formés par des particules plus grandes que celles la taille des argiles. Cependant, il y a un certain recouvrement, non seulement dans la taille des particules, mais dans certaines propriétés physiques. Cependant, il existe de nombreux dépôts naturels qui englobent des limons et argiles. De toutes les façons, on peut dire, que la distinction entre limon et argile varie en fonction des branches de la géologie considérées (pédologie, sédimentologie, etc.).
Argile d'abandon........................................................................................................................................................................Abandonment shale
Niveau ou niveaux d'argile déposés dans les chenaux (ou dépressions) et dans les dépôts de débordement (digues naturelles) des complexes turbiditiques sous-marins devenus inactifs. La présence de niveaux argileux similaires, au-dessus des cônes sous-marin de talus permet, parfois, la rétention des hydrocarbures dans les pièges, soit dans les réservoirs qui remplissent les chenaux (ou dépressions) soit dans les réservoirs sableux des dépôts de débordement.
Voir : “Ardoise”
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"Cône Sous-marin de Talus"
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"Dépôt de Débordement (chenal)"
Dans cette ligne sismique du Golfe du Mexique, lequel correspond à un bassin sédimentaire de type Méditerranéen, c'est-à-dire, un bassin pannonien qui a souffert une océanisation tardive, les systèmes de dépôt d'eau profonde sont les prédominants. Les cônes sous-marin de talus (CST) sont facilement identifiables par leur géométrie en ailes de mouette. Dans les parties les plus distales du bassin, on peut, également, reconnaître des cônes sous-marin de bassin (CSB), qui, dans cette ligne ne sont pas trop évidents. La migration et superposition verticale des remplissages de chenaux, qui, dans la réalité, sont les dépressions (zones sans dépôt) entre les digues naturelles, sont soulignées par des horizons d'argiles d'abandon (forte amplitude). Dans cet exemple, les intervalles turbiditiques ont peu de réflexions associées, ce que probablement signifie, que le faciès (lithologie) est, relativement, homogène et argileuse. Au contraire, les horizons associés aux argiles d'abandon sont soulignés par des réflecteurs sismiques de forte amplitude, en particulier, ceux qui fossilisent les remplissages entre les digues naturels (levées). Les argiles correspondent, presque toujours, à des argiles pélagiques (non pas transportés par les courants de turbidité), dont le temps de déposition contraste fortement avec celui des dépôts turbiditiques. Tandis que les intervalles de turbidites se déposent presque instantanément (temps géologique), les argiles d'abandon, qui, en général, les séparent, ont un temps de dépôt qui peut durer des centaines, voir même des milliers d'années. Ainsi, on peut dire que : (i) La sédimentation des intervalles turbiditiques est principalement latérale ; (ii) Les sédiments sont transportés par des courants de turbidité ; (iii) La sédimentation des argiles d'abandon est vertical et (iv) Les particules d'argile pélagique tombent lentement à travers la colonne d'eau pour se déposer dans le fond marin.
Argile asphaltique (pétrolière)...........................................................................................................................................Corrosion honey-comb
Roche sédimentaire fine et fissile que contient une quantité significative de kérogène (mélange solide de composants chimiques organiques) d'où on peut, éventuellement, extraire des hydrocarbures liquides. Le terme argile asphaltique ou bitumineuse souligne, parfois, une erreur de langage, une fois que la roche à partir de laquelle les hydrocarbures sont extraits n'est pas toujours une argile et les hydrocarbures ne sont pas nécessairement de l'huile. Ces hydrocarbures nécessitent un traitement plus important que le pétrole brut, ce qui affecte beaucoup la viabilité économique de telles argiles.
Voir : "Asphalte"
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"Huile (pétrole)"
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“Argile”
Importants dépôts d'argile asphaltique, qui, en réalité, correspondent souvent à des sables bitumineux, existent aux États-Unis, Canada, Venezuela, Madagascar, etc. Globalement, certains géoscientistes avancent des ressources équivalentes à 2.8 à 3.3 Tb (2.8 à 3.3 x 10^12 barils de pétrole). Théoriquement, une argile asphaltique ou pétrolière est une roche riche en matière organique, qui appartient au groupe des combustibles sapropéliques (du grec "sapros + pelos", ce qui signifie "putréfaction + boue"). Une argile asphaltique diffère d'une roche imprégné de bitume (comme un sable bitumineux), d'un charbon humique et d'une ardoise charbonnée. Dans une argile asphaltique, le kérogène a été transformé naturellement en huile par augmentation de la température et de la pression. Les argiles asphaltiques varient beaucoup en minéralogie, composition chimique, âge géologique, type de kérogène, histoire de dépôt et les organismes associés. Il y a plusieurs tentatives de classification des argiles pétrolières. L'une de ces classifications, peut-être la plus utilisée, est basée dans la composition minéralogique de la roche : (i) Argile pétrolière riche en carbonate ; (ii) Argile pétrolière riche en silice et (iii) Argile pétrolière riche en spores (que certains géoscientistes appellent, à tort selon nous, argillites sapropéliques). En outre, selon l'environnement sédimentaire, où la biomasse d'origine a été déposée, les argiles pétrolières peuvent être : (a) Terrestres ; (b) Lacustres et (c) Marines. N'oublions pas que comme il n'y a pas de mot en français qui traduise de façon satisfaisante le terme anglais «shale», certains géoscientistes utilisent le terme shale désigner les roches, réservant le terme argile pour la particule sédimentaire de diamètre inférieur à 0,1 mm et argillite pour la roche déjà anchimétamorphique.
