Gabbro............................................................................................................................................................................................................................Gabro

Roche intrusive mafique, sombre à grains grossiers et chimiquement équivalent au basalte. La plupart de la surface de la Terre est soutenue par des gabbros formés dans la croûte océanique par le magmatisme basaltique dans les dorsales médio-océaniques.

Voir : « Subduction de type A (Ampferer) »
&
« Ophiolite »
&
« Croûte »

Le gabbro est une roche ignée plutonique (formée à partir d’un lent refroidissement lent, en profondeur, de grandes masses de magma) comprenant des plagioclases (tectossilicates de la famille des feldspaths), des minéraux ferromagnésiens et pyroxènes (inosilicates, c'est-à-dire, ensembles de chaînes simples de complexes tétraédriques SiO_4). Un gabbro contient des silicates d'aluminium et calcium comme minéraux essentiels. Les gabbros sont des roches lourdes granulées de couleur grise foncé ou verte. Ce sont les plagioclases basiques, pyroxènes, olivines (minéraux du groupe des silicates, sous-groupe des néosilicates, i.e., du groupe SiO4 associé à un groupe chargé positivement), amphiboles constