Tubicole...................................................................................................................................................................................................................Tubicolous

Animal qui vit à l'intérieur d'un tube ou d'une structure tubulaire, comme certains vers marins.

Voir : « Fossile »
&
« Karst Littoral »
&
« Bas de Plage »

Les tubicoles sont invertébrés polychètes (classe d'animaux de l'embranchement des annélides constituée par plus de 10 000 espèces, dont la plupart sont marins) qui vivent dans l'étage mésolittoral inférieur des estrans avec des affleurements de roches, à l'intérieur de tubes formés par des débris de coquillages et sable agglutiné par une sécrétion de l'animal durcie. Ils vivent en colonies fixées sur les rochers et peuvent former des terrasses ou couvrir la plate-forme d'abrasion. Sont des annélides, bioconstructeurs, qui ont un développement maximal dans les mers chaudes. A ce sujet, du site http://www.biorede.pt/text.asp?id=446, on peut peut déduire que : (i) Certaines espèces de tubicoles sont carnivores et se projettent de leur tube ou le quittent temporairement pour chercher de la nourriture ; les formes carnivores ont, en général, des adaptations similaires à celles des polychètes errantes ; (ii) La plupart des polychètes tubicoles sont sédentaires et se déplacent très peu dans le tube ; mouvement se fait par des contractions péristaltiques, de sorte que les parapodes ne sont pas bien développés et, parfois réduits à des petit filés de soir uncinígères; les muscles circulaires sont, particulièrement, bien développées ainsi que les cloisons internes ; (iii) Les adaptations des espèces tubicoles sédentaires sont semblables à celles qui caractérisent les polychète qui font des trous et qui, aussi, se déplacent très peu ; (iv) La diversité des polychètes tubicoles vient de ses diverses stratégies pour capturer la nourriture ; ces polychètes peuvent être détritivores sélectifs et non-sélectifs et filtreuses ; certains ont des stratégies mixtes et utilisent les palpes pour sélectionner les particules de nourriture dans les sédiments ou pour les capturer dans la colonne d'eau, et peuvent être considérés comme une espèce détritivore sélective ou une espèces filtreuse; (v) La capacité de filtrer l'eau a évolué dans des nombreux tubicoles et il y a différentes façons de le faire ; (vi) Les polychètes sont bien connus des pêcheurs, qui les utilisent comme appât, et de certains entrepreneurs, dont l'activité est basée sur la culture de certaines espèces ; cependant, la grande diversité de ce groupe est pour eux, sans doute peu connu ; (vii) Les polychètes sont extrêmement importantes dans évaluation de l'état de santé de la mer, estuaires et lagunes côtières.

Tuf Calcaire...............................................................................................................................................................................................Calcareous tuff

Dépôt calcaire poreux et friable formé à l'extérieur des points de sortie des eaux d'une source karstique, par incrustation calcaire de divers supports, principalement des végétaux (Union Internationale de Spéléologie, 1973). Synonyme de Travertin.

Voir : « Calcaire »
&
« Déposition (carbonates) »
&
« Polypier »

Le tuf calcaire ou travertin est très utilisé comme un matériau de construction. Les Romains exploitaient les dépôts de tufs pour la construction. Parmi d'autres bâtiments, par exemple, ils ont construit le Colisée, le plus grand bâtiment du monde construit, surtout, en tuf calcaire. D'autres bâtiments célèbres construits, en grande partie, avec du tuf calcaire sont la basilique Sacré-Coeur à Paris et Shell-Haus à Berlin. Le travertin est une des nombreuses pierres naturelles qui sont utilisées pour le pavage des terrasses et allées de jardin. Il est parfois connu comme le calcaire de travertin ou marbre travertin, qui sont la même roche, bien que le terme travertin soit considéré, correctement, comme un type de calcaire et non de marbre. Le travertin est caractérisée par la présence de trous sur sa surface. Bien que ces trous ou dépressions se produisent naturellement, ils suggèrent des signes d'usure notable sur un temps relativement long. Fondamentalement, le travertin est formé à partir des eaux alcalines géothermaux sursaturées et chaudes, avec une à haute teneur en CO_2. Dans les zones d'émergence, les eaux libèrent le CO_2, parce que l'atmosphère a une plus petite teneur en CO_2, ce qui se traduit par une augmentation du pH. Étant donné que la solubilité du carbonate diminue lorsque le pH augmente, il produit de la précipitation du carbonate de calcium. La sursaturation peut être renforcée par différents facteurs qui réduisent le taux de CO_2, telles que les interactions air-eau dans les cascades ou la photosynthèse. La calcite et l'aragonite se trouvent en travertin des sources chaudes. L'aragonite est préférentiellement précipité lorsque les températures sont chaudes, tandis que la calcite domine lorsque les températures sont plus fraîches. N'oubliions pas que le travertin se forme à partir de dépôts de calcium sur la végétation (comme les mousses, algues, etc.) dans l'émergence de certaines sources ou ruisseaux avec des petites chutes d'eau, où le carbonate précipite, dû à la turbulence de l'eau. La végétation repousse, puis, dans un nouveau contexte, et le processus recommence, de manière cyclique.

Turbidite...................................................................................................................................................................................................................Turbidite

Dépôts sédimentaire déposée à partir de courants de gravité que transportent des sédiments de taille très diverses. L'une des principales caractéristiques de ces dépôts est qu'ils présentent une stratification granocroissante.

Voir : « Cône Sous-marin de Bassin »
&
« Cône Sous-marin de Talus »
&
« Cortège de Bas Niveau (de la mer) »

Dans la stratigraphie séquentielle, les dépôts turbiditiques associés à des chutes relatives du niveau de la mer, c'est à dire, avec des discordances sont bien connus de tous les géoscientistes. Ces turbidites (cônes sous-marins de bassin ou de talus) se déposent dans des conditions géologiques de bas niveau de la mer, ce qui signifie que le niveau de la mer est plus bas que le rebord du bassin. Cependant, comme E. Mutti l'a montré, dans les dossiers stratigraphiques, soit sur le terrain ou dans les données sismiques, la présence de dépôts turbiditiques déposés dans des conditions géologiques de haut niveau (niveau de la mer plus haut que le rebord du bassin) est difficile de réfuter. Comme l'illustré dans cette figure, ceci, est, particulièrement, vrai pour les turbidites de type-I, où les niveaux argileux sont rares et les lobes non-chenalisés se superposent, verticalement, pour former des dépôts amalgamés. Pour E. Mutti, il existe une relation entre les différents types de turbidites et le volume des écoulements gravitaires. Dans le type-I, les couches individuelles et groupes de couches, qui forment dans un lobe, atteignent, généralement, des volumes de l'ordre de 1-10 km^3. Le dernier volume (10 km^3) est du même ordre que le volume de sédiments d'une barre d'embouchure moderne d'un grand complexe deltaïque. Dans le sous-type ou type-III, les couches de sable sont minces et latéralement impersistentes. L'abondance d'argiles fines et très fines siltes limoneux, suggère des écoulements de faible volume avec des teneurs de boue relativement élevés. Dans les systèmes de type-II, la géométrie des couches turbiditiques sableuses suggèrent des écoulements de volume intermédiaire, généralement, avec une teneur relativement élevée en sable. Les turbidites de type-I, qui ne sont pas chenalisées, correspondent, plus ou moins, aux cônes sous-marins de bassin de P. Vail, quand ceux-ci sont détachés de la base du talus continental. Les turbidites de type-II correspondent, plus ou moins, au cônes sous-marins de bassin déposé à la base de la pente, c'est-à-dire, qui sont connectées aux cônes sous-marins de talus. Les turbidites de type-II sont, pratiquement, équivalents aux cônes sous-marins de talus, où les structures en forme de "ailes de mouette" sont caractéristiques.

Turbidite Amalgamée....................................................................................................................................................Amalgamated Turbidite

Dépôt associé aux cônes sous-marins profonds. Souvent, les turbidites amalgamées sont situées dans la partie centrale des lobes turbidites. Elles sont constituées par un empilement de dépôts turbiditiques produits par des courants de turbidité successives (mais très séparées dans le temps). L'épaisseur de ces dépôts peut excéder plusieurs centaines de mètres. On peut dire que ces dépôts sont caractérisés par une présence très faibles de niveaux argileux (ce qui contraste avec les turbidites laminées). Les turbidites amalgamées correspondent au type ou sous-stade 1 de E. Mutti.

Voir : « Cône Sous-marin de Bassin »
&
« Cône Sous-marin de Talus »
&
« Cortège de Bas Niveau (de la mer) »

Dans cette tentative d'interprétation géologique d'une ligne sismique de la mer Adriatique, l'intervalle immédiatement sus-jacent à la discordance situé entre 2 et 2.3 secondes (temps double), qui a été, légèrement, renforcée par la tectonique, a été considéré comme un superposition vertical de turbidites du type-I de E. Mutti. Cette interprétation a été corroborée par le puits d'exploration, qui a, aussi, confirmé que la direction de la ligne sismique est, à peu près, perpendiculaire à la direction du paléo-écoulement des courants turbiditiques. Cela signifie que la rupture d'inclinaison de la discordance, perceptible dans la partie ouest de la ligne, ne correspond pas à la rupture de la base du talus continental et que l'intervalle turbiditique est, probablement déconnecté de la base du talus continental. Dans la terminologie de P. Vail, cet intervalle correspond à une superposition de cônes sous-marins de bassin. Cependant, dans la plupart des cas, les événements géologiques à l'origine des dépôts ne sont pas les mêmes pour Mutti et Vail. Vail pense que les turbidites sont induites par une baisse relative du niveau de la mer significative qui a mis le niveau de la mer plus bas que le rebord du bassin. Mutti, qui ne nie pas la possibilité de dépôts turbiditiques dans des condition géologiques de bas niveau marin, pense que dans le cas de turbidites non-chenalisées et, en particulier, dans le cas de turbidites amalgamées, il est, plus probable, qu'ils se soient ont déposés dans des conditions géologiques de haut niveau de la mer. En fait, les courants turbiditiques peuvent être induites par des glissements de terrain ou des perturbations, à grande échelle, du rebord du bassin, de préférence quand il coïncide avec le rebord continental, qui est, plus ou moins (au moins sismique) avec la ligne de côte, ce qui est le cas pendant le dépôt de la partie supérieure des prismes de haut niveau (PHN).

Turbidite en Bardeaux..........................................................................................................................................................Shingled turbidite

Dépôt turbiditique progradant avec une géométrie très oblique qui se déposé à la base des progradations des prismes de bas niveau, principalement due à des glissements créées par l'instabilité du rebord de la plaine côtière (plus au moins la ligne de côte). Ces dépôts turbiditiques peuvent être connectés ou détachés de la base des progradations des prismes de bas niveau.

Voir : « Cône Sous-marin de Bassin »
&
« Cône Sous-marin de Talus »
&
« Cortège de Bas Niveau (de la mer) »

Dans la stratigraphie séquentielle, la colonne stratigraphique d'un bassin stratigraphique donné est divisé en cycles stratigraphiques qui sont induits, principalement, par des cycles eustatiques. Les cycles stratigraphiques sont limitées par des discordances qui sont des surfaces d'érosion créés par des chutes relatives du niveau de la mer significatives (celles qui mettent le niveau de la mer plus bas que le rebord du bassin). L'unité stratigraphique fixé de base de la stratigraphie séquentielle est le cycle-séquence, lequel est induit par un cycle eustatique de 3e ordre (dont la durée est comprise entre 0.5 et 3-5 Ma). Quand un cycle-séquence est complet, il se compose, du bas vers le haut, de trois cortèges sédimentaires : (i) Cortège de Bas Niveau (CNB) ; (ii) Cortège transgressif (CT) et (iii) Prisme de Haut Niveau (PHN). Le cortège transgressif et le prisme de haut niveau se déposent lorsque le niveau de la mer est au-dessus du rebord du bassin, ce qui n'est pas le cas pour le cortège de bas niveau. Ce cortège se compose de trois membres : (a) Cônes sous-marins de bassin (CSB) qui sont déposent juste au-dessus de la discordance inférieur du cycle-séquence; (B) Cônes sous-marins de talus (CST) et (C) Prisme de bas niveau (PBV). Dans cette tentative d'interprétation géologique d'une ligne sismique de l'Australie, on peut observer un cycle-séquence incomplet. Il est incomplet, non parce que la discordance supérieur qui le limite n'est pas visible, mais parce que le cortège de bas niveau, est représentée uniquement par le prisme de bas niveau (PNB), une fois que les cônes sous-marins bassin (CSB) et de talus (CST) ne se sont pas déposés (au moins dans la partie de la marge illustré sur cette ligne). Dans le prisme de bas niveau, les lobes de turbidites en bardeaux sont, facilement, reconnaissables, une fois qu'ils sont associés à des failles de glissement qui soulignent les ruptures de la partie supérieure du talus continental. Les turbidites en bardeaux forment pièges morphologiques et, comme la plupart des cas, elles ont un faciès de sableux, elles sont, aussi, d'excellentes roches-réservoirs.

Turbidite de Base (finement stratifiée)..............................................................................................................Basin floor thin bedded turbidite

Dépôt distal finement stratifié des cônes sous-marins et, en particulier, associé aux cônes sous-marins de talus.

Voir : « Cône Sous-marin de Bassin »
&
« Cône Sous-marin de Talus »
&
« Cortège de Bas Niveau (de la mer) »

Ce type de dépôts turbiditiques est présent soit dans les systèmes turbiditiques de Mutti soit dans les cônes sous-marins de Vail. Dans les modèles de Mutti, ils se produisent dans les parties distales des lobes de type-I et type-II, où il y a toujours une alternance d'intervalles de sable fin et d'argile. Cependant, comme le montre cette figure, ce que Vail appel «turbidites de base du bassin finement stratifié" correspondent, aux argiles distales des cônes sous-marin de talus qui couvrent les cônes sous-marins de bassin. Il est important de se rappeler que Mutti étudie les dépôts turbiditiques, en particulier, à l'échelle mésoscopique, c'est-à-dire, à l'échelle de l'affleurement et des faciès (considérés au point de vue descriptif et génétique), ce qui lui a permis de considérer la hiérarchie suivante : (i) Complexe turbiditique (environ, 10^6 - 10^7 My de durée) ; (ii) Système turbiditique (environ 10^5 Ma) ; (ii) Stage turbiditique (environ 10^4 Ma) ; (iv) Faciès turbiditique (environ 10^3 My) et (v) Couche turbiditique (quasi instantanée). Au contraire, Vail étudie les turbiditiques, surtout à l'échelle macroscopique, c'est-à-dire, à l' l'échelle de lignes sismiques où la continuité et les relations géométriques apparaissent plus clairement. La méthode de Vail permet un certain nombre de prédictions, mais ne peut pas être utilisée pour prédire le type de faciès et de la géométrie des corps sableux. D'autre part, Mutti considère que les dépôts turbiditiques proviennent, principalement, de grands événements érosifs sous-marins causés par des ruptures sédimentaires, qui peuvent être induites par l'eustasie, tectonique ou une combinaison des deux. Vail pense que, même dans les bassins tectoniquement actifs, telles que, par exemple, ceux d'avant-pays, l'eustasie est toujours un facteur prépondérant. Dans cette figure est schématique le modèle proposé par Vail pour résumer les principales caractéristiques des trois membres qui composent le cortège de bas niveau. Du bas vers le haut, il reconnaît: (1) Cônes sous-marins de bassin ; (2) Cônes sous-marins de talus ; (3) Prisme bas niveau. Les cônes sous-marins de bassin ont géométrie plate. Les cônes de sous-marins de talus sont formés par des chenaux, dépôts de débordement et de digues naturelles marginales et ont une géométrie ondulée. Le prisme de bas niveau se caractérise, principalement, par sa géométrie progradante.

Turbidite Non-Amalgamée.................................................................................................................................Unamalgamated turbidite

Faciès distal des cônes sous-marins de bassin, aussi connu comme turbidite laminée. Les turbidites non-amalgamées expriment une alternance, plus ou moins, régulière (1-2 m) de niveaux argileux et sableux. Ce faciès correspond au type 2 de Mutti, une fois qu'elles sont déposées dans l'embouchure des chenaux turbidites, dans des conditions géologiques de haut niveau.

Voir : « Cône Sous-marin de Bassin »
&
« Cône Sous-marin de Talus »
&
« Cortège de Bas Niveau (de la mer) »

Les systèmes turbiditiques de type-II de Mutti, illustrent, parfaitement, ce que certains géoscientistes appellent turbidites non-amalgamées. En effet, contrairement aux lobes du type-I qui se superposent verticalement pour former des paquets de sable homogènes, les lobes de type-II se déposent latéralement les uns par rapport aux autres (sous l'effet de pendule, comme lobes deltaïques). D'autre part, et également au contraire des turbidite amalgamées, ils sont, parfaitement, connectés avec les chenaux turbiditiques (ou dépressions sans érosion importante, à travers desquelles s'écoulent les courant turbiditiques, comme indiqué dans le diagramme ci-dessus). Dans ce schéma, où les conditions géologiques de haut niveau sont évidentes, il est suggéré que les courants turbiditiques ont été induites par l'effondrement des sédiments du talus continentale et le rebord du bassin, la connexion des faciès plus sableux de lobes avec les remplissages de canaux (ou dépressions) turbiditiques est évident. Les lobes du type-I sont, totalement, déconnectés des remplissages des canaux turbiditiques, bien qu'entre eux, il y a des dépôts résiduels (ou des dépôts de fond). Le schéma inférieur, illustre non seulement la succession latérale des différentes zones : (i) Zone de formation (ZF) ; (ii ) Zone de transfert (ZF) et (iii) Zone de dépôt (ZD), mais aussi les différents faciès (lithologie): (a) Remplissage de chenaux turbiditiques ou dépressions avec des épaisses de couches de sable ; (B) Faciès de transition entre remplissages de chenaux (ou dépressions) et le lobe ; (C) Lobe de sable avec des strates épais et (d) Lobe avec des couches minces. C'est surtout dans la partie distal do lobe que beaucoup de géoscientistes reconnaissent les turbidites amalgamées. Dans le modèle stratigraphique de Vail, comme les cônes sous-marins de bassin correspond, plus ou moins, aux turbidites de type -I et -2 de Mutti, les turbidites amalgamées se trouvent dans les cônes sous-marin de bassin, en particulier lorsque ceux-ci sont connectés à la rupture de base du talus continental.

Turbidite Proximale .................................................................................................................................................................Proximal turbidite

Un des dépôts gravitaires de sable induit par le glissement des sables du front de delta vers la base du prodelta, lorsque l'inclinaison du talus deltaïque est supérieure à 3° (la stabilité du talus dépend, entre autres choses, de la profondeur d'eau), ce qui empêche le delta de se déplacer vers la mer. Le dépôt des turbidites proximales diminue l'angle du talus deltaïque, ce qui permet la reprise de la progradation du delta.

Voir : « Cône Sous-marin de Bassin »
&
« Cône Sous-marin de Talus »
&
« Cortège de Bas Niveau (de la mer) »

La formation de ce type de turbidites, associées à la progradation des systèmes deltaïques, peut être résumée comme suit : (i) Au cours du stage A, la ligne de côte (rupture d'inclinaison de la surface de déposition côtière) prograde sur un substratum argileux et le talus deltaïque (qui peut, dans certains cas, former la partie supérieure du talus continentale) est stable ; (ii) La ligne de côte et les sédiments de la plaine deltaïque progradent vers l'aval en même temps que se déposent les argiles du prodelta ; (iii) Le centre de dépôt augmente, localement, la contraint effective verticale σ_1 (pression lithostatique moins la pression de pore) ; (iv) Comme σ_3 est horizontal et perpendiculaire à la ligne de côte (parallèle à σ_2), le substratum argileux mobile commence à fuir verticale et latéralement vers la mer, créant une anomalie monticulaire et une subsidence compensatoire, local, dans l'onshore ; (v) La formation de cette anomalie positive, sur le fond de la mer, augmente de l'angle du talus deltaïque, qui, pour une certaine colonne d'eau, devient instable (angle critique) ; (vi) Dès que l'angle critique est atteint, les sédiments ne peuvent plus prograder vers la mer, une fois que le talus est instable ; (vii) Comme le talus deltaïque est instable, les sédiments qui atteignent la ligne de côte et une partie du front du delta (effondrement) sont transportés par des courants de gravité, vers le bas du talus deltaïque où ils se déposent dès que les courants entrent en décélération ; (viii) Dès que les turbidites proximales se déposent à la base du talus deltaïque, en aggradation, l'inclinaison du talus diminue, permettant à nouveau la progradation des sédiments ; (ix) Ce mécanisme "Agradate ut Progradamus", autrement dit, l'aggradation permet la progradation, est répété jusqu'à ce qu'une variation relative de mer importante modifie les conditions de dépôt.

Turbidite Tronquée..................................................................................................................................................................Winnowed turbidite

Cônes sous-marins de bassin érodés par des courants marins profonds ou de gravité. Dans des conditions géologiques de bas niveau (de la mer), la fréquence des courants de gravité augmente de manière significative, ainsi que les courants marins, notamment les courants de contour qui peuvent redistribuer le matériel érodé des dépôts turbidites.