Argile compactée...............................................................................................................................................................................Compacted clay
Argile qui a perdu une grande partie de l'eau interstitielle en raison de la surcharge des sédiments qui la recouvrent et qui par conséquent a diminué de volume la rendant plus cohérente et dense, autrement dit, plus compactée.
Voir : "Argile"
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"Argillite"
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"Compaction"
Cette colline, dans l'état de l'Utah (EUA), est principalement constitué d'argile compactée, c'est-à-dire, par la roche sédimentaire détritique (ou clastique) la plus exposée à la surface de la Terre. L'argile est formée à partir des grains résiduels et érosion de roches préexistantes et se dépose, en couches, dans les zones de dépôt, comme les vallées, lacs ou bassins marins. L'argile se compacte due au dépôt sur la surface des grains, par perte de l'eau interstitielle, de minéraux authigènes (minéraux formés lors de sédimentation ou diagénèse précoce), qui forment un ciment naturel. La compaction est un processus géologique dans lequel un ensemble de sédiments, perd leur porosité (progressivement), en raison de la charge des sédiments sus-jacents. La compaction fait partie de la lithification. Quand une couche de sédiments se dépose, au début, l'espace entre les grains est rempli d'eau. Au fur et à mesure que plus de sédiments se déposent au-dessus, la charge augmente les efforts entre les particules, ce qui se traduit par une réduction de porosité primaire en raison d'un serrage plus efficace entre particules, c'est-à-dire, une augmentation de la compression élastique et dissolution des minéraux dans les points de contact entre les grains (comme la formation stylolithes dans les carbonates). La porosité initiale (pourcentage du volume des pores par rapport au volume total) des sédiments dépend de la lithologie. Les roches argileuses commencent pour avoir des porosités supérieures à 60%, tandis que les roches de sableuses ont, plus ou moins, 40% et les carbonates, parfois plus de 70%. Toutefois, avec l'enfouissement, comme suggéré par les puits d'exploration pétrolière, la porosité diminue fortement. Quand il y a une importante variation latérale de l'épaisseur et compatibilité d'un intervalle sédimentaire, le poids des sédiments sus-jacents induit des variations spatiales de la compaction, ce qui produit dans l'intervalle sous-jacent une variation de l'épaisseur et structure, même en l'absence de toute activité tectonique, uniquement par compaction différentielle de l'intervalle inférieure.
Argile de faille...............................................................................................................................................................................................Clay gouge
Argile allochtone que, par fois, se retrouve dans des zones de failles, autrement dit, entre les blocs faillés, soit dans des failles normales, inverses ou décrochantes.
Voir : "Bloc Faillé Inférieur"
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"Faille"
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"Piège (pétrole ou gaz)"
Dans une faille normale (non-plane), due au mouvement relatif de deux blocs faillés et aux changements d'inclinaison du plan de faille (causés par les variations lithologiques qui induisent une compaction différentielle), il peut arriver qu'un matériau, plus ou moins argileux, soit arraché du bloc supérieur et s'introduise entre les deux blocs faillés, autrement dit, dans la zone de faille. La continuation du mouvement relatif des blocs écrase ce matériau, ce qui facilite leur altération et l'hydratation, formant ce qu'on appelle une argile de faille. La présence de ce type d'argile entre les blocs faillés peut, parfois, être la couverture latérale d'une roche-réservoir du bloc faillé supérieur formant ainsi un piège morphologique par juxtaposition. Ce type de piège, contrairement à ce que certains géoscientistes pensent n'est pas un piège structural, bien qu'il ait une composante structural (l'inclinaison des couches), autrement dit, la roche-réservoir et la roche-de-couverture n'ont pas fermeture propre (dans quatre directions orthogonales). Même quand il n'y a pas d'argile de faille, les pièges morphologiques par juxtaposition sont possibles lorsque une roche du bloc faillé inférieur (ou descendant) avec une haute pression de déplacement est placée en juxtaposition à une roche-réservoir du bloc supérieur avec une faible pression de déplacement. Dans les marges continentales divergentes, comme dans l'offshore de l'Angola, ce type de piège est non seulement fréquent, mais relativement facile à détecter dans les niveaux supérieurs des lignes sismiques (au-dessus du point d'inversion de sable-argile), une fois des indicateurs indirects de la présence d'hydrocarbure (anomalies d'amplitude et "flatspots"), sont souvent associés. Les structures appelées «ailes d'avion" de certains géoscientistes américains, ne sont rien d'autres que les réflecteurs sismiques diachroniques (sans valeur chronostratigraphique) induits par les interfaces entre huile - eau ou gaz - eau des pièges morphologiques par juxtaposition. Ce type de réflecteurs diachroniques se trouvent uniquement dans des intervalles sédimentaires relativement peu enfouis, car la porosité, ainsi que l'impédance acoustique de la roche réservoir doit être plus grande que celle des intervalles d'argileux adjacents.