Compaction Différentielle.......................................................................................................................................Differential compaction

Réduction du volume des sédiments dû au comportement de la porosité, comme entre les argiles et sables, ce qui crée une réduction significative de l'épaisseur des sédiments compactables par rapport au moins compactables. La compaction différentielle est responsable, en grande partie, des variations de l'inclinaison des plans de faille (en particulier des failles normales), lorsque ces dernières sont antérieures à la compaction.

Voir: "Compaction"
&
"Roche-Réservoir"
&
"Porosité"

La géométrie des plans de faille, ainsi que celle des petites structures antiformes situées dans les blocs faillés inférieurs est créée par compaction différentielle entre les couches moins et plus compactables. Ce fait, est largement utilisé par les géoscientistes qui interprètent les lignes sismiques en termes géologiques, pour avancer des hypothèses sur la lithologie. En effet, dans une colonne sédimentaire où alternent des intervalles qui se compactent de manière différente, tous les plans de faille antérieurs à la compaction, sont déformés, c'est-à-dire, l'inclinaison des plans de faille diminue dans les intervalles plus compactables (argiles, etc.), alors qu'elle reste, plus ou moins, constante dans les intervalles moins compactables (grès, calcaire, etc.). Dans le cas des failles normales, lorsque la pente de la faille diminue, il est créé de l'espace dans le bloc faillé descendant. Ainsi, les sédiments du bloc faillé descendant sont contraints à s'allonger pour remplir l'espace créé afin de respecter la loi de Goguel et le principe géologique que dit que la Nature a horreur du vide. Un tel allongement se fait, en général, par des structures antiformes (ne pas confondre avec des anticlinaux, qui sont des structures de raccourcissement, autrement dit, compressives) qui sont des structures en forme de cloche, comme les anticlinaux, mais affectées par des petites failles normales (généralement au-dessous la résolution sismique), une fois qu'elles sont des structures extensives. Tout cela est illustré dans cette tentative d'interprétation d'une ligne sismique du Golfe du Mexique. Les changements d'inclinaison des plans de faille sont évidents, ainsi que la structure antiforme du bloc faillé inférieur de la faille située le plus au nord. De même, l'intervalle sismique moins compactable qui, probablement, correspond à un intervalle de roches réservoir (lithologie sableuse) peut être, facilement, identifiés dans les blocs faillés supérieurs.

Compétence (d'un cours d'eau)....................................................................................................................................................................Competence

Capacité d'un cours d'eau ou du vent de transporter des particules sédimentaires, en termes de taille plutôt que de la quantité de matériel. La compétence est, généralement, mesurée en fonction du diamètre de la plus grande particule transportée.

Voir: "Apport Terrigène"
&
"Fleuve"
&
"Granulométrie"

Comme l'illustré dans cette figure, le diamètre des particules transportées au cours des périodes de crues, suggère fortement que ces deux courants ont des compétences différentes. Tous les courants s'écoulent vers l'aval en raison de la gravité. La compétence d'un courant reflète la possibilité qu'elle a de transporter une taille particulière de particules sédimentaires. En ce qui concerne le calcul de la capacité et compétence d'un courant, tous les mouvements d'eau doivent être pris en compte. Dans des conditions normales, le principal facteur qui contrôle la compétence et capacité d'un courant est l'inclinaison du canal (appelé aussi, par certains géoscientistes, gradient du courant), qui est la différence d'altitude du courant entre deux points divisée par la distance entre deux points de mesure. La vitesse d'écoulement de l'eau est, directement, contrôlée par l'inclinaison du chenal (correspond à l'inclinaison du thalweg). Plus l'inclinaison est grande, plus grande sera la vitesse de l'écoulement. Une augmentation de la vitesse d'écoulement de l'eau augmente la compétence de courant. Ainsi, dans le delta du Mississippi, près de l'embouchure du fleuve, la compétence et capacité du fleuve sont minimes. Au contraire, le fleuve Colorado, dont le lit descend à travers le Grand Canyon (le thalweg incline environ 20 mètres par kilomètre), a une vitesse d'écoulement qui donne une grande capacité et compétence au Colorado. La canalisation (terme plutôt utilisé pour les pipelines) de l'eau d'un courant est, également, un paramètre critique qui affecte beaucoup sa capacité et compétence. Cela signifie que lorsque le canal du courant (où l'eau s'écoule) est très étroit la la vitesse augmente et quand il est trop large, la capacité et compétence diminuent. La quantité de matériel transportée par un courant est proportionnelle à la vitesse et au gradient du courant, lequel correspond à la quantité de matière transportée à travers un point durant une certaine période de temps. En d'autres termes, plus la vitesse d'un courant est grande, plus grande est la quantité de matière transportée.

Compétition (entre organismes)...................................................................................................................................................................Competition

Interaction négative entre deux ou plusieurs organismes qui ont besoin de la même ressource, en particulier quand celle-ci est limitée. Tous les organismes ont besoin de ressources pour croître, se reproduire et survivre. Les animaux, par exemple, ont besoin de nourriture (autres organismes) et de l'eau, tandis que les plantes ont besoin de nutriments du sol, lumière et eau. Les organismes ne peuvent pas acquérir une ressource quand d'autres la consomment et la défendent. La compétition peut réduire la probabilité de croissance, reproduction et survie des concurrents. Synonyme de Concurrence.

Voir: "Théorie de l'Évolution"
&
"Commensalisme"
&
"Clade"

En écologie et biologie, la compétition ou concurrence est la rivalité entre les espèces vivantes d'accéder aux ressources environnementales. La compétition entre les membres d'une espèce (intraspécifique) est la force motrice qui est derrière l'évolution et sélection naturelle. La concurrence aux ressources naturelles, tels que la nourriture, eau, espace, lumière solaire, etc., pour la survie finale est le domaine des espèces que mieux se sont adaptées à la survie. La compétition existe, aussi, entre les espèces (interspécifique). Si une quantité limitée de ressources est disponible et plusieurs espèces peuvent dépendre de ces ressources, chaque espèce entre en concurrence les unes contre les autres pour accéder aux ressources. Comme résultat, les espèces moins bien adaptées pour obtenir les ressources doivent s'adapter ou mourir. Selon la théorie de l'évolution, une telle compétition joue un rôle essentiel dans la sélection naturelle. Ainsi, par exemple, dans une forêt tropicale, un petit arbre reçoit moins de lumière qu'un grand arbre qui est à son côté. L'arbre plus grand est en compétition avec la petite pour obtenir la lumière du soleil. La concurrence ou compétition a été étudiée dans plusieurs domaines, notamment dans la psychologie, sociologie et anthropologie. Les psychologues, par exemple, qui étudient la nature de la compétition, étudient le désir naturel de concurrence et ses circonstances et, également, la dynamique de groupe, afin de détecter comment la concurrence émerge et ses effets. Les sociologues étudient les effets de la concurrence sur la société comme un tout. Les anthropologues étudient l'histoire et préhistoire de la concurrence dans les différentes cultures et, également, comment la concurrence s'est manifesté, dans le passé, dans différents contextes culturels et comment la concurrence s'est développée au cours du temps.

Complexe Progradant (haut niveau tardif) .........................................................................................Late Highstand Prograding Complex

Partie supérieur du prisme de haut niveau déposée lorsque le taux de montée relative du niveau de la mer est très petit et inférieur au taux de l'apport terrigène, ce qui oblige les paracycles du cycle-séquence qui le forment, à prograder fortement vers le bassin (CPHNT).

Voir: "Haut Niveau (de la mer)"
&
"Cortège Sédimentaire"
&
"Prisme de Bas Niveau"

L'aggradation (déposition verticale) et progradation (déposition latérale avec un déplacement vers le bassin de rupture d'inclinaison de la surface de déposition côtière) des paracycles du cycle-séquence (montées relatives du niveau de la mer sans aucune descente entre elles) qui forment le complexe progradant du prisme de haut niveau marin, PHN) suggèrent que les sédiments se sont déposés au cours d'une faible montée relative du niveau de la mer (par rapport à l'apport terrigène). Tenant compte où la déposition se produit sur la courbe des variations relatives du niveau de la mer, on peut mettre en évidence une phase initial et tardive. La phase initiale se dépose dans la partie inférieur et au milieu de la courbe (au-dessus du point d'inflexion), c'est-à-dire, lorsque le niveau relatif de la mer monte en décélération, mais encore rapidement. La phase tardive du complexe progradant se fait dans la partie supérieure de la courbe, quand la montée relative du niveau de la mer en décélération est lente. En général, pendant la phase initiale, le taux d'apport sédimentaire est, plus ou moins, égal au taux de montée relative du niveau de la mer, ce qui créée une aggradation importante des paracycles. Durant la phase tardive, le taux d'apport terrigène est plus grande que le taux de montée relative du niveau de la mer, ce qui oblige le centre de dépôt des paracycles à se déplacer vers la mer, ce qui lui donne une géométrie progradante marquée. Dans certains cas, uniquement la géométrie de la base des paracycles du ccycle-séquence permet de les associer à une montée relative du niveau de mer et non a une petite descente, caractéristique des régressions forcées. Dans les diagraphies électriques illustrées dans cette figure, il est facile de reconnaître un complexe progradant de haute niveau tardif, au sommet de la formation géologique A, qui souligne une plaine deltaïque (le remplissage des lits des cours d'eau est évident dans le gamma ray) qui fossilise les dépôts progradants du front de delta. La géométrie du gamma ray des dépôts de front de delta est, typiquement, grano et stratocroissante vers le haut.

Complexe Sub-aérien (haut niveau tardif) .............................................................................................................Late Highstand Subaerial

Partie supérieure du prisme de haute niveau (PHN) déposée lorsque le taux montée relative du niveau de la mer est en décélération et faible. Considéré, souvent, comme un synonyme de Complexe Progradant de Haut Niveau Tardif (CPHNT).

Voir: "Haut Niveau (de la mer)"
&
"Cortège Sédimentaire"
&
"Régression"

Dans cette tentative d'interprétation géologique d'une ligne sismique de l'offshore des Malouines (Argentine), un intervalle progradant est, facilement, reconnaissable, même si la partie supérieure des clinoformes n'est pas visible dû à un manque de contraste de l'impédance acoustique. Bien que l'amplitude de ces clinoformes diminue vers le nord (gauche de la ligne sismique), ils soulignent, très probablement, les talus continentaux successifs de la marge divergente. En fait, l'amplitude des clinoformes associés aux prodeltas dépasse rarement 30 à 60 mètres, ce qui signifie qu'elle est inférieure à la résolution sismique des lignes sismiques et que ces clinoformes deltaïques ne seraient pas visibles. De toute façon, la géométrie des réflecteurs suggère une diminution de la profondeur d'eau de déposition, au fur et à mesure, du dépôt des clinoformes, ainsi qu'un environnement sub-aérien et une lithologie sableuse, en association avec des biseau sommitaux (clairement visibles dans le centre et nord, c'est-à-dire, à la gauche du complexe progradant dans le rectangle ABCD). En fait, cette conjecture ne sera pas réfutée si les diagraphies d'un puits d'exploration sont similaires à celles illustrées dans la partie supérieure droite de cette figure. Dans la réalité, ces diagraphies (gamma ray à gauche et résistivité à droite), permettent de reconnaître de bas vers le haut : (i) Cônes sous-marins de bassin et, probablement, aussi, de talus, caractérisés par une morphologie du gamma ray, plus ou moins, cylindrique ; (ii) Une prisme de bas niveau, caractérisé par une morphologie grano et stratocroissante du gamma ray, ce qui suggère que la profondeur d'eau de dépôt devient plus faible et le faciès (lithologie) plus sableux ; (iii ) Un petit cortège transgressif au-dessus du prisme de bas niveau ; (iv) Une discordance (ligne ondulée), autrement dit, une surface d'érosion entre les dépôts sub-aériens du prisme de haut niveau (soulignés par la flèche) et les sédiments qui remplissent une vallée incisée, qui s'est formée au cours de la descente relative du niveau de la mer, qui a créée la discordance, une fois que les profiles provisoires des cours d'eau ont été rompus.

Concordance ................................................................................................................................................................................................Concordance

Lorsque les couches ou les réflecteurs sismiques sont parallèles à une limite d'un cycle stratigraphique, ou quand il n'y a pas d'évidence d'une terminaison des strates ou réflecteurs contre une limite de cycle stratigraphique. Une concordance n'implique pas, nécessairement, une absence d'érosion. En fait, une certaine quantité de l'érosion se produit dans toutes les limites des cycles stratigraphiques. Les intervalles de temps associés à une discordance ou une discontinuité peuvent représenter des périodes, plus ou moins, prolongées d'exposition sub-aérienne avec un minimum d'érosion, comme dans des vallées ou canaux incisés, qui ont, souvent, des dimensions inférieures à la résolution sismique.