Voir : « Cône Sous-marin de Bassin »
&
« Cône Sous-marin de Talus »
&
« Cortège de Bas Niveau (de la mer) »

Dans cette tentative d'interprétation géologique d'un détail d'une ligne sismique de la mer du Nord, sont illustrés des cônes sous-marins de bassin tronqués (terminologie de P. Vail . Cet intervalle de turbidite repose, directement, sur une discordance induite par une chute relative du niveau de la mer qui a mis la mer plus bas que le rebord du bassin. La configuration interne est, plus au moins, parallèle et les réflecteurs sont, légèrement inclinés vers l'Est, même si, localement, l'un de ces réflecteurs correspondent à l'interface entre la saturation différente (eau - huile). Les puits d'exploration et développement qui ont traversé par cet intervalle, ont confirmé non seulement la configuration en parallèle et un pendage légèrement incliné des horizons chronostratigraphiques, mais, aussi, un contact sub-horizontal entre l'eau et l'huile. Comme cela est clairement visible dans cette tentative, les terminaisons des réflecteurs chronostratigraphiques de l'intervalle de turbiditique (cônes sous-marins de bassin, CSB) soulignent une surface sismique de troncature. Ainsi, il est concevable qu'une grande partie des cônes sous-marins de bassin ait été érodée, probablement, par des courants de contour et redistribuée par ces mêmes courants qui s'écoulent parallèlement au glacis continental. Le matériau transporté par les courants de contour s'est déposé sous la forme d'contourites. Comme on peut, souvent, le constater sur les lignes sismiques de cette région (ce n'est pas le cas sur cette ligne), au contraire des cônes de sous-marins de bassin, la configuration interne des intervalles interprétés comme des contourites n'est sub-horizontal, mais clairement inclinée, souvent plus de 10°. L'efficacité des courants de contour est, actuellement, contestés par certains géoscientistes : (i) S'écoulant avec une vitesse d'environ 20 cm / s, sont ils assez énergique pour construire des intervalles aussi épais que les glacis continentaux ? et (ii) Comment les sédiments entrent dans les courants de contour ? Il est fort probable que la plupart du matériel soit originalement transporté par des courants de gravité et que l'autre partie soit le résultat de l'érosion des cônes sous-marins de bassin par ces mêmes courants.

Type-Rift (bassin)..........................................................................................................................................................................................Rift-type basin

Bassin sédimentaire, en général, avec une géométrie d'un hemigraben (ou demi-graben) qui se forme à la suite d'un allongement de la lithosphère qui précède la rupture d'un supercontinent. Les bassins de type-rift sont, généralement, remplis par des sédiments non-marins avec des fréquents intervalles lacustres. Synonyme de bassins d'effondrement pour certains géoscientistes.

Voir : « Bassin (sédimentaire) »
&
« Cycle d'Empiétement Continental »
&
« Subsidence »

Bien qu'un bassin de type rift ait la géométrie d'un hemi-graben ou d'un graben qui correspond, souvent, à l'association de deux hemi-grabens avec des vergences et âges différents, on ne peut pas dire que tous les hemi-grabens ou grabens sont des bassins de type-rift. Le graben de l'Euphrate, en Syrie, par exemple, n'est pas un bassin de type-rift, une fois qu'il correspond à l'allongement d'une plate-forme continentale. Un hemi-graben ou graben est une géométrie d'allongement induite par une subsidence différentielle, tandis qu'un bassin de type-rift est une hemigraben ou graben qui précède la rupture d'un supercontinent. En d'autres termes, tous les bassins de type-rift sont hemi-grabens ou grabens, mais pas tous les hemi-grabens ou grabens sont des bassins de type-rift . Dans cette tentative d'interprétation géologique d'une ligne sismique de l'offshore de l'Indonésie, un bassin de type-rift est, facilement, reconnaissable par la géométrie en hemigraben et par l'allongement (faille normale de bordure) du socle, derrière l'arc volcanique créée par la subduction de la plaque plongeante de Océan Indien. Le bassin de type-rift (subsidence différentielle) qui, dans cet exemple, correspond à la phase de rifting d'un bassin d'arrière-arc, a été fossilisé par les sédiments de la phase cratonique (subsidence thermique). Comme ce bassin de type-rift s'est développée en association avec la formation de la mégasuture Méso-Cénozoïque, c'est-à-dire, comme il fait partie d'un bassin episutural (situé à l'intérieur de la mégasuture), les sédiments qui le remplissent (généralement des argiles lacustres riches en matière organique et quelques horizons sableux) et ceux du fond du bassin cratonique sus-jacent été raccourcies. Ce raccourcissement s'est fait par réactivation de la vieille faille normale bordant le hemigraben qui a jouée comme faille inverse. La fin de la réactivation, c'est-à-dire du raccourcissement, est soulignée par une discordance (surface de érosion) qui a été renforcée, localement, par la tectonique (discordance angulaire). La datation de l'inversion tectonique par rapport à la migration des hydrocarbures est un paramètre clé dans l'exploration pétrolière de des bassins.

 


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Dernière modification : Janvier, 2015