Kaimu..............................................................................................................................................................................................................................Kaimoo

Plate-forme ou terrasse composé d'une alternance de couches de glace et de sédiments qui se forme dans les plages arctiques et antarctiques au cours de l'automne et l'hiver, quand la plage n'est pas atteinte par les vagues.

Voir : « Plate - forme »
&
« Permafrost »
&
« Théorie Astronomique des Paléoclimats »

Dans le littoral de l'Alaska, le kaimu forme une petite terrasse côtière, dans la partie supérieure de la côte, laquelle est composée de glace intercalée par des sédiments. Le kaimu se forme à l'automne, avant la couverture de glace, sous l'action du déferlement des vagues qui jette l’eau et les sédiments sur le bord supérieur de la côte. Dans les régions où il n’y a de la mer ouverte que pendant 1-2 mois par an, la proximité de la glace permanente limite de façon drastique le fetch (extension de la surface de l'océan sur lequel le vent souffle pendant un certain temps jusqu’à générer un système d'ondes), et par conséquent l'amplitude de l'action des vagues. Une autre contrainte à l'effet de l'action des vagues est la présence d'une bande étroite de glace jusque sur la côte qui n'est pas affectée par le mouvement des marées. Cette étroite bande de glace, attachée à la terre, est appelé pied de la glace ("ice foot" en anglais). Elle est composée de glace de la mer, neige gelée et embrun congelé. Dans les systèmes sans marées, une couche d’eau gelée mélangée à des sédiments forme le kaimu. Du point de vue géologique, le pied de la glace et le kaimu sont très importantes une fois qu’ils protègent les plages de l’action des vagues. Ainsi, les plages polaires sont très étroites et peu développés. Ces processus (avec des limites d'âge et de résolution) peuvent aider à expliquer pourquoi les anciens lignes de la côte, sur la planète Mars, par exemple, sont difficiles à discerner. Les reliefs les plus caractéristiques produit par la couverture de glace (lacs et mer) sont les dorsales-poussées. Ces dorsales forment des murs, de graviers et sédiments, poussés les unes sur les autres le long des marges des lacs et mers. Les lignes de côte sont, généralement, construites par ces murs qui marquent la bordure interne de la côte. Les dorsales ont, généralement, une couverture hétérogène et relativement mince constituée de cailloux, sable et gravier qui fossilise, temporairement, le noyau de glace. En fait, plus tôt ou plus tard, le noyau de glace fond laissant en arrière le matériel sédimentaire, qui remplit des sillons irréguliers et discontinus. Si le noyau de glace est suffisamment isolé par la couverture sédimentaire, il peut persister pendant des années.

Kame....................................................................................................................................................................................................................................Kame

Colline basse ou crête irrégulière, courte, isolée ou non, formée de sable et gravier stratifié et déposé par un courant sous-glaciaire comme un remplissage d’une cavité du glacier ou un delta dans la marge du glacier en fusion.

Voir : « Glacier »
&
« Delta »
&
« Gravier »

Quand un glacier (masse de glace, formée par recristallisation de la neige qui s'écoule en aval-pendage) commence à fondre, les cours d’eau associés transportent les sédiments vers des lacs ou cavités qui se forment dans le glacier, pouvant former des kames au sommet des glaciers. Toutefois, lorsque le glacier fond complètement, comme c'est le cas illustré dans la photographie de cette figure, les dépôts s’effondrent (vers la surface du terrain) créant une topographie inversée typique, c’est-à-dire, de monticules et dépressions (comme quand le remplissage sableux d'un canal est inversé par compaction différentielle). Contrairement aux drumlins qui sont des collines, plus ou moins, profilées et composées, en grande partie, par du till (sédiments non travaillés et non stratifiés qui se déposent directement sur le devant ou sous le glacier, autrement dit, qui ne sont pas réactivés par l’eau de fusion) et orientées dans la direction de l’écoulement du glacier, les kames ont une forme plus irrégulière. D'autre part, les kames sont constitués par des dépôts stratifiés et non par du till. En réalité, les kames sont presque toujours associés à une glace stagnante, dans laquelle la fusion produit des grandes cavités, qui sont remplies par du sable et gravier de ruissellement. Toutefois, lorsque les parois de la glace des cavités fond, une forme irrégulière en motte ou monticule, remplace le remplissage chenalisant de la cavité initiale. Une terrasse de kame est formée par du sable et gravier stratifié déposé entre les résidus du glacier et les parois de la vallée glaciaire. Lorsque le glacier disparaît, le dépôt reste comme une terrasse le long d'un côté de la vallée glaciaire. Ces terrasses peuvent être déformées lors de l'effondrement des parois de glace ou lorsque le glacier s’épaissit (avance). Comme illustré dans la photographie de la partie gauche de cette figure, les eskers (longs et étroites dorsales de sable et gravier, plus ou moins, stratifiés et déposées par un courant sous-glaciar, lorsque la glace commence à fondre) se forment, parfois, entre les kames, comme des remplissages de chenaux de l'eau de fusion, en général, près des bords des glaciers où il y a une grande quantité de débris et de l'eau de fonte.

Karst...................................................................................................................................................................................................................................Karst

Structure géomorphologique résultant de l'érosion hydrochimique et hydraulique de formations de roches carbonatées, caractérisé par la dissolution du carbonate de calcium et son transport sous forme de bicarbonate, ce qui crée une topographie de surface plus ou moins chaotique.

Voir : « Calcaire »
&
« Érosion »
&
« Lapiaz »

Le karst, également connu comme relief karstique ou système karstique, est un type de relief géologique caractérisé par la dissolution chimique (corrosion) des roches, ce qui conduit à l'apparition d'un certain nombre de formes physiques, comme les grottes, gouffres, dolines, vallées sèches et aveugles, cônes karstiques, rivières souterraines, canyons fluvio-karstiques, falaises rocheuses exposées et lapiazes. Ce type de relief se développe, principalement, sur les terrains calcaires, mais peut également se produire dans d'autres types de roches carbonatées, comme le marbre et roches dolomitiques. Le processus de karstification est initié par la combinaison de l'eau de pluie ou de rivières superficielles avec le CO_2 de l'atmosphère ou du sol (provenant des racines de la végétation et de la matière organique en décomposition). Le résultat est une solution d'acide carbonique (H_2CO_3) ou de l'eau acide : H_2O → CO_2 + H_2CO_3. Le relief karstique se trouve, principalement, dans les régions à forte pluviométrie, ce qui assure un débit d'eau suffisante pour dissoudre de grandes portions de roche. La présence de végétation est également importante pour assurer que l'eau pénètre dans le sol et ne se perd pas dans l'atmosphère. Les régions karstiques ont très peu d’eau superficielle puisque l'eau de pluie est rapidement absorbé par le sol et s'accumule dans la zone phréatique. En passant par les fissures l’eau érode le CaCO_3 ou d'autres sels, tels que le sulfate de calcium ou le carbonate de magnésium. Dans le cas de la calcite, composée, principalement, de carbonate de calcium, la résultante de cette réaction est une solution de bicarbonate de calcium : H_2CO_3 + CaCO_3 → Ca (HCO_3)_2. Les sels enlevés aux roches sont chargés par l’eau en direction des couches géologiques plus basses. En atteignant la zone phréatique, l'eau peut s'écouler dans les ruisseaux souterrains ouvrant des cavités dans la roche, par érosion chimique, mais également par érosion mécanique dans la zone vadose (partie du sol et/ou du sous-sol entre l'interface atmosphère - pédosphère et la nappe phréatique) et se déposer dans les couches inférieures ou être transportés vers l’extérieur par des sources ou des résurgences. (Http :/ / pt.wikipedia.org / wiki / Carste).

Karst Littoral...........................................................................................................................................................................................Coastal karst

Ensemble de structures de karst développées dans l'estran et dans la zone littorale. Bien que la dissolution de carbonate de calcium varie inversement avec la température, dû à une activité biologique intense, les formes de karst littoral sont plus fréquentes et plus développées sur les côtes intertropicales. Les formes de karst littoral s'alignent en bandes parallèles à la ligne de côte et se différencient avec le temps d'immersion-submersion aux quelles elles sont soumises.

Voir : « Karst »
&
« Érosion »
&
« Limite d'action des Vagues»

Cette coupe géologique du Cap des Courants (Mozambique) illustre la zonation et les principaux types de microformes de karst littoral des des roches sableuses, en particulier dans des éolianites (roches sédimentaires consolidées composées de matériel clastique déposé par le vent). Du continent vers la mer on reconnaît : (1) Falaise Morte Alvéolaire ; (2) Plate-forme avec des Lapiez Pointues ; (3) Mares littorales ; (4) Viseur de Falaise Vivante ; (5) Encoche ; (6) Plate-forme avec des Vasques et Mares Embryonnaires ; (7) Plate-forme avec des Vasques incrustées d'algues calcaires ; (8) Plate-forme Bioconstruite par des tubicoles ; (9) Mares littorales ; (10) Corniche de déferlement ; (11) Encoche submergé ; (12) Banc de corail mort. Remarquons que le numéro 13 souligne les grès de plage et le 14 des éolianites. Dans les littoraux calcaires, comme dans la Méditerranée, on trouve des nombreuses sources sous-marines, qui, très souvent, sont d'eau saumâtre. Elles qui sont associées à la crise saline qui a eu lieu au Messinien (il y a environ 5.5 millions d'années). Cette crise souligne une chute relative du niveau de la mer très importante (environ 1500 mètres), qui a été provoquée par la fermeture du détroit de Gibraltar et une forte évaporation. La chute relative du niveau de la mer a été responsable d'une karstification en profondeur, provoquée par l'incision de gorges profondes dans les vallées principales, comme le canyon du Rhône, qui, actuellement, est complètement rempli par des sédiments marins et continentaux du Pliocène. Ces sédiments remplissent des aquifères de karst, dont les sorties sont, maintenant, des sources artésiennes. De telles conditions peuvent augmenter la permanence des eaux souterraines de plusieurs milliers d'années (la permanence normal d'un aquifère dans une zone karstique bien développée est d'environ 1 an) et favorisent non seulement la décharge d'eau douce (<50 mètres), mais également l'entrée d'eau de mer dans les aquifères ce que créée des sources d'eau saumâtre.

Karstification..............................................................................................................................................................................................Karstification

Dissolution partielle des calcaires par des eaux acides et transport de carbonate de calcium sous la forme de bicarbonate, ce qui créée une topographie superficielle avec un aspect, plus au moins, chaotique et des formes de dissolution, ainsi qu'un écoulement profond. La dissolution est plus rapide le long des fractures et diaclases qui, en se ouvrant, forment des fentes de dissolution ou "grikes" entre lesquelles se forment des blocs, plus ou moins, arrondis qu'on appel lapiez ("clints").

Voir : « Calcaire »
&
« Karst »
&
« Karst Littoral»

Dans ce schéma sont représentés les principaux éléments de la morphologie côtière. En dehors de l'île indiquée par la flèche, qui, dans ce cas, représente le sommet d'un dépôt de sable formé proche de la ligne de côte, on peut distinguer : (i) Plage, type de ligne de côte basse avec un estran composé de matériel détritique, terrigène, sablo-limoneux et grossier (cailloux et des blocs), en d'autres termes une accumulation de sable ou galets le long de la ligne de rivage ; (ii) Falaise (abrupt), paroi rocheuse, abrupte, face à la mer ; (iii) Promontoire, cap ou bord d'une falaise ou pointe rocheuse (crête effilée du tracé de la côte, qui s'avance vers la mer) ; (iv) Grotte, cavité naturelle souterraine créée par une dissolution lente et érosion des roches par la mer ; (v) Arche naturelle (pont naturel), un arche percée par la mer sur une falaise près du promontoire ; (vi) Pilier marin (pinacle), éperon rocheux, haut et étroit, qui émerge à partir d'une plate-forme de l'érosion et qui est, souvent, le résultat de l'effondrement d'une arche naturelle, ce qui témoigne une retraite de la falaise ; (vii) Écueil, éperon rocheux qui émerge ou qui est, presque, découvert à marée basse et qui en marée haute, est, généralement, submergé ; génétiquement, comme illustré, un écueil souligne le retrait de la plate-forme d’abrasion et correspond à la dégradation ultime d'une arche naturelle et d’un pilier ; (viii) Flèche, un cordon littoral, formée par la croissance des crêtes pré-littorales avec une extrémité libre (pointe de la flèche) et l'autre liée à la côte ; (ix) Îlot, petite île, c'est-à-dire, une surface de terre émergée et isolée du continent (un îlot est plus petit qu’une île) ; (x) Laguna, corps d'eau de mer, peu profonde, séparé de la mer par un cordon littoral sableux ou par une île barrière ; (xi) Dunes, qui sont accumulation de sable façonnées par le vent ; (xii) Estuaire, autrement dit, l’embouchure d'un fleuve influencée par les marées ; (xiii) Tombolo ou flèche isthme, extension de sable qui rejoint une île à la ligne de côte et qui peut être simple ou composé (double ou triple), suivant il est formé par un ou plusieurs cordons. Parfois, dans les tombolos composés, des lagunes se forment entre les cordons littoraux (ligne de rivage ou trait de côte dit de type lido). Trait de côte, ligne de rivage, ligne de côte, côte, rivage, littoral, sont le plus souvent des synonymes.

Kérogène....................................................................................................................................................................................................................Kerogen

Fraction de la matière organique sédimentaire insoluble dans les solvants organiques communs dû au grand poids moléculaire de ses composants (la fraction soluble correspond aux bitumes). Le kérogène n'est pas une substance organique avec une composition chimique bien définie, une fois qu'il englobe la matière organique dérivée des régions continentales et environnement marins. Certains types de kérogène quand chauffés à des températures appropriées, dans la croûte terrestre, produisent de l'huile et d'autres du gaz.