Voir: "Discordance"
&
"Limite de Cycle Séquence"
&
"Chute Relative (du niveau de la mer)"

Les surfaces associés à des hiatus sont des plans de stratification, quand l'hiatus est faible, ou des discordances, quand l'hiatus est important. Les discordances qui, dans la plupart des cas sont provoquées par les variations relatives du niveau de la mer, peuvent, dans certains cas, être renforcées par la tectonique. Dans ce cas, elles sont, souvent, appelées discordances angulaires et facilement reconnaissables, sur le terrain ou sur les lignes sismiques, par les terminaisons des strates ou réflecteurs associées. Quand les discordances ne sont pas renforcées par la tectonique, elles se reconnaissent, relativement, bien près du rebord du bassin, soit par les biseaux d'aggradation du prisme de bas niveau du cycle-séquence sus-jacent, soit par l'érosion associée à l'incision des canyons sous-marins (quand présents). En amont du rebord du bassin, c'est-à-dire, dans la plate-forme continentale, quand le bassin a une plate-forme (conditions géologiques de haut niveau marin) ou dans la plaine côtière, quand le bassin n'a pas de plate-forme (conditions de bas niveau marin), les discordances (surfaces l'érosion induites par des chutes relatives du niveau de la mer) peuvent être mise en évidence par le remplissage des vallées incisées. Dans tous les autres cas, l'identification des discordances est difficile surtout dans les lignes sismiques. D'autre part, la différenciation entre une disconformité qui peut correspondre ou pas à une discordance, et une concordance est très subtile et presque impossible de faire sur les lignes sismiques en raison de la limite imposée par la résolution sismique, qui varie, généralement, entre 30 et 50 mètres.

Concordant ....................................................................................................................................................................................................Conformable

Relation géométrique entre les strates ou intervalles sismiques le long desquels n'existe aucune évidence d'érosion ou de non-dépôt et, par conséquent, aucun hiatus évident associé aux couches en question. Les surfaces de dépôt avec un taux de sédimentation faible, durant des intervalles géologiques significatifs, sont représentés par intervalles stratigraphiques peu épais et condensés, comme les surfaces condensées ou indurées, qui, généralement, se trouvent entre le cortège transgressif et le prisme de haut niveau d'un cycle-séquence.

Voir: "Concordance"
&
"Discordance"
&
"Surface de Base des Progradations"

Dans cette tentative d'interprétation géologique d'une ligne sismique de l'onshore de l'Alaska, deux surfaces, plus ou moins, concordantes (surfaces stratigraphiques condensées) sont visibles sous deux complexes progradants avec des vergences opposées. Ces surfaces correspondent à des surfaces de base des progradations majeures qui suggèrent deux directions opposées d'apport sédimentaire. La discordance majeur entre ces surfaces qui est définie, principalement, par des biseaux d'aggradation de l'intervalle supérieur, souligne la collision de deux masses continentales et la fermeture de la mer qui existait entre elles. La surface de la base des progradations inférieure (avec vergence sud) indique qu'une grande masse continentale, probablement, un continent, existait au Nord. En revanche, les progradations supérieures avec vergence vers le Nord, suggèrent la présence d'un continent au Sud. Ainsi, d'après le paradigme de la tectonique des plaques, une telle géométrie traduit la fermeture d'une mer entre les masses continentales émergées et la collision entre elles (attention au terme collision, une fois que dans la tectonique des plaques, l'énergie cinétique est négligeable). Bien sûr, que dans ce cas particulier, la mer entre les terres émergées était la Mer de Téthys. Un continent correspondait à la rive nord de la mer Téthys et l'autre à la marge sud. La Mer de Téthys au cours du Mésozoïque, correspondait a un grand golfe orienté Est-Ouest, au niveau de l'équateur. Notons que dans la surface la plus distale de la surface de base des progradations existe une concordance presque parfaite entre les réflecteurs progradants et rétrogradants, ce qui, sur les lignes sismiques, se traduit par un réflecteur, plus ou moins, continu, qui peut être un intervalle avec des roches-mères potentielles.

Condensation (sédimentaire) ...................................................................................................................................................................Condensation

Diminution du taux d'accumulation d'un dépôt. Les condensations stratigraphiques peuvent se produire par une absence d'apport terrigène dans site de l'accumulation ou lorsque l'apport terrigène, dans un lieu donné, est équilibré par rapport au taux de déplacement de dépôts. Quand les taux d'accumulation de sédiments sont faibles, une grande variété de dépôts sédimentaires, plus ou moins, rares peuvent se former : (i) Horizon bioperfuré ; (ii) Accumulation anormale de coquillages ; (iii) Minéraux authigènes (comme les phosphates, pyrite, sidérite, glauconite, etc.) ; (iv) Cimentation précoce ; (v) Surface indurée et (vi) Enrichissement en composantes sédimentaires rares, tels que les cendres volcaniques, micro-météorites, etc.

Voir: "Surface de Base des Progradations"
&
"Intervalle Sédimentaire Condensé"
&
"Cortège Transgressif"

Dans cette tentative d'interprétation géologique d'une ligne sismique du North Slope (Alaska - USA), deux zones de condensation importantes sont facilement reconnaissables. Chacune d'elles correspond à une surface de base des progradations avec des vergences opposées. Ces surfaces condensées sont très importants, car elles indiquent la localisation, la plus probable, des roches-mères marines potentielles (capables de générer des hydrocarbures, à savoir le huile ou gaz). Les progradations qui, ici, correspondent à des talus continentaux, sont associés avec des surfaces de base des progradations qui témoignent la fermeture d'un océan, qui existait entre deux marges divergentes. La fermeture de cet océan marque le point culminant de la collision (attention à ce terme, car il n'y a pas d'énergie cinétique impliquée) entre ces deux masses continentaux. Les progradations inférieures, pour la plupart obliques, sont, probablement, d'âge Triasique, et correspondent aux talus continentaux de l'ancien continent, qui était situé au Nord de l'océan. Les progradations supérieures, entre 1 et 2 secondes (temps double) sont, principalement, sigmoïdes et, probablement, d'âge Crétacé. Elles correspondent aux successifs talus continentaux de l'ancien continent situé au Sud. Le grand champ pétrolier de Prudhoe Bay (Alaska - USA) est situé dans la grande paléorelief, visible dans la partie nord de cette interprétation, lequel a été alimenté par les hydrocarbures générés par la matière organique des roches - mères déposées en association avec la formation des deux surfaces condensées visibles dans cette interprétation.

Conditions d'Anoxie ................................................................................................................................................................Anoxic conditions

Quand un corps d'eau a une teneur en oxygène très faible. Ces conditions se trouvent, généralement, dans les zones de circulation d'eau restreinte ou en communication avec des eaux restreintes. Dans la plupart de ces cas, l'oxygène n'atteint pas la partie la plus profonde du corps d'eau due à la formation d'une barrière horizontale physique ainsi que d'une barrière de densité. En fait, on peut dire que lorsque le taux d'oxydation des bactéries est supérieur à la source d'oxygène, les conditions environnementales sont anoxiques.

Voir: "Eutrophisation"
&
"Roche-mère"
&
"Roche-mère Lacustre"

Des conditions d'anoxie existent : (i) Dans la Mer Noire, en dessous de 50 m de profondeur ; (ii) Dans la Mer Caspienne, en dessous de 100 m de profondeur ; (iii) Dans l'Est de la Méditerranée (bassin de Bannock ) et (iv) Dans de nombreuses autres mers, plus ou moins, fermées. Actuellement, il y a des indications que l'eutrophisation (augmentation de nutriments, c'est-à-dire, d'aliments qu'un organisme a besoin pour vivre et grandir, qui sont retirés de l'environnement) a été responsable par l'augmentation de l'extension de conditions anoxiques, comme dans le Golfe de Mexique et Mer Baltique, où les conditions d'anoxie semblent avoir varié le long de l'histoire géologique. Les conditions d'anoxie peuvent résulter de plusieurs facteurs : (a) Stagnation ; (b) Stratification par densité ; (c) Apport de matériel organique ; (d) Fortes thermoclines, etc. La production de sulfites (sel ou ester d'acide sulfureux) par les bactéries commence dans les sédiments, où elles trouvent substratums appropriés, et puis dans l'eau. Lorsque, dans un bassin, la teneur en oxygène est faible, les bactéries utilisent nitrates (bons récepteurs de électrons) et une dénitrification se produit (réduction dissimulatrice du nitrate que produit de l'azote, N_2), ce qui signifie que les nitrates sont consommés très rapidement. Après la réduction de certains des éléments mineurs, les bactéries commencent à réduire les nitrates. Si, par hasard, l'eau est ré-oxygénée, les sulfites sont oxydés en sulfates (HS + 2O_2 à HSO_4). Lorsque des conditions anoxiques se forment dans les océans, la teneur en oxygène deviennent faible, même à faible profondeur. Ces conditions ne sont pas produit dans les derniers millions d'années. Toutefois, les registres géologiques suggèrent plusieurs zones d'anoxie dans le passé, qui ont provoqué des extinctions importantes.

Cône Alluvial (aboutissant à la mer).............................................................................................................................................................Fan Delta

Corps géologique progradant formé par des sédiments alluviales qui se déposent directement dans la mer quand la ligne de côte (plus ou moins la rupture d'inclinaison de la surface de déposition côtière) est située près de la ligne de baie (ligne qui sépare les dépôts fluvio-deltaïques des dépôts paraliques et deltaïques). Certains géoscientistes appellent ces dépôts deltas type-Gilbert.

Ver: "Delta"
&
"Delta Type-Gilbert"
&
“Bas Niveau (de la mer)”

Comme l'illustré dans cette tentative d’interprétation géologique d'une ligne sismique de l'offshore de l'Angola, l'influence des dépôts fluviaux dans les dépôts d'eau profonde est suggérée par la configuration de certains réflecteurs sismiques, à partir desquels, la plupart des géoscientistes reconnaissent un delta alluvial ou delta type-Gilbert. La surface d'érosion (en rouge), c'est-à-dire, la discordance marque la limite entre deux cycles stratigraphiques. Cette surface d'érosion qui est reconnue par la troncature des réflecteurs sous-jacents et, également, par les biseaux d'aggravation et progradation qui caractérisent les terminaisons des réflecteurs sus-jacents, a été induite par une chute relative du niveau de la mer, probablement, en association avec le soulèvement du Sud-Ouest africain (dans la région du bassin du Congo, les données sismiques suggèrent un soulèvement entre 1500 et 2000 mètres). Cette chute relative du niveau de la mer a exhumée l'ancienne plate-forme continentale (si elle existait) et, aussi, la partie supérieure des canyons sous-marins présents sur le talus continental. Ceci veut, probablement, dire qu'une grande partie de l'érosion, visible dans la partie centrale de cette interprétation, existait avant la chute relative du niveau de la mer et qu'elle aurait été faite par l'action érosive d'un canyon sous-marin. La limite supérieure de ce canyon et l'orientation de la ligne sismique, sont illustrées à droite de la figure. Ainsi, on peut peut avancer l'hypothèse que pendant la période de bas niveau marin, un courant fluvial chargé de sédiments alluviaux a entré, directement, dans la partie immergée du canyon déposant, sous une profondeur d'eau importante, un delta alluvial. La géométrie des réflecteurs qui fossilisent le canyon sous-marin (géométrie sigmoïde ou en S) est caractéristique des lignes chronostratigraphiques des appareils deltaïques, lesquels sont composées de couches basales (base du prodelta et turbidites proximales), couches frontales (prodelta et front de delta) et couches supérieures (plaine deltaïque).

Cône de Déjection..................................................................................................................................................................................Alluvial fan

Lobe ou éventail sédimentaire, non-marin, composé d'une masse rocheuse hétérogène, relativement peu incliné et déposé par un torrent (en particulier dans les régions semi-arides). Un cône de déjection se dépose quand : (i) Un torrent décharge dans une vallée étroite en amont d'une vallée beaucoup plus large ; (ii) Un courant tributaire se déverse sur le courant principal ; (iii) L'étroitesse de la vallée disparaît brusquement ou (iv) Le gradient du courant diminue rapidement. Un cône de déjection est plus raide proche de l'embouchure de la vallée. Son point le plus haut pointe vers le haut du courant et incline de manière convexe vers l'aval, au fur et à mesure, que le gradient diminue.

Voir: "Alluvial",
&
"Ligne de Baie",
&
"Milieu de Faciès de Dépôt"

Cette photo (l'autoroute donne l'échelle) de la Vallée de la Mort, près de Badwater (USA), montre des cônes de déjections qui, comme on le voit, se composent de sédiments transportés par l'eau et déposés sous la forme d'éventails. Dans ce cas particulier, les cônes de déjection se forment à l'embouchure de vallées ou de petits canyon continentaux, et sur certains aspects peuvent être considérés comme la contrepartie de deltas. En général, les cônes de déjection se forment dans la base d'éléments topographiques où il y a une rupture importante d'inclinaison. Cela implique, que le plus gros sédiments se déposent dans l'apex du cône et que ses bords sont constitués par du matériel plus fin. Les cônes alluviaux sont typiques des régions arides ou semi-arides, mais nous ne pouvons pas dire qu'ils sont limités à ces type de climat. Des cônes de déjection se forment, également, dans des climats humides, comme les grands cônes de déjection du fleuve Koshi (Népal). Avec le temps, un cône de déjection est, progressivement, détruit par l'érosion, laquelle finira par égaliser le terrain. Dans les modèles géologiques de la stratigraphie séquentielle, les cônes de déjection se déposent en amont de la ligne de baie (frontière entre les dépôts fluviatiles et continentaux) où les changements relatifs du niveau de la mer n'ont presque aucun effet sur la création de l'espace disponible pour les sédiments. Cependant, comme pour certains géoscientistes, les variations du niveau de la mer contrôlent les profiles d'équilibre des courants d'eau, indirectement, elles exercent une certaine influence dans l'évolution des cônes de déjection.

Cône de Déjection Sous-marin..........................................................................................................Submarine fan, Submarine delta

Cône sédimentaire composé de sédiments provenant du continent et déposés sur le fond de la mer, en eau profonde, autrement dit, généralement, à la base du talus continental. Morphologiquement, un cône de déjection sous-marin est semblable à un cône de déjection alluvial, mais son apex est situé à l'embouchure d'un canyon sous-marin qui a été incisé sur la talus continental.

Voir: "Delta Sous-marin"
&
"Cône Sous-marin de Talus"
&
"Bas Niveau (de la mer)"

Comme l'illustré dans cette figure, en général, les canyons sous-marins, avec lesquels les cônes de déjection sont associés, ont des profils très raide avec des parois très élevées, mais pas toujours. Les éboulements des parois sont très fréquents. Le long des canyons, le passage, pour la plaine abyssale, de courants turbiditiques est très commun. Quand un courant de turbidité atteint la base d'un canyon sous-marin, la rupture du gradient et le confinement du courant provoquent le dépôt du matériel transporté (en traction ou suspension). Les particules plus fines sont déposées plus loin, au fur et à mesure que le courant de turbidité décélère. Ainsi, les sédiments qui forment un cône de déjection sous-marins se déposent en lobes sableux successifs, dans lesquels le matériel plus grossier est déposé à la base et le plus fin au sommet. Dans les cônes de déjection sous-marines se forment des vallées, généralement, peu profondes, mais avec des digues naturelles marginales qui permettent le passage des courants les plus récents. Vers l'aval, les vallées se ramifient en chenaux distributaires sous-marins qui distribuent les sédiments des courants de turbidité autour du cône. Les migrations latérales des chenaux distributaires sont très fréquents. Les cônes de déjection sous-marins peuvent confluer latéralement et former la partie inférieure du glacis continental. Les cônes de déjection sous-marins peuvent se former soit dans les conditions géologiques de haut niveau marin, dû à une instabilité du rebord du bassin, inondations et creux des fleuves, soit dans des conditions géologiques de bas niveau de la mer, autrement dit, quand le niveau de la mer est plus bas que le rebord du bassin (quand le bassin n'as pas de plate-forme continentale). La formation de cônes de déjection sous-marin n'a pas besoin d'une augmentation de l'espace disponible (accommodation) pour les sédiments (montée relative du niveau de la mer), une fois que le milieu sédimentaire dans lequel ils se forment a une tranche d'eau très grande.

Cône Fluvio-glaciaire .............................................................................................................................................................................Outwash

Éventail sédimentaire formé par des couches de sable, gravier et galets déposé par l'eau de la fonte d'un glacier. Les termes fluvial et fluvio-glaciaire sont, souvent, interchangeables. Pendant les glaciations du Quaternaire, lorsque le niveau de la mer était une centaine de mètres plus bas qu'aujourd'hui, il y avait beaucoup d'eau contenue dans les glaciers. Lorsque le dégel a commencé, se sont formées des courants d'eau qui transportaient les sédiments retenus sur et dans les glaciers. Ce sont ces sédiments qui se déposent, plus tard, sous la forme de cônes fluvio-glaciaires.

Voir: "Glacier",
&
"Champ de Neige (névé)"
&
"Moraine"

Les cônes fluvio-glaciaires sont les dépôts glaciaires de plus grandes dimensions. Ce sont eux qui fournissent la plupart du matériel qui est transporté par le vent. Un cône fluvio-glaciaires est caractérisé par : (i) Des sédiments déposés par l'eau de fonte d'un glacier ; (ii) Des couches, plus ou moins, stratifiées, de sable, gravier et particules plus fines comme le limon et argile ; (iii) Une sédimentation pro-glaciaire et glaciaire (en contact avec la glace) et (iv) Des plaines fluvio-glaciaires, eskers (longues et étroites crêtes de sable et gravier, plus ou moins, stratifiées), kames (collines basses et irrégulières, isolées ou non, formées de sable ou de gravier stratifié), les deltas, etc. Près du glacier, l'épaisseur d'un cône fluvio-glaciaire peut dépasser les 100 mètres, tandis que sa longueur peut atteindre plus de 1000 km. Par exemple, les cônes fluvio-glaciaires induits par le dégel de la glaciation Würm (entre 1.6 Ma et 10 ka) ont une extension supérieure à 1100 km. Dans les régions montagneuses, comme illustré ci-dessus, les cônes fluvio-glaciaires sont allongés et les dépôts sont, plus ou moins, plats (appelés cortèges de vallée). Contrairement, dans les régions peu accidentées, les cônes fluvio-glaciaires forment des larges plaines, appelées plaines fluvio-glaciaires. Les cônes fluvio-glaciaires peuvent être creusés par des marmites d'érosion ou disséqués par des courants de dégel. Dans les plaines glaciaires où les courants entrelacées (ou anastomosés) sont prédominants, les dépôts avec sédimentation entrecroisée et granulométrie variée sont très fréquentes. En général, un talus peu accentué permet, que le matériel plus grossier se déposé près du glacier et que le matériel plus fin soit transporté plus en aval. Les cailloux et galets striés sont, relativement, rares, car les rainures sont usées pendant le transport.

Cône Sous-marin de Bassin................................................................................................................................................Basin floor fan

Dépôts turbiditiques situés dans les parties profondes d'un bassin sédimentaire. Les cônes sous-marins du bassin sont, facilement, reconnus non seulement par leur position stratigraphique, mais aussi par sa géométrie sous-horizontale. Dans le diagraphies électriques, les cônes sous-marins de bassin ont, en général, une morphologie cylindrique avec les limites supérieure et inférieure abruptes.

Voir: "Turbidite"
&
"Chute Relative (du niveau de la mer)"
&
“Cône Sous-marin de Talus”

E. Mutti (1985) a proposé un modèle géologique pour certains lobes turbiditiques (sous-marins) de bassin légèrement différent du modèle proposé par P. Vail (1977). Dans le modèle de Mutti, comme illustré dans cette figure, les cônes sous-marins de bassin peuvent être déposés pendant des périodes géologiques de haut niveau de la mer en association avec des ruptures, par glissement, produites dans la partie supérieure du talus continental, mais aussi pendant les périodes bas niveau marin (niveau de la mer plus bas que le rebord du bassin). Pour Vail, les cônes sous-marins de bassin se déposent, uniquement, durant des conditions géologiques de bas niveau marin. Pour Mutti, quand la rupture, par glissement, du rebord du bassin affecte une grande quantité de matériel, les courants de turbidité, ainsi créés, sont très compétents (transportent une grande quantité de matériel) et voyagent à travers la pente continentale sans déposition significative. Uniquement, des dépôts résiduels grossiers se déposent dans les anomalies bathymétriques négatives (produites par érosion sous-marine du talus continental) par décantation différentielle. En fait, la grande majorité des sédiments se dépose dans la plaine abyssale sous la forme de lobes épais et stratifiés appelés cônes sous-marins de bassin. Comme schématisé dans cette figure, dans les coupes géologiques ou sur les lignes sismiques régionales et longitudinales, les cônes sous-marins de bassin reposent par des biseaux d'aggradation marins contre une paraconformité, qui corrèle, en amont, avec la discordance de la base du cycle stratigraphique dit cycle-séquence. Une discordance, pour Vail est toujours induite par une chute relative du niveau de la mer significative, autrement dit, qui met le niveau de la mer plus bas que le rebord du bassin du cycle stratigraphique précédent, ce qui n'est pas toujours le cas pour Mutti. Les cônes sous-marins de bassin (type I Mutti) peuvent être déconnectés des dépôts du talus continentale et, en particulier, des cônes sous-marins de talus (type II de Mutti).

Cône Sous-marin de Talus.............................................................................................................................................................Slope fan

Dépôts turbiditiques d'un cycle-séquence localisés dans la partie inférieure du talus continental au-dessus des cônes sous-marins de bassin et au-dessous du prisme de bas niveau (lorsque le cycle-séquence est complet). Plusieurs systèmes de dépôt peuvent être reconnus dans les cônes sous-marin de talus : (i) Tablier ; (ii) Dépôts de Débordement ; (iii) Remplissage de Chenaux ou Dépressions sous-marines ; (iv) Argiles d'Abandonnement ; (v) Enveloppe Pélagique et (vi) Digues Marginales Naturelles.

Voir: "Turbidite"
&
"Chute Relative (du niveau de la mer)"
&
“Cône Sous-marin de Bassin”

Cette figure illustre une tentative d'interprétation géologique d'une ligne sismique de l'offshore de la Namibie, dans laquelle un cycle-séquence incomplet (les cortèges de haut niveau, autrement dit, le cortège transgressif (CT) et le prisme de haut niveau (PHN) ne se sont pas déposés). En revanche, tous les membres du cortège de bas niveau (CBN) sont tous représentés, c'est-à-dire : (i) Les cônes sous-marins de bassin (CSB) ; (ii) Les cônes sous-marin de talus (CST) et (iii) Le prisme bas niveau (PBN). Les discordances que limitent ce cycle stratigraphique, dit cycle-séquence, se reconnaissent facilement par les relations géométriques entre les réflecteurs, par les terminaisons des réflecteurs et par les remplissages des vallées incisées. Les vallées incisées sont situées près des rebords du bassin définis au niveau des discordances, lesquelles ont été induites par des chutes relatives significatives du niveau de la mer. Dans cette tentative d'interprétation, le membre moyen du cortège de bas niveau (CBN), autrement dit, les cônes sous-marins de talus (CST) sont colorés en violet. Ces cônes sous-marins marquent une période d'érosion et, probablement, aussi, l'effondrement du rebord du bassin. En fait, la subsidence (tectonique) combinée avec eustasie (variations globales du niveau de mer) ont crée une chute relative du niveau de mer qui a exhumé l'ancienne plate-forme continentale (un bassin peut, éventuellement, ne pas avoir de plate-forme) en la transformant en une plaine côtière, une fois que le niveau de la mer est devenu plus bas que le rebord du bassin. Dans ces conditions, les sédiments sont transportés par des courants de turbidité vers les parties profondes du bassin, où ils se déposent formant des cônes sous-marin de bassin (CSB), que rapidement (en temps géologique) sont fossilisés par les cônes sous-marins de talus (CST), dès que le niveau relative de la mer s'est stabilisé ou a commencé à monter.

Configuration Clinoforme Mamelonnée.......................................................................Hummocky clinoform configuration

Ensemble de réflecteurs sismiques, plus ou moins, discontinues et ondulés, avec des inclinaisons opposées, interprété souvent comme des strates associées à des dépôts turbiditiques, généralement de talus (remplissage de chenaux canaux ou des dépressions, des digues marginales naturelles, etc.).

Voir: "Configuration des Strates”
&
“Configuration des Réflecteurs”
&
“Cône Sous-marin de Talus”

Dans cette tentative d'interprétation géologique d'une ligne sismique de l'offshore conventionnel du Cameroon, l'intervalle sédimentaire, entre 1.8 - 3.1 secondes a une configuration interne mamelonnée. Au contraire, dans les intervalles qui le limitent, dont les configurations internes sont, plus ou moins, parallèles, les réflecteurs sismiques qui inclinent soit vers le Nord soit vers le Sud, ont une géométrie, qui à première vue peut être considérée comme chaotique. Dans les années 70, la majorité des géoscientistes des compagnies pétrolières qui ont travaillé dans cet offshore cherchaient des pièges anticlinaux, ont, parfois, interprété ces clinoformes à vergence opposée comme des anticlinaux. Cependant, les structures définies par ces réflecteurs ne peuvent pas être expliquées par la tectonique (compressive ou extensive), ce qui signifie que les sédiments ne sont ni raccourci ni allongés. Il n'y a qu'un seul modèle géologique, qui peut les expliquer, autrement dit, le système de déposition des cônes sous-marins de talus. En fait, lors d’une chute relative du niveau de la mer, les biseaux d'aggradation côtiers sont déplacés vers la mer et vers le bas (aggradation négative) et l'ancienne plate-forme continentale (si elle existe) est exhumée et exposée à l'érosion. Pendant la chute relative se forment des courants turbiditiques qui transportent une grande quantité de sédiments vers les parties profondes du bassin où, évidemment, il n’y a aucun problème d'accommodation. Dès que les courants perdent de la vitesse, une partie des sédiments transportés est déposée dans les deux lobes latéraux (digues marginaux) et l'autre partie (les sédiments plus fin) est transportée vers l'aval par le courant qui passe entre les deux lobes. Les courants turbiditiques suivants utilisent la dépression entre les lobes latéraux déposés, en même temps que d’autres digues marginaux naturels se déposent sur les digues précédents et ainsi de suite. C'est cette géométrie de déposition qui dans une coupe géologique ou ligne sismique, perpendiculaire à la direction régionale de l'apport terrigène, crée une configuration clinoforme mamelonnée.

Configuration Convergente.............................................................................................................Convergent reflection configuration

Ensemble de réflecteurs sismiques interprétés comme des strates, qui s'amincissent latéralement en direction du bassin. Ce type de géométrie peut se développer en n'importe quel cortège sédimentaire d'un cycle-séquence. Cette configuration ne doit pas être confondue avec la terminaison des biseaux d'aggradation le long d'une discordance.

Voir: "Configuration des Strates"
&
"Configuration des Réflecteurs"
&
"Subsidence Compensatoire"

Dans cette tentative d'interprétation géologique d'une ligne sismique de l'offshore profond de l'Angola, où la tectonique salifère (halocinèse) est intense, les intervalles sédimentaires avec une configuration convergente sont prédominants. La convergence des réflecteurs, dans un intervalle sédimentaire, en direction de la mer implique, nécessairement, une divergence dans la direction du continent. Ainsi, il est important de préciser la direction de la convergence. Dans cette tentative, la convergence des réflecteurs sismiques, qui correspondent à des lignes chronostratigraphiques (plans de stratification ou interfaces entre les paquets de couches), est, presque toujours, en direction des dômes salifères de deuxième génération. En effet, au-dessus de la limite des bassins de type-rift (visible dans le bas de l'interprétation), c'est-à-dire, au-dessus de la discordance liée à la rupture de la lithosphère du Gondwana qui, ici, est mis en évidence par la base de l'intervalle jaune (en bas à droite), s'est déposé un intervalle évaporitique relativement épais (en rouge). Cet intervalle, sous l'action de son propre poids et du poids des sédiments sus-jacents, se déstabilise et s’écoulé, peu à peu, latéral et verticalement. L'écoulement latéral du sel induit une subsidence compensatoire. Dans les zones où l'épaisseur du sel a diminué, à cause de l'écoulement, elle créée, localement, plus d'espace disponible pour les sédiments, lequel une fois rempli, augmente, localement, l'épaisseur de l'intervalle sédimentaire et, naturellement, produit une configuration interne convergente en direction de la zone où l'épaisseur du sel est resté, plus ou moins, constante. De même, on peut dire que la configuration interne de l'intervalle est divergente en direction de la zone où l'épaisseur du sel a diminué. Ces configurations internes existent toujours dans les intervalles qui forment les bassins sédimentaires induites par évacuation du sel (mini-bassins), qui sont limités, tout autour, pour une structure salifère, comme illustré dans le coin supérieure gauche de cette tentative.

Configuration Monticulaire ....................................................................................................................Mound reflection configuration

Ensemble de réflecteurs sismiques interprétés comme des strates qui forment des anomalies topographiques ou bosses stratigraphiques au dessus du niveau de base. Cette géométrie est typique des constructions organiques (récifs coralliens, par exemple) et volcaniques et peut, également, être trouvée en association avec les cortèges sédimentaires turbiditiques.

Voir: Configuration des Strates"
&
"Configuration des Réflecteurs"
&
"Récif"

Dans cette tentative d'interprétation géologique d'une ligne sismique de l'offshore de l'Indonésie, des anomalies sédimentaires avec une géométrie monticulaire sont, clairement, visibles au sommet d'un intervalle transgressif (bleu). D'autre part, cette tentative suggère que la région, où la ligne sismique a été tirée, appartient à un bassin sédimentaire situé derrière un arc volcanique, autrement dit, localisé dans la mégasuture méso-cénozoïque. En fait, la phase de rifting (extension), développée en association avec un régime tectoniques extensif, est représentée, ici, par des failles normales contemporaines du dépôt des sédiments qui remplissent les bassins de type-rift, lesquels se sont développés sur un substratum paléozoïque (chaîne de montagnes). Au-dessus de cette phase de rifting et, probablement, en association avec une subsidence thermique, s'est formé un bassin d'affaissement (type cratonique) qui est composé d'un intervalle sédimentaire transgressif caractérisé par une configuration interne parallèle, ce qui reflète une aggradation prédominante par rapport à la progradation et qui est associée à une montée relative du niveau de la mer en accélération. Par dessus de ce bassin et, après la rupture de la lithosphère, s'est déposé une marge divergente non-Atlantique (développée dans un contexte tectonique globalement compressif). Cette marge est caractérisée par une configuration interne divergente en direction de la partie profonde du bassin, autrement dit, que la progradation est plus important que l'aggradation (montée du niveau de la mer en décélération). Les anomalies sédimentaires carbonatées en forme de monticule qui se sont développées dans la partie supérieure du bassin d'affaissement, c'est-à-dire, quand la plate-forme continentale est étendue et la profondeur d'eau faible, suggère qu'à partir d'un certain moment, le taux de montée relative du niveau de la mer était, plus au moins, balancé par le taux des constructions organiques, ce qui a permis une profondeur d'eau stable et, donc, la formation des récifs.

Configuration Oblique ..................................................................................................................................Oblique reflection configuration

Dans cette configuration, les réflecteurs sismiques ou les couches associées ont une inclinaison vers l'aval, laquelle, très souvent, décroît vers la base (configuration oblique / tangente).

Voir: Configuration des Strates"
&
"Configuration des Réflecteurs"
&
“Régression”

Comme suggéré dans cette tentative d'interprétation géologique d'une ligne sismique de l'offshore de l'Australie, les intervalles sédimentaires avec une configuration interne oblique correspondent à des progradations du talus continental. Fonction de l'échelle, les talus peuvent être continentaux, comme dans ce cas, ou deltaïques lorsque la hauteur des progradations ne dépasse pas 50-60 m. N'oublions pas qu'il y a de fausses configurations obliques. Si la partie supérieure d'un intervalle avec une configuration sigmoïde, autrement dit, avec aggradation (déposition verticale) et progradation (déposition latérale) est érodée, les terminaisons supérieures des réflecteurs ne sont plus biseaux sommitaux (par dépôt), mais des biseaux supérieurs par érosion et la configuration interne devient apparemment oblique. Lors de l'interprétation en termes géologiques, une configuration interne doit être originale (configuration contemporaine du dépôt) et non résultante de la tectonique ou l'érosion. En réalité, dans cette tentative d'interprétation géologique, si les intervalles progradants indiqués par les flèches, sont interprétés comme ayant une configuration oblique ou sigmoïde originale, dans laquelle les biseaux sommitaux (de dépôt) ont été érodées, les interprétations impliquent histoires géologiques différentes. Dans le premier cas, l'intervalle s'est déposé au cours d'une période avec niveau de la mer relativement stable (sans création d'espace disponible) et le matériel transporté a été obligé à se déposer sur le talus continentale avant qu'une montée relative du niveau de la mer dépose un intervalle transgressif. Dans le second cas, l'histoire géologique peut être résumée comme suit : (i) En association avec des montées relatives du niveau de la mer (en décélération) s'est déposé un intervalle caractérisé par une configuration interne sigmoïde (déposition verticale et latérale) ; (ii) Ensuite, une baisse relative du niveau de la mer déplace vers l'aval et vers le bas les biseaux d'aggradation côtière exhumant la plate-forme (si celle-ci existe) et la plaine côtière, lesquelles ont été, partiellement, érodées avec formation d'une discordance (surface d'érosion) ; (iii) Enfin, une nouvelle montée du niveau relatif de la mer inonde la plaine côtière, ce qui a permis le dépôt de l'intervalle transgressif.

Configuration Oblique-Parallèle ......................................................................................................Oblique parallel configuration

Ensemble de réflecteurs sismiques avec une géométrie oblique-parallèle. En d'autres termes, ensemble dans lequel, les réflecteurs ou strates, plus ou moins parallèles, terminent en aval avec une inclinaison relativement importante.

Voir: Configuration des Strates"
&
"Configuration des Réflecteurs"
&
"Barre de Méandre (modèle)"

Dans cette tentative d'interprétation géologique d'une ligne sismique du Golfe du Mexique, l'intervalle interprété comme un barre de méandre a une configuration interne oblique-parallèle. En fait, les terminaisons supérieures des réflecteurs sont des biseaux sommitaux (non-dépôt) et les terminaisons inférieures sont des biseaux de progradation. En outre, les réflecteurs sont parallèles les uns aux autres et aucune aggradation significative est visible (toute la déposition s'est fait latéralement en direction de la rive concave du méandre). La configuration interne de la barre de méandre contraste avec les différentes géométries des tampons argileux qui correspondent aux remplissages successifs du lit du courant durant des périodes d'abandonnement. L'histoire géologique déduite de cette tentative peut être résumée comme se suit : (i) Une chute relative du niveau de la mer significative a déplacé, vers la mer et vers le bas, les biseaux de progradation côtiers, ce qui a exhumée l'ancienne plate-forme continentale (si présente) et soulevé la plaine côtière (par rapport au niveau de la mer) ; (ii) Les profiles d'équilibre provisoires des cours d'eau ont été brisée, ce qui les a forcé à creuser leur lit afin d'établir un nouvel équilibre provisoire ; (iii) Sous l'action des agents d'érosion, les terrains exhumés ont été partiellement érodés, ce qui a créée une discordance qui, plus tard, lorsque le niveau relatif de la mer à montée, a été fossilisée ; (iv) En amont de la rupture d'inclinaison de la surface de déposition côtière qui correspond approximativement à la ligne de côte, les fleuves, qui ont perdu beaucoup de compétence et capacité de transport, s'écoulent vers la ligne de côte par des méandres, plus ou moins, serrés ; (v) La surface d'érosion de la base des méandres peut correspondre, indirectement, à la discordance créée par la chute relative du niveau de la mer ; (vi) Les écoulements secondaires transportent les sédiments par traction et saltation, lesquels se déposent, dans la partie convexe des méandres, où la vitesse est plus petit, pour former la barre de méandre, qui est principalement composée par des progradations obliques-parallèles.

Configuration Oblique-Tangente ................................................................................................Tangential parallel configuration

Quand les réflecteurs sismiques ou les strates associées ont une inclinaison décroissante vers la base.

Voir: Configuration des Strates"
&
"Configuration des Réflecteurs"
&
“Régression”

Dans cette tentative d'interprétation géologique d'une ligne sismique de l'offshore conventionnel du Cameroon (profondeur d'eau moins de 200 mètres), les intervalles supérieurs, indiqués par les flèches, montrent, dans certaines régions, une configuration interne oblique-tangente. Cette configuration est mieux marquée dans l'intervalle (orange foncée) que dans l'intervalle nord. En fait, dans chacun de ces intervalles, il y a des progradations obliques-parallèles, bien que des progradations sigmoïdes soient, aussi, visibles dans l'intervalle nord. La différenciation entre ces types de progradations que, théoriquement, caractérisent la configuration interne d'un intervalle sédimentaire, peut se être faire de la façon suivante : (i) Dans une progradation sigmoïde, il y a trois segments (segment horizontal supérieur, segment incliné et segment horizontal inférieur), une fois qu'existe aggradation (déposition verticale) et progradation (déposition latérale) ; (ii) Dans une progradation oblique-parallèle, il y a seulement le segment incliné vers la mer, car il n'y a que la déposition latérale, autrement dit, de la progradation ; (iii) Dans une progradation oblique-tangente, il y a seulement les deux segments inférieurs, autrement dit, le segment incliné vers la mer (talus continentale, dans cet exemple) et le segment horizontal inférieur, une fois qu'il existe déposition latérale (progradation) et verticale (aggradation, parfois, dépôts turbiditiques) à la base des progradations. En termes de stratigraphie séquentielle, on peut dire qu'une progradation sigmoïde est limitée, dans le sommet, par des biseaux sommitaux (ou supérieurs) et dépôt à la base, par des biseaux de progradation ou des faux de progradation faux, tandis qu'une progradation oblique-parallèle est limitée, au sommet, par des biseaux sommitaux par déposition ou par troncature, et dans la base, par des biseaux de progradation. Une progradation oblique-tangente est limitée, au sommet, par des biseaux sommitaux de non-dépôt ou d'érosion et, à sa base, par des biseaux de progradation faux, c'est-à-dire, que les réflecteurs ou les strates, dans la base, s'aplatissent et continuent comme des unités stratigraphiques indépendantes qui, souvent, sont très peu épaisses et ne se reconnaissent pas les lignes sismiques, une fois que leur épaisseur est inférieure à la résolution sismique, laquelle varie, en général, entre 20 et 40 mètres.

Configuration Parallèle.................................................................................................................................................Parallel configuration

Ensemble de réflecteurs sismiques interprétés comme des strates déposées parallèlement (les relations géométriques sont déterminées au moment du dépôt, c'est à dire, toujours avant les sédiments soient éventuellement déformés).

Voir: Configuration des Strates"
&
"Configuration des Réflecteurs"
&
"Abyssal"

Sur le terrain ou sur les lignes sismiques, une configuration parallèle doit être observée dans toutes les directions. D'autre part, elle est toujours référencée par rapport au moment du dépôt. Dans cette tentative d'interprétation géologique d'une ligne sismique de l'offshore profond de la Mer des Caraïbes, l'intervalle sédimentaire le plus récent a une configuration interne parallèle qui se reconnaît, également, dans la ligne sismique perpendiculaire. Cet intervalle repose en discordance (biseaux d'aggradation clairement visibles) sur un intervalle qui, aussi, a une configuration interne parallèle. À son tour, cet intervalle repose sur un substratum (déformé par tectonique) qui a, aussi, une configuration interne parallèle. Notons qu'une ligne chronostratigraphique est, généralement, composée de trois segments: (i) Segment horizontal supérieur ; (ii) Segment incliné vers la mer et (iii) Segment horizontal inférieur. Le segment horizontal supérieur représente les sédiments déposés en eau peu profonde (en général, de plate-forme). Le segment incliné vers la mer représente les sédiments de talus deltaïque ou continental, selon l'échelle (ne pas confondre le talus d'un delta, entre 20 et 50 m, et le talus d'un édifice deltaïque, qui est, souvent, une talus continental). Le segment horizontal inférieur représente les sédiments déposés en eau profonde. Ainsi, dans cette tentative d'interprétation, il est clair que le premier intervalle (le plus récent), est formé par des dépôts d'eau profonde (pélagiques et turbiditiques). Au contraire, il est probable que l'intervalle plus ancien, qui a été raccourci (plissé et faillé pour des failles inverses), représente des dépôts de plate-forme (eau peu profonde). L'intervalle intermédiaire qui a une configuration parallèle et qui a été, aussi, légèrement raccourcie, est composée de sédiments qui se sont déposés en eau profonde. Ainsi, il y a un discordance (renforcée par tectonique) entre l'intervalle plus ancien et l'intervalle intermédiaire. La discordance entre celui-ci et le plus récent (également renforcée par la tectonique), suggère que la phase tectonique compressive a été active jusqu'au début des dépôts récents.

Configuration Progradante.........................................................................................................................Progradational configuration

Ensemble de réflecteurs sismiques interprétés comme des strates avec une géométrie progradante, parfois, associée à des intervalles régressifs.

Voir: Configuration des Strates"
&
"Configuration des Réflecteurs"
&
"Sous-cycle d'Empiétement Continental"

Une configuration progradante est une expression très générale dans la mesure où une configuration oblique, sigmoïde, oblique-tangente, etc., sont toutes progradantes, autrement dit, la rupture côtière de l'inclinaison de la surface de déposition se déplace vers la mer, soit vers le haut avec une aggradation positive, soit vers le bas avec une aggradation négative. Dans les intervalles progradants régressifs (bassin sans plate-forme), la rupture côtière de l'inclinaison de la surface de déposition correspond, pratiquement, au rebord du bassin. Dans cette tentative d'interprétation géologique d'une ligne sismique de l'offshore ouest de l'Australie, six intervalles progradants, séparés par des discordances majeurs (chutes relatives du niveau de la mer) ont été reconnus au-dessus d'un substratum qui a une configuration interne parallèle. Ces intervalles progradants correspondent, probablement, à des sous-cycles d'empiétement continental déposés pendant des cycles eustatiques de 2e ordre (durée comprise entre 3 - 5 et 50 Ma). Cela signifie que dans chacun de ces intervalles, il y a une ou plusieurs chutes relatives du niveau de la mer qui ont obligé les biseaux d'aggradation côtière à se déplacer vers la mer. En d'autres termes, dans ces sous-cycles d'empiétement continental, il y a un ou plusieurs discordances et, par conséquent, un ou plusieurs cycles stratigraphiques d'ordre inférieur (cycles-séquence). En général, les réflecteurs sismiques visibles dans ces intervalles correspondent à des progradations sigmoïdes, puisque les trois segments qui les forment, sont bien représentés. Le segment horizontal supérieur représente des dépôts d'eau peu profonde (dépôts de plate-forme). Le segment incliné vers la mer correspond à des dépôts de talus (talus continental tenant compte de l'échelle verticale de la ligne sismique). Le segment horizontal inférieur correspond à des dépôts d'eau profonde qui peuvent être turbiditiques ou pélagiques. Notons que tenant compte de l'artefact introduit par le changement de la tranche d'eau (passage de la plate-forme au talus continental), dans les intervalles supérieurs, la géométrie sigmoïde des réflecteurs est, probablement, induite par une variation latérale de vitesse.

Configuration de Remplissage ..................................................................................................Fill seismic reflection configuration

Ensemble de réflecteurs sismiques interprétés comme des strates qui remplissent anomalies topographiques négatives des strates sous-jacentes. Les réflecteurs sous-jacents peuvent être tronqués ou concordants avec le remplissage, lequel peut être classé par rapport aux strates sous-jacents ou par rapport à sa propre géométrie.

Voir: Configuration des Strates"
&
"Configuration des Réflecteurs"
&
"Vallée Incisée"

Dans cette tentative d'interprétation géologique d'un détail d'une ligne sismique de l'offshore nord de l'Angola (bassin du Congo), le remplissage des anomalies d'érosion créées par les anciens canyons sous-marins (probablement associés au canyon actuel du Congo) sont bien visibles. En fait, les successives biseaux d'aggradation, selon la direction NO-SE qui fossilisent les surfaces d'érosion sont évidents. Cependant, ces biseaux, dans une première phase, doivent être considérés comme apparents, parce que rien ne dit qu'ils existent dans la direction perpendiculaire. Dans la ligne sismique, dont la direction est NO-SE, laquelle est perpendiculaire à la direction de la ligne de côte, la configuration interne des remplissages est, apparemment, divergente vers la partie centrale des anomalies. Cependant, les relations géométriques et la configuration interne des remplissages, observées sur cette ligne, ne se vérifient pas dans les lignes perpendiculaires qui sont parallèles à l'apport terrigène. En effet, sur les lignes parallèles à l'apport terrigène, il est facile de voir que les terminaisons inférieures des réflecteurs sismiques qui remplissent les anomalie, sont des biseaux de progradation, ce qui signifie que les relations géométriques suggérées dans cette tentative d'interprétation ne sont pas réels, mais apparentes. De même, la configuration interne divergente est, également, apparente, puisque selon la direction du transport sédimentaire (le long de laquelle les relations géométriques entre les réflecteurs sont vrais) la configuration interne des remplissages est, pratiquement, parallèle. Une telle configuration suggère que le remplissage a été fait en rétrogradation, c'est-à-dire du bas vers le haut et vers l'arrière, par des biseaux d'aggradation, au fur et à mesure que le talus continental était fossilisé par des dépôts de bas ou haut niveau (des biseaux d'aggradation marins ou des biseaux d'aggradation côtiers). Notons que la position des canyons sous-marins semble avoir été, partiellement, induite par un régime tectonique extensif.

Configuration des Réflecteurs......................................................................................................................Reflection Configuration

Relations géométriques entre les réflecteurs sismiques, interprétées comme des strates ou groupe strates responsables des réflexions. La géométrie des réflecteurs sismiques peut être très variée. Les configurations des réflecteurs le plus fréquemment rencontrées sur les lignes sismiques sont:

1) Convergent - ensemble de réflecteurs sismiques, interprétées comme des strates, qui s'amincissent latéralement vers le bassin ou vers un point structural haut. Ce type de géométrie peut se développer n'importe où dans un cycle- séquence. A ne pas confondre avec les biseaux d'aggradation le long des discordances.

Ver: "Configuration des Strates"
&
"Ligne Sismique"
&
"Milieu de Faciès de Dépôt"

Sur les lignes sismiques et sur le terrain, les types de configurations internes des intervalles composés par des réflecteurs chronostratigraphiques (les seuls qui peuvent assimiler à interfaces sédimentaires) sont très variés. Entre les cas extrêmes qui sont, pratiquement, les configurations parallèles et chaotiques, il y a toute une série de configurations intermédiaires. Ainsi, entre une configuration sigmoïde et oblique (parallèle ou tangente), il peut y avoir plusieurs configurations intermédiaires. De même, dans une configuration complexe, souvent, la géométrie sigmoïde est prédominante, mais d'autres fois c'est la géométrie oblique qui prédomine. La signification des différentes configurations peut être interprétée soit en termes d'aggradation et progradation, soit en termes d'énergie de dépôt ou, même, en termes d'environnement sédimentaire. Ainsi, par exemple, une configuration monticulaire ou mamelonnée est, souvent, associée à des systèmes turbiditiques de talus (cônes sous-marins de talus), alors qu'une configuration parallèle est très fréquent soit dans les dépôts de plate-forme continentale, sous profonds, en particulier dans les cônes sous-marins de bassin. De même, on peut dire que les configuration progradantes, qu'elles soient obliques complexes ou sigmoïdes, caractérisent les talus qui, selon l'échelle, peuvent être interprétés comme des talus continentaux ou deltaïques. Le talus d'un delta (pro-delta) dépasse rarement 20-50 mètres de hauteur.

 

2) Divergente - ensemble de réflecteurs sismiques, interprétés comme des strates qui s'épaississent latéralement vers le bassin. Cette variation d'épaisseur est, souvent, accompagnée par une fission des réflecteurs, qui ne doit pas être interprétée comme une discordance fossilisé par des biseaux d'aggradation.

3) Remplissage - ensemble de réflecteurs sismiques, interprétés comme des strates, qui remplissent les anomalies topographiques négatives des couches sous-jacentes. Les réflecteurs sous-jacents peuvent être tronqués ou concordants avec le remplissage, lequel peuvent être classé par rapport à des strates sous-jacents ou par rapport à sa propre géométrie.

4) Transparente - absence de réflexions sismiques, ce qui traduit des intervalles sismiques soit homogènes (sans contraste d'impédance acoustique), soit non stratifiés, soit très déformés ou encore des intervalles avec une forte inclination.

5) Ondulée - ensemble de réflecteurs sismiques, plus ou moins, discontinus et, souvent, avec des inclinaisons opposées, interprété comme des dépôts turbiditiques, généralement, associés à des turbidites de talus (digues marginales naturelles, et remplissage des dépressions entre eux).

6) Monticulaire - ensemble de réflecteurs sismiques, interprétés comme des strates qui formant des anomalies topographiques ou tubercules sédimentaires au-dessus du niveau de base. Cette géométrie est typique des constructions organiques (récifs, etc.) et volcaniques. Elle peut, également, se trouvé associée à des cortèges sédimentaires turbiditiques.

7) Parallèle - ensemble de réflecteurs sismiques interprétés comme des strates déposées parallèlement.

8) Progradante - ensemble de réflecteurs sismiques interprétés comme des strates avec une géométrie progradante qui est, parfois, associée à des intervalles régressifs.

9) Oblique / Parallèle - ensemble de réflecteurs sismiques à une géométrie parallèle / oblique, en d'autres termes, ensemble dans lequel les strates terminent (vers l'aval) avec une inclinaison relativement importante.

10) Oblique / Tangente - Dans cette configuration, les réflecteurs sismiques ou les strates associés, ont une inclinaison décroissante vers la base.

11) Toiture en Bardeaux - comme son nom l'indique, dans cette configuration l'arrangement des réflecteurs, ou des strates associées, est progradante. Cependant, comme l'unité sédimentaire est peu épais, les progradations sont obliques, presque couchées, se relayant les uns après les autres.

12) Sigmoïde - Dans cette configuration, les progradations ont une géométrie dans S, ce qui signifie que l'inclinaison dans les parties supérieures et inférieures est relativement faible, tandis que dans la partie médiane est beaucoup plus forte. Le même se passe avec l'épaisseur entre deux réflecteurs, qui est maximale au point d'inflexion de la progradation.

Configuration Sigmoïde ..............................................................................................................................................Sigmoid configuration

Dans ce modèle, les progradations ont une géométrie dans S, ce qui signifie que l'inclinaison dans les extrémités supérieures et inférieures est relativement faible, tandis que dans la partie médiane est beaucoup plus forte. Le même se passe pour l'épaisseur entre deux réflecteurs consécutives, laquelle est maximale dans le point d'inflexion de progradation.