Voir : « Fenêtre du Pétrole »
&
« Huile »
&
« Roche-Mère »

Tenant en compte les taux hydrogène-carbone et oxygène-carbone, on peut considérer trois types principaux de kérogène. (A) Type I, qui est caractérisé par : (i) La présence d'alginite (microfossiles marins), matière organique amorphe, cyanobactéries, algues d'eau douce et résine de plantes terrestres ; (ii) Un taux de H:C plus grand que 1.25 ; (iii) Un taux O:C inférieur à 0.15 ; (iv) Une grande tendance à produire des hydrocarbures liquides ; (v) Provenir, principalement, d'algues lacustres et se former, uniquement, dans des lacs anoxiques et rares milieux marins ; (vi) Avoir plusieurs cycles ou structures aromatiques ; (vii) Être formé, principalement, par des protéines et lipides. (B) Type II, qui est caractérise par : (a) Un taux de H:C inférieur à 1.25 ; (b) Un taux de O:C entre 0.03 et 0.18 ; (c) Une tendance à produire une mixture d'huile et gaz ; (d) Être formé d'exinite (pollens et spores), cutinite (cuticules de plantes terrestres), résinite (résines de plantes terrestres), liptinite (lipides de plantes terrestres) et algues marines ; (e) Ce que toutes les variétés ont tendance à produire de l'huile puisqu'elles sont formées par des lipides déposées dans des conditions réductrices: (C) Type III, qui est caractérisé par : (1) Un taux de H:C inférieur à 1 ; (2) Un taux de O:C entre 0.003 et 0.3 ; (3) Un matériel épais similaire au bois ou charbon ; (4) Un tendance à produire du charbon ou du gaz ; (5) Un faible teneur en hydrogène (due à l'importance des systèmes aromatiques en anneaux). Le kérogène type III est formé à partir de matière végétale terrestre, qui est déficiente en lipides ou à partir de la matière riche en cire. Il se forme à partir de la cellulose, polymères carbohydratés (qui forment la structure des plantes terrestres), lignine (polymère non-carbohydraté formé à partir de fenilpropane, qui enveloppe les fibres de cellulose), terpènes et composants phénoliques (alcools aromatiques qui proviennent des végétaux) de plusieurs plantes.

Kvenvoldenite ........................................................................................................................................................................................Kvenvoldenite

Nom donné à l'hydrate de méthane par certains auteurs, qui considèrent qu'il a les caractéristiques d'un minéral (substance naturelle avec une structure cristalline définie) contenant quatre molécules de méthane et vingt-trois de l'eau (Kvenvolden, 1993). Synonyme de clathrate de gaz.

Voir : « Méthane »
&
« Clathrate de gaz »
&
« Gaz non-Conventionnel »

Dans une époque, où probablement, la moitié des réserves prouvées d’huile ont déjà été produites, certains géoscientistes avancent que les d'hydrates de méthane seront le combustible de l’avenir et estiment les ressources de gaz à environ 100 000 Tcf. Les optimistes disent même : « Je pense que les compagnies d’hydrates de méthane remplaceront les compagnies pétrolières » (Sassen, 1998). Ce rêve est très loin d'être réalisé, comme plusieurs géoscientistes l'affirment : (i) « D’abord, pour produire des hydrates il est nécessaire trouver une accumulation concentré et, par la suite, utiliser de l'énergie thermique et de dépressurisation ou des solvants pour libérer le gaz » (Laherrère, 2000) ; (ii) « Beaucoup de monde dans l'industrie croit que les estimations de méthane dans les hydrates de méthane, récemment avancées sur les marges divergentes sont extrêmement exagérées. En outre, l'hydrate de méthane est, principalement dispersé, et non concentré. Ainsi, il sera très difficile à récupérer et très cher » (Haq, 1998) ; (iii) « Il est très probable que beaucoup de l'hydrate de méthane se présente sur des concentrations très faibles et sans potentiel commercial » (Mielke, 1999) : (iv) « Les hydrates de méthane se trouvent en faibles concentrations et n'ont aucune valeur commerciale » (témoignage de Chevron devant le Comité du Sénat américain en 1999) ; (v) « Le manque d'un modèle géologique, géophysique et pétrophysique, rend difficile évaluation de la distribution verticale et latérale des dépôts des hydrates, ainsi que le volume retenu les pièges potentiels » (Shell, 1999) ; (vi) « Il est erroné de comparer réserves et ressources (volume sur place), en particulier, lorsque les ressources ne sont pas le volume d’accumulations, mais d’une dispersion dans les sédiments » (Laherrère, 2000) ; (vii) « Les valeurs déterminées par Kvenvolden sont exagérées, puisque les hydrates sont discontinues à la fois horizontal et verticalement » (Ginsburg, 1998). En d'autres termes, ce n'est, probablement, pas prochainement que les compagnies pétrolières seront remplacés par les compagnies d’hydrates de méthane.


Envoyer E-mail à carloscramez@gmail.com avec des critiques, corrections ou commentaires sur ce thésaurus.
Copyright © 2010 CCramez
Dernière modification : Décembre, 2014