Voir: "Configuration des Strates"
&
"Configuration des Réflecteurs"
&
"Surface de Base des Progradations"

Dans cette tentative d'interprétation géologique d'une sismique de ligne de l'offshore du Mozambique, la phase transgressive du cycle d'empiétement continental post-Pangée a une configuration interne sigmoïde. En fait, la grande majorité des lignes chronostratigraphiques (réflexions sismiques) ont une géométrie sigmoïde ou en forme de S. Chacune de ces lignes chronostratigraphiques est formée de trois segments : (i) Sub-horizontal supérieur, où les sédiments sont déposés sous une faible profonde d'eau (dépôts de plate-forme) ; (ii) Inclinée vers la mer, où les sédiments du talus continental sont en prépondérants (prendre en ligne de compte l'échelle verticale de la ligne sismique) et (iii) Sub-horizontal inférieur, où les sédiments sont déposés sous des profondeurs d'eau supérieures à celles du talus continental. Souvent, entre le segment sub-horizontal supérieur et l'incliné vers la mer, c'est-à-dire, près du rebord continental (qui coïncide, parfois, avec le rebord du bassin) se déposent sédiments de haute énergie, tels que des constructions organiques (si les conditions environnementales sont favorables. Des nombreuses fois, le bassin n'a pas de plate-forme continental et le rebord du bassin correspond, pratiquement, au rebord continental, lequel souligne le rebord de la plaine côtière. Dans cette tentative, les configurations progradantes sont fréquentes, en particulier, dans la phase régressive du cycle d'empiétement continental de la marge. La géométrie progradante est évidente dans l'intervalle supérieur. Elle est exagérée par l'artefact induit parla variation de la profondeur de l'eau, qui provoque, dans la ligne sismique, un enterrement excessive des réflecteurs sismiques où la tranche profondeur de l'eau est plus grande. Au-dessus de la surface de base des progradations majeures (inondation maximale du Méso-Cénozoïque, limite inférieure de la phase régressive du cycle d'empiétement continental post-Pangée), la grande majorité des réflecteurs sont des progradations sigmoïdes.

Configuration Sigmoïde (oblique complexe)................................................................................Complex sigmoid oblique configuration

Cas particulier configuration sigmoïde, dans lequel l'inclinaison des segments médians des progradations est très forte et la présence de biseaux sommitaux par troncature est fréquente.

Voir: "Configuration des Strates"
&
"Configuration des Réflecteurs"
&
"Régression"

Dans cette tentative d'interprétation géologique d'une ligne sismique de l'onshore de la mer Caspienne, des progradations complexes et tangentielles obliques sont, facilement, reconnaissables. Théoriquement, ce type de progradations peut être interprété comme des surfaces clinoformes formées par l'accumulation d'un certain nombre de strates obliques que terminent, en montant, par des biseaux sommitaux (non-dépôt ou d'érosion) et, en aval (dans le sens d'une ancienne mer), par des biseaux de progradation. Certaines progradations n'ont aucune aggradation (progradations obliques pures) et, pour cela, elles terminent, en aval, de manière abrupte (pratiquement sans segment inférieur). Cela signifie que ces progradations sont composées, uniquement, par le segment oblique qui correspond, tenant compte de l'échelle, à un talus continental. Dans la stratigraphie séquentielle, on dit qu'un intervalle sédimentaire progradant a une configuration interne complexe, lorsque des progradations obliques et sigmoïdes alternent de manière, plus ou moins, désordonnée. Comme on peut le voir, dans cette tentative d'interprétation, il y a deux intervalles sédimentaires principaux avec ce type de configuration interne. Ces intervalles sont séparés par des intervalles sédimentaires d'épaisseur, plus ou moins, constante, qui ont une configuration interne parallèle (non représentée dans cette tentative). Chacun de ces intervalles progradants représente le déplacement vers le nord (intervalle supérieur) et vers le sud (intervalle inférieur) du talus continental de deux marges continentales, qui ont des polarités (inclinaison) opposées. D'autre part, dans chacun de ces intervalles, il y a plusieurs limites de cycles stratigraphiques, c'est-à-dire, plusieurs discordances induites par des descentes relatives du niveau de la mer significatives qui déplacent vers le bas et vers le large les biseaux d'aggradation côtière (aggradation négative). La mer entre les deux marges continentales a disparu, autrement dit, elle s'est fermée, peu à peu, au fur et à mesure que les deux marges continentales (plaques lithosphériques différentes) se sont approchées l'une de l'autre. Finalement, lorsque les deux plaques entrent en collision (sans énergie cinétique associée), la mer (certainement, la Mer de Téthys) s'est fermée complètement.

Configuration des Strates.....................................................................................................................................................Stratal patterns

Géométrie des strates au sein d'une unité stratigraphique donnée. Cette configuration reflète les processus de déposition et déformations tectoniques. Il est important de distinguer la géométrie sédimentaire (configuration interne) de la terminaison des strates. La première nous permet d'interpréter les environnements géologiques et la seconde nous permet de définir les discordances.

Voir: "Configuration des Réflecteurs”
&
"Ligne Sismique"
&
"Milieu de Faciès de Dépôt"

La plupart des configurations géométriques des strates (réflexions chronostratigraphiques) sont illustrées dans ce schéma, où deux cycles stratigraphiques, dits cycles-séquence (incomplets), sont représentés. Le cycle-séquence inférieur est composé par les cortèges sédimentaires de haut niveau, c'est-à-dire, le cortège transgressif (CT) et le prisme de haut niveau (PHN). Le cycle séquence supérieur est composé par le cortège de bas niveau (PBN) : (i) Cônes sous-marins de bassin (CSB) ; (ii) Cônes sous-marins de talus (CST) et (iii) Prisme de bas niveau (PBN), et le cortège transgressif (CT). Le cycle séquence inférieur montre de manière claire qu'une transgression implique une rétrogradation, tandis qu'une régression implique une progradation. D'autre part, le cycle-séquence supérieur, suggère que : (a) Le lobe turbiditique (vert pistache) correspondant à des cônes sous-marins de bassin, en général, avec une configuration parallèle interne ; (B) Les digues marginales naturelles qui font partie des cônes sous-marins de talus ont une configuration interne mamelonnée ; (c) Le prisme de bas niveau qui, par définition, est progradant, fossilise la discordance basale du cycle et rempli les canyons et vallées incisées associés directe ou indirectement à la discordance ; (d) Des dépôts de glissement peuvent se trouver à la base du talus continental, défini, ici, par le prisme de bas niveau ; (e) Les vallées incisées créées par la chute relative du niveau de la mer, responsable de la surface d'érosion qui a créée la discordance, ont été remplies par des sédiments contemporains du matériel que forme la partie supérieur du prisme de bas niveau ; (f) Le cortège transgressif implique une rétrogradation de rupture côtière de l'inclinaison de surface de déposition et (g) Les progradations sigmoïdes sont fréquentes dans les cortèges progradants, autrement dit, dans les prismes de bas et haut niveau, et les progradations complexes, avec polarité opposée, prédominent dans les cônes sous-marins de talus.

Configuration de Toiture en Bardeaux................................................................................................Shingled configuration

Comme son nom l'indique, dans cette configuration l'arrangement des réflecteurs ou des strates associées, est progradante. Cependant, comme l'unité sédimentaire, où ils se déposent, est peu épaisse, les progradations sont obliques très couchées se relayant les unes après les autres.

Voir: "Configuration des Strates"
&
"Configuration des Réflecteurs”
&
“Turbidite”

Dans cette tentative d'interprétation géologique d'une ligne sismique de l'offshore ouest de l'Australie, les configurations internes avec la géométrie d'une toiture en bardeaux existent en deux intervalles, un desquels correspond, probablement, à des dépôts turbiditiques profonds et l'autre les dépôts deltaïques. En réalité, cet offshore correspond à l'empilement de deux types de bassins sédimentaires : (i) Bassins de type-rift (généralement des demi-grabens) développés au cours d'une phase de rifting (phase d'extension caractérisée par une subsidence différentielle) et (ii) Une marge continentale divergente du type-Atlantique développée par une subsidence thermique et constituée par une phase transgressive basale, laquelle est fossilisé par une phase régressive supérieure. La discordance associée à la rupture de la lithosphère (limite entre les bassins de type-rift et la marge divergente) est la discordance inférieure. La discordance supérieure est une discordance interne à la phase régressive. Elle ne correspond pas à la discordance qui sépare la phase transgressive et régressive, laquelle, probablement, correspond au sommet de l'intervalle vert, qui a fossilisé la vallée incisée ou canyon sous-marin qui souligne la discordance pointée à 1.2 secondes (t.w.t.). À la base de la phase transgressive, au-dessus de la discordance associée à la rupture du Gondwana (2.3-2.6 s), en conditions géologiques de bas niveau de la mer, s'est déposé un intervalle avec une configuration interne qui peut être considéré comme de toiture en bardeaux. Cet intervalle a été traversé par un puits d'exploration qui a corroboré la présence de roches-réservoir dans les lobes turbiditiques dans le segment basal des progradations du prisme de bas niveau. Dans l'intervalle supérieur, proche du fond de la mer, la configuration interne de toiture en bardeaux est plus typique, non seulement parce que l'intervalle est moins épais, mais aussi parce les progradations sont plus obliques. Le faciès est sableux et, probablement, il correspond à des cordons littoraux d'un delta développé en association avec les vagues de la mer (ou d'un lac).

Conforme...........................................................................................................................................................................................................Conformable

Relation géométrique entre deux couches ou intervalles sismiques quand il n'existe aucune évidence d'érosion ou hiatus, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait pas une discordance entre eux. Synonyme de Concordant.

Voir:"Concordant"
&
"Concordance"
&
"Aggradation"

Dans cette tentative d'interprétation géologique d'une ligne sismique de l'onshore de Sumatra (Indonésie) qui correspond à un bassin d'arrière-arc, les trois intervalles sédimentaires déposés au-dessus du socle (granite-gneiss ou chaîne plissée paléozoïque) ont une configuration interne parallèle. Ce type de configuration suggère, fortement, que les sédiments qui la caractérisent, ont été déposés soit sur la plate-forme continentale (profondeur d'eau de dépôts inférieure 200 m) soit sous eau profonde. Sachant que le socle affleure à l'Est de la ligne sismique, le plus probable soit que ces trois intervalles sédimentaires aient été déposés en eau peu profonde. En fait, les lignes sismiques dans le prolongement ouest de cette tentative suggèrent la présence de talus continentaux. Tenant compte des configurations internes de ces trois intervalles, les limites entre eux correspondent à discordances (chutes relatives du niveau de la mer), c'est-à-dire, à des surfaces d'érosion. En fait, quand une discordance n'est pas renforcée par la tectonique, elle, autrement dit, la surface d'érosion, est uniquement évidente au voisinage du rebord continental, qu'il soit ou non coïncidant avec le rebord du bassin, où se développent les canyons sous-marins lors des chutes relatives du niveau de la mer. Dans les lignes sismiques, en amont du rebord du bassin qui, parfois, correspond à la limite entre le talus et la plate-forme continentale, les surfaces d'érosion se reconnaissent, uniquement, lorsque des vallées incisées sont présentes. Dans cette tentative d'interprétation, les limites entre les intervalles considérés (sous-cycles d'empiétement continental) sont conformes. Latéralement, ces limites corrèlent avec des discordances (canyons sous-marins et les biseaux d'aggradation) que l'interprétateur a reconnu ou par l'évidence de vallées incisées (non visible dans cette tentative). Dans la stratigraphie séquentielle qui est basée sur l'identification et cartographie des discordances, l'étude des relations géométriques entre les réflecteurs au voisinage du rebord du bassin est primordiale. Les lignes sismiques qui montrent les talus continentaux des différents intervalles sédimentaires sont celles qui permettent une interprétation plus cohérente.

Conformité.........................................................................................................................................................................................................Conformity

Terme utilisé pour indiquer qu'il n'y a aucune évidence physique d'érosion ou de non-dépôt le long de la surface, qui sépare les strates plus jeunes de l'intervalle formé par les strates plus anciens.

Ver: "Concordant"
&
"Conforme"
&
"Aggradation"

Dans cet affleurement on voit, parfaitement, une discordance renforcée par la tectonique (discordance angulaire) entre l'intervalle inférieure et intermédiaire qui ont des lithologies différentes. D'autre part, les intervalles supérieur et moyen qui sont constitués par une une série de couches, plus ou moins, parallèles, sont conformes entre eux. Ils sont séparés (dans ce lieu, mais pas dans d'autres) pour une conformité qui, grosso modo, est parallèle aux plans de stratification des deux intervalles. Comme une discordance est une surface d'érosion, induite par une chute relative du niveau de la mer, elle peut correspondre à un hiatus relativement important. Au lieu de cela, une discordance ou les plans de stratification, illustrés dans cet affleurement, correspondent à une surface d'érosion avec un hiatus très faible. C'est pour cela que quand une discordance n'est pas renforcée par la tectonique, ce qui est le cas le plus fréquent, la distinction entre une discordance et conformité est subtile, une fois que l'évaluation de l'hiatus (le temps d'exposition) est très difficile. Dans la stratigraphie séquentielle toutes les discordances sont induites par eustasie et n'ont par la tectonique. Une discordance qui correspond à une surface d'érosion est induite par une chute relative du niveau de la mer, qui déplace vers la mer et vers le bas les biseaux d'aggradation côtière. Un tel déplacement exhume la plate-forme continentale (si elle existe), la transformant en une plaine côtière exposée à des agents d'érosion. Par conséquent, l'âge d'une discordance correspond à l'âge de la chute relative du niveau relatif de la mer associée. Ainsi, la meilleure manière de dater les discordances est de déterminer l'âge des cônes sous-marins de bassin qui se déposent presque instantanément (en termes géologiques) pendant la chute relative du niveau de la mer et non pendant les montées relatives, comme c'est le cas avec tous les autres cortèges sédimentaires. Local ou régionalement, la tectonique (en général compressive) peut renforcer une discordance (induite par l'eustasie) et la transformer en une discordance angulaire. Notons que, en général, les variations eustatiques sont beaucoup plus rapides que les changements tectoniques.

Conformité Corrélative................................................................................................................................................Correlative conformity

Surface qui corrèle latéralement (en aval) avec une discordance. Cette corrélation est très importante, car elle permet de dater la discordance (où il y a continuité de sédimentation ou le plus petit hiatus de déposition). La surface en question se trouve à la base des sédiments déposés lors d'une chute relative du niveau de la mer d'un cycle-séquence (talus continental inférieur ou plaine abyssale).

Voir: "Discordance"
&
"Limite de Cycle Séquence"
&
"Concordant"

Comme illustré dans cette figure, les discordances sont des surfaces d'érosion qui limitent les cycles stratigraphiques, en particulier, les cycles-séquences, qui peuvent être considérés comme les briques de la stratigraphie séquentielle. Quand les discordances ne sont pas renforcées par la tectonique, elles sont, uniquement, reconnues aux alentours du rebord du bassin, où l'érosion est significative. En fait, c'est dans la partie supérieure du talus continental, proche du rebord continental (bassin avec ou sans plate-forme continentale), que se développent les canyons sous-marins et où les biseaux d'aggradation côtiers du cycle-séquence sus-jacent qui fossilisent la discordance supérieure du cycle-séquence inférieur, sont les plus évidents. En amont du rebord du bassin, les discordances correspondent, pratiquement, à des conformités et, uniquement, l'occurrence de remplissages de vallées incisées permet leur identification. En aval du rebord du bassin, dans les environnements profonds, l'érosion associée à une chute relative du niveau de la mer n'existe presque pas. Pour cela, la limite du cycle-séquence qui en amont est une discordance, est une conformité que corrèle (en termes de chronostratigraphie) avec la discordance reconnue en amont. Dans la stratigraphie séquentielle, en amont du rebord du bassin, autrement dit, dans la plate-forme ou plaine côtière, fonction des conditions géologiques, les surfaces de base des progradations ne fossilisent pas les discordances (limites des cycles stratigraphiques). Uniquement, sous eau très profonde, c'est-à-dire, dans les parties distales du bassin, c'est que la surface de base des progradations du prisme de haut niveau peut, éventuellement, fossiliser un limite de cycle-séquence. Uniquement les biseaux sommitaux (sans érosion ou par érosion) du prisme de haut niveau suggèrent une discordance. Les biseaux sommitaux du prisme de bas niveau indiquent une surface d'inondation.

Conjonction (astronomie).............................................................................................................................................................................Conjunction

Réunion apparente ou passage de deux ou plusieurs corps célestes. La Lune est en conjonction avec le Soleil dans la phase de Nouvelle Lune, quand elle se déplace entre la Terre et le Soleil (le côté tourné vers la Terre est sombre). Dans cette situation, les forces de gravité de la Lune et Soleil s'additionnent produisant les marées de vives eaux avec une grande différence entre la marée haute et basse. Les planètes inférieures, avec des orbites plus petites que la Terre (Vénus et Mercure), ont deux types de conjonctions avec le Soleil. Une conjonction inférieure, ce qui se produit lorsque la planète passe entre la Terre et le Soleil, et l'autre supérieure lorsque la planète passe dans l'autre côté du Soleil.

Voir: "Terre"
&
"Lune"
&
"Marée"

Une conjonction de deux objets célestes signifie que ces deux objets, vus depuis un troisième (généralement la Terre), apparaissent très proches l'un de l'autre dans le ciel. En règle générale, parler de conjonction de deux objets célestes signifient qu'ils ont une ascension droite proche (un des deux termes associés au système de coordonnées équatoriales avec la déclinaison). Il est, également, possible de parler de conjonction lorsque ces deux objets partagent la même longitude écliptique (un système de coordonnées adapté aux objets célestes qui utilise le plan de l'écliptique comme plan de référence, le Soleil étant au centre du repère). Les conjonctions en ascension droite et en longitude écliptique ne se produisent pas d'ordinaire au même moment, mais sont le plus souvent très proches l'une de l'autre. Si les deux objets possèdent la même déclinaison au moment d'une conjonction en ascension droite (ou la même latitude écliptique lors d'une conjonction en longitude écliptique), celui qui est le plus proche de l'observateur semble passer devant celui qui est le plus loin. Les trois corps sont alors en situation de syzygie et il est possible d'observer une occultation, un transit ou même une éclipse. Vu depuis un objet céleste placé sur une orbite extérieure, un objet sur une orbite intérieure est en conjonction supérieure par rapport à l'objet autour duquel ceux-ci orbitent (en général le Soleil), lorsque l'objet intérieur se trouve du côté opposé à l'objet principal. À l'inverse, il y a conjonction inférieure lorsque les deux objets se trouvent du même côté de l'objet de référence. Lors d'une conjonction inférieure, l'objet extérieur se trouve à l'opposition par rapport à l'objet de référence, lorsqu'il est vu depuis l'objet intérieur.

Conodonte............................................................................................................................................................................................................Conodonte

Vertébré primitif, aujourd'hui disparu, qui a existé et évolué pendant plus de 540 millions d'années, entre le Paléozoïque et le début du Mésozoïque (depuis le Cambrien Tardif jusqu'au Trias Tardif).

Voir: "Paléontologie"
&
"Fossile"
&
"Paléozoïque"

Jusqu'à récemment, ces vertébrés étaient connus, uniquement, par les petites structures composées d'apatite (phosphate de calcium) semblables à des dents (d'où leur nom), avec une taille entre entre 0.25 et 2 mm. Ces microfossiles sont connus depuis longtemps et sont un outil important pour la datation relative des roches sédimentaires dans l'industrie pétrolière. En fait, pendant longtemps, les paléontologues ont débattu pour savoir si les éléments conodontes appartenaient à des vers, mollusques ou plantes. Pour connaître la réponse la plus probable il a fallu attendre jusqu'à 1983, quand ont été trouvés les premiers fossiles presque complets de ces animaux dans les roches du Carbonifère Initial (environ 340 millions d'années en arrière) de l'Écossé (près d'Édimbourg) qui ont été nommés Clydagnathus. Ces trouvailles ont établit d'une manière quasi définitive que les structures fossiles appartenaient à des structures primitives de poisson, de corps allongé semblable à des vers, mais avec notochorde (corps souple en forme de tige qui se trouve dans les embryons de tous les chordés), structures similaires à des nageoires et une paire de yeux bien développés. En général, les conodontes ont une taille d'environ 1-4 cm. Bien que rares, des spécimens complets ont été trouvés dans les États-Unis, l'Afrique et bassin de l'Amazone (Brésil). Ainsi, on peut conclure que : (i) Les conodontes sont des formes fossiles denticulaires qui ont apparu dans le Précambrien et disparut dans le Trias, lors de l'extinction qui s'est produite à la fin de cette période ; (ii) La plupart d'entre elles représentent des dents d'un certain animal vertébré, autrement dit, d'un chordés (embranchement des animaux caractérisés par une corde dorsale ou notochorde) ; (iii) Les fossiles de ce vertébré ont un appareil complet de pièces de conodontes au niveau de ce qui est sa tête ; ( iv) Ce vertébré, en moyenne, avait environ quarante millimètres ; (v) Il aurait des yeux et serait similaire à une anguille actuelle (quoique beaucoup plus petit). Notons que les animaux-conodontes (nom dérivé de l'union des termes grecs kônos = cône et odontos=dents) sont désormais regroupés dans la classe de Euconodontes (conodontes vrais) et placés parmi les Chordés, près de la base de l'arbre phylogénétique des vertébrés.

Conservation de l'Énergie (principe)....................................................................................................................Conservation of energy

Selon ce principe, développé au cours du XIXe siècle, l'énergie ne peut pas être ni créée ni détruite. L'énergie peut, uniquement, être changée dans une autre forme d'énergie. Cependant, la célèbre équation d'Einstein E = mc^2, a obligé les scientistes à modifier ce principe, car elle montre que la matière et l'énergie se peuvent transformée l'une dans l'autre.

Voir: "Seconde Loi de la Thermodynamique"
&
"Loi de Goguel"
&
"Évolution Stellaire"

La loi de conservation de l'énergie dit que l'énergie ne peut être ni créée ni détruite, mais qu'elle se transforme d'une forme à une autre. Cette loi s'appliquent lorsque un corps, comme un ballon de football entre en chute libre. Ainsi, comme illustré dans cette figure, un ballon de football de masse "m" placé au dessus du terrain à une hauteur "h" (position de repos, A) tombera dans l'herbe (position C). Dans ce cas, nous devons montrer que l'énergie totale (énergie potentielle + énergie cinétique) de la balle dans les points A, B et C, est constante, autrement dit, que l'énergie potentielle est complètement transformée en énergie cinétique. Dans le point A, l'énergie potentielle est égale à m.g.h = 1/2 (m.v^2) = 1/2 (0 m) = 0 (puisque la vitesse de la balle est nulle une fois qu'elle est au repos. Ainsi, l'énergie totale = énergie potentielle + énergie cinétique = m.g.h + 0 = m.g.h (équation 1). Dans le point B, l'énergie potentielle est égale à m.g.h = m.g.(h-x), puisque la distance entre le ballon au sol est (h-x). Ainsi, l'énergie potentielle = m.g.h-m.g.x. = 1/2 (m.v^2). Comme le ballon a parcouru une distance x à la vitesse v, nous pouvons utiliser la troisième équation de mouvement pour obtenir la vitesse de la balle, c'est à dire, v_2-u^2 = 2.a.S, où u = 0, S = g = x, donc v^2 = 0 ou v^2 =2.g.x. L'énergie cinétique = 1/2 (mv^2) = 1/2 = m.2.g.x =m.g.x. L' énergie totale dans le point B = énergie potentielle + énergie cinétique = m.g.h - m.g.x = m.g.h (équation 2). Dans le point C, l'énergie potentielle est égale à m.x.g.0 (h = 0) = 0 et l'énergie cinétique est = 1/2 (m.v^2). Comme la distance parcourue par la balle est h, donc v^2-u^2 = 2.a.S, où u = 0, a=g et S = h, c'est-à-dire, v^2-0 = 2.g.h ou v^2 = 2.g.h; énergie cinétique égale 1/2 m.v^2 = 1/2 m.2.g.h=m.g.h. Ainsi l'énergie totale à C = 0 + m.g.h = m.g.h (équation 3). Il est évident que les équations 1, 2 et 3 montrent que l'énergie totale du ballon de football reste constant en tout point de sa trajectoire. Ainsi, on peut conclure que la loi de conservation de l'énergie n'est pas réfutée par la chute d'un objet quelconque.

Consommateur (organisme)........................................................................................................................................................................Consumer

Organisme qui ne peut pas synthétiser leur propre nourriture et, ainsi, est dépendent de substances organiques complexes pour sa nutrition.

Voir: "Hétérotrophique (organisme)"
&
"Autotrophique (organisme)"
&
"Photosynthèse"

Les organisations consommateurs, contrairement aux autotrophes (qui produisent des composés organiques complexes, tels que des graisses, glucides, protéines, etc., à partir de simples molécules inorganiques en utilisant l'énergie de la de lumière ou des réactions chimiques inorganique) sont hétérotrophes, c'est-à-dire, utilisent le carbone organique dans son développement, mangeant autres hétérotrophes ou autotrophes. En d'autres termes, les organismes consommateurs décomposent les composés organiques complexes produits par les autotrophes qui sont, évidement, des producteurs. Dans le schéma représenté sur cette figure, il y a des producteurs, consommateurs et décomposeurs (êtres vivants tels que certaines bactéries et champignons qui attaquent les cadavres, excréments, restes de plantes et, en général, la matière organique dispersée dans le substratum, la décomposant en minéraux, eau et CO_2, qui sont, ensuite, réutilisées par les producteurs dans un processus naturel de recyclage). Ainsi, les herbes sont producteurs et tous les autres sont consommateurs. Toutefois, les zèbres et gazelles sont des consommateurs herbivores primaires, tandis que le lion est un consommateur carnivore secondaire et vautour est, avant tout, un décomposeur. Notons, également, que dans ce schéma il y a une relation prédateur - proie en chaque niveau trophique de la chaîne alimentaire (le niveau trophique d'un organisme est la position qu'il occupe dans la chaîne alimentaire), comme : herbe - gazelle ; herbe - zèbre ; gazelle - le lion ; zèbre - lion ; lion - vautour. Cette chaîne alimentaire peut être représentée par une pyramide à quatre niveaux trophiques : (i) À la base, l'herbe ; (ii) Dans le deuxième niveau, les zèbres et gazelles ; (iii) Dans le troisième, le lion et (v) Au sommet, le vautour. Cette pyramide montre comment l'énergie est répartie entre chaque niveau trophique. L'herbe représente le niveau le lus énergétique, tandis que le vautour représente le moins énergétique. En fait, uniquement, environ 10% de l'énergie d'un organisme passe au niveau trophique suivant. Environ 90% de l'énergie est utilisée par l'organisme ou libérée dans l'environnement. Dans une communauté saine, les producteurs représentent la plus grande population, tandis que la population des décomposeurs est la plus petite.

Constante Cosmologique...........................................................................................................................................Cosmological constant

Constante introduite par Einstein dans ses équations de la gravitation qui correspond à une répulsion cosmique pour éviter une expansion de l'univers. Théoriquement, la constante cosmologique devrait être très grande. Cependant, en réalité, elle est nulle ou presque nulle, c'est-à-dire, que, pratiquement, elle ne peut guère être mesurée. L'écart entre la réalité et la théorie est encore mal comprise.

Voir: "Univers Inflationnaire"
&
"Big Bang (théorie)"
&
"Big Crunch (théorie)"

Un récent projet scientifique semble indiquer qu'Einstein a eu, probablement, tort en admettant que la constante cosmologique a été la plus grande erreur de sa vie. Il semble qu'Einstein avait raison, mais il ne savait pas pourquoi. Pour lui, sa plus grande erreur a été l'introduction d'une constante cosmologique (force qui s'opposait à la gravité pour empêcher que l'Univers s'effondre), mais il semble, maintenant, selon les recherches effectuées par une équipe internationale scientifique, qu'il est très possible qu'il avait raison. Cette équipe de scientifiques est, actuellement, à travailler sur un projet appelé ESSENCE, qui étudie les supernovas (étoiles qui explosent) pour déterminer si l'énergie noire - la force d'accélération de l'Univers - est compatible avec constante cosmologique d'Einstein. Notons que l'énergie noire ou sombre, comme certains auteurs disent, est une forme hypothétique de l'énergie qui serait distribué à travers l'espace et tend à accélérer l'expansion de l'univers (la principale caractéristique est d'avoir une pression négative, dont l'effet, selon la théorie de la relativité, serait similaire, qualitativement, à une force agissant, à grande échelle, à l'opposée de la gravité). La célèbre "erreur" d'Einstein a été d'introduite la constante cosmologique, en 1917, quand il travaillait sur sa théorie de la Relativité Générale en essayant d'obtenir une équation qui pouvait décrire un univers statique (univers qui ne s'effondre pas sous la force de gravité, c'est-à-dire un univers sans «Big Crunch»). En fait, afin de maintenir un univers statique, Einstein a introduit la célèbre constante cosmologique. Mais douze ans plus tard, Edwin Hubble a découvert que l'Univers n'est pas statique et qu'il est vraiment en expansion. Par conséquent, Einstein a considéré que l'introduction de la constante cosmologique était la plus grosse erreur de sa vie. Cependant, en 1998, deux équipes de scientifiques ont découvert que l'Univers n'est pas, seulement, en expansion, mais quelle s'accélère, ce qui semble donner, à nouveau, raison à Einstein.

Constante de Hubble..................................................................................................................................................................Hubble constant

Nombre qui mesure la vitesse à laquelle notre Univers se dilate. En raison des incertitudes inhérentes aux mesures des distances entre les galaxies, la constante de Hubble est incertaine d'un facteur 2. Certains scientistes pensent que la constante de Hubble est environ 50 (pour un âge de l'Univers d'environ 15 - 20 Ga), tandis que d'autres pensent qu'elle peut être proche de 100, ce qui implique un âge de l'univers entre 7 et 10 Ga.

Voir: "Univers (âge)"
&
"Big Bang (théorie)"
&
"Univers Inflationnaire"

Le calcul le plus récent de la valeur de la constante de Hubble a été obtenue en 2010, basé sur des observations des lentilles gravitationnelles (distorsion dans l'espace-temps causé par la présence d'une masse corporelle importante entre une étoile et un observateur), à partir du télescope spatial Hubble et était de 70.6 ± 3.1 (km / sec) / Mpc (pc veut dire parsec, c'est-à-dire, le parallaxe d'arc second, qui est une unité de longueur, équivalent à peu près 31000000000000 kilomètres, ou plus ou moins, 3.26 années-lumière). En 2009, également en utilisant le télescope spatial Hubble, une valeur de 74.2 ± 3.6 (km / s) / Mpc a été obtenue. Ces résultats sont cohérents avec les premières mesures obtenues en 2001, qui étaient de 72 ± 8 km / s / Mpc. En août 2006, une valeur de 77 (km / s) / Mpc, avec une incertitude de plus ou moins ± 15%, a été obtenu en utilisant les données de laboratoire Chandra X-ray de la NASA. La NASA a résumé les données suggérant une constante de 70.8 ± 1.6 (km / s) / Mpc pour un espace est plat, ou 70.8 ± 4.0 (km / s) / Mpc pour un espace de non-plat. Ainsi, on peut dire que les observations actuelles s'accordent pour une valeur d'environ 73 (km / s) / Mpc. Cela signifie que d'une galaxie située à environ 1 mégaparsec, autrement dit, environ 3260000 années-lumière, d'un observateur, s'éloigne de l'observateur, dû à l'expansion de l'univers, à une vitesse de 73 km / s. Une conséquence surprenant a priori de la loi de Hubble (les galaxies s'éloignent les une des autres à une vitesse proportionnelle à la distance entre elles) est qu'une galaxie qui se trouve à plus de 4000 Mpc (1410^9 années lumière) s'éloigne de nous à une vitesse plus grande que la vitesse de la lumière, ce qui suggère que l'interprétation, en termes de mouvement des galaxies, devient impropre pour des grandes distances. La relativité générale explique que nous devons considérer que nous avons affaire à une expansion de l'espace lui-même.

Constante de Planck......................................................................................................................................................................Plank constant

Constant physique (6.626068 × 10^-34 kg m^2/s) utilisé pour décrire la taille des quanta dans la mécanique quantique. C'est la constante de proportionnalité entre l'énergie d'un photon et la fréquence de ce même photon.

Voir: "Univers Primitif"
&
"Temps Cosmologique"
&
"Criptozoïque"

En fait, la quantité d'énergie qu'un photon a, fait, parfois, qu'il se comporte plus comme une onde et, autres fois, qu'il se comporte comme une particule. C'est ceci que les scientifiques appellent la «dualité onde-particule» de lumière. N'oublions pas, qu'il est important de comprendre que nous sommes pas à parler d'une différence dans laquelle la lumière est, mais seulement, dans la façon dont elle se comporte. Les photons de basse énergie (comme les photons de la radio) se comportent plutôt comme des ondes, tandis que les photons de plus grande énergie (comme les rayons X) se comportent plutôt comme des particules. C'est une différence importante, que les scientifiques utilisent quand ils dessinent des détecteurs ou des télescopes afin d'essayer de «voir» un rayonnement électromagnétique d'énergie très faible ou élevé. En fait, ils choisissent la description de la lumière dont ils ont besoin pour leurs études. La vérité est que le spectre électromagnétique, c'est-à-dire, toute la gamme de fréquences, à partir des ondes radio aux rayons gamma, qui caractérisent la lumière, peut être exprimée en termes d'énergie, longueur d'onde ou fréquence. Chaque façon de penser sur le spectre électromagnétique est liée aux autres par une forme mathématique précise. Les relations sont : la longueur d'onde, c'est-à-dire, la distance entre les pics adjacents dans une série de ondes périodiques, est égale à la vitesse de la lumière (299792458 m/s) divisée par la fréquence qui est la propriété d'une onde qui décrit combien d'ondes ou cycles passent dans un lieu spécifique, pendant période de temps ou, plus formellement: λ=c / nu, et l'énergie est égale à la constante de Planck (constante fondamental, rapport entre l'énergie d'un quantum l'énergie et sa fréquence) multipliée par la fréquence ou E = hNu. Lambda (λ) et nu ne sont que des lettres de l'alphabet grec que les scientifiques aiment utiliser au lieu de l ou f. Tant la vitesse de la lumière, comme la constante de Planck et sont constantes : (i) La vitesse de la lumière est égale à 299792458 m / s et (ii) La constante de Planck est égale à 6.626 x 10^-27 erg secondes.

Contexte du Bassin.............................................................................................................................................................................Basin setting

Lorsque le niveau de la mer est plus bas ou très proche du rebord du bassin, autrement dit, pendant le dépôt du cortège de bas niveau ou pendant le dépôt de la partie finale du prisme de haut niveau, la ligne de côte coïncide avec le limite supérieur du talus continental (rebord continental). Dans un bassin sédimentaire sans plate-forme continentale, trois contextes géologiques sont possibles : (i) Contexte de bassin ou de mer profonde, où la limite entre la plaine côtière et le talus continentale est bien marquée ; (ii) Contexte de rampe (changement progressif) et (iii) Contexte de faille de croissance.

Voir: "Bassin (sédimentaire)"
&
"Cycle Séquence"
&
"Cortège Sédimentaire"

Dans le contexte géologique de bassin, le passage de la plaine côtière (ou de la plate-forme quand celle-ci existe) pour la plaine abyssale se fait par un talus continental abrupt, ce qui signifie que la limite entre la plaine côtière et le bassin est bien marquée, soit dans les prismes de haut niveau, soit par le cortège de bas niveau. Pendant le cortège de bas niveau (CBN), le bassin n'a pas de plate-forme (ou elle est très réduite) et le rebord du bassin est le rebord de l'ancien cycle sédimentaire. Le cortège de bas niveau (CBN), comme illustré ci-dessus, est composé de trois membres : (1) Cônes Sous-marin de Bassin (CSB) ; (2) Cônes Sous-marin de Talus (CST), avec complexes chenaux-digues marginales naturelles ("mouette ailes") et (3) Prisme de Bas Niveau (PBN), parfois, avec des turbidites dans la base des progradations (turbidites avec une géométrie de toiture en bardeaux). Les vallées incisées (ou creusées) créées lors de la descente du niveau relatif de la mer qui a marqué le début d'un nouveau cycle stratigraphiques, sont remplies, en général, par des sédiments, plus ou moins, grossiers pendant la montée relative du niveau de la mer, qui contrôle le dépôt de la partie supérieure du prisme de bas. À la fin du cortège de bas niveau, lors de la première surface d'inondation (début du cortège transgressif), la limite supérieure du talus continental est le nouveau rebord du bassin. Le rebord d'un bassin peut correspondre, ou non, à la rupture d'inclinaison de la surface de déposition côtière. Tout dépend si le bassin a, ou non, une plate-forme continentale. Pendant le cortège transgressif, le rebord du bassin et le continental ne coïncident pas, une fois que le niveau de la mer monte, mais dans le prisme de haut niveau, à partir du moment que la plate-forme continentale disparaît, le contexte de bassin apparaît de nouveau.

Contexte du Bassin (abrupt)....................................................................................................................................................Deep water setting

Morphologie d'un bassin sédimentaire, en des conditions géologiques de bas niveau, caractérisée par un passage de la plaine côtière au talus continentale marquée par une augmentation significative et, rarement graduelle, de la profondeur d'eau. Ce type de morphologie est typique des périodes en qu'un bassin sédimentaire n'a pas de plate-forme continental, c'est-à-dire, pendant les cortèges sédimentaires de bas niveau marin et prismes de haut niveau, quand la ligne de côte (rupture d'inclinaison de la surface du déposition côtière), coïncide avec le rebord du bassin (sommet du talus continental).

Voir: "Contexte du Bassin"
&
"Cycle Séquence"
&
"Cortège Sédimentaire"

Dans cette tentative d'interprétation géologique d'une ligne sismique de l'offshore ouest de l'Inde, on peut dire, qu'à cette échelle, une morphologie abrupte (eau profonde, pour certains géoscientistes) a été prédominante, surtout, depuis la rupture du supercontinent Pangée. La discordance associée à la rupture de la lithosphère (BUU) sépare les bassins de type-rift (antérieurs à la rupture de la lithosphère), qui sont, principalement, remplis par sédiments non-marins de la marge continentale divergente (type Atlantique), laquelle est composée par des sédiments marins et non-marins. Dans la marge divergente, les périodes pendant lesquelles le bassin avait une plate-forme continentale (épisodes transgressifs) sont très peu épais pour pouvoir se mettre en évidence en détail (au niveau des cycles séquence). Pendant ces périodes, la ligne de côte (rupture côtière de l'inclinaison de la surface de déposition) était très loin, en amont, du rebord du bassin (rebord continental), de sorte que le passage de la plaine côtière au rebord continental était progressif, même si le talus continental (de transition vers plaine abyssale) était très marquée. Au contraire, durant les périodes régressives (prismes de bas et haut niveau de la mer) qui sont, ici, largement, prédominants, la ligne de côte coïncidait, presque toujours ou à partir d'un certain moment de l'évolution des prisme de haut niveau, avec le rebord continental, ce qui signifie que la plaine côtière était adjacente au talus continental supérieur (bassin sans plate-forme). Dans ces conditions, la morphologie du bassin, pendant ces périodes, est abrupte, c'est-à-dire, le passage de la plaine côtière ou de la plate-forme, à la plaine abyssale se fait par un talus continental escarpé (la profondeur de l'eau augmente très rapidement). Ainsi, on peut dire que le contexte morphologique bas et haut niveau.


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Dernière modification : Décembre, 2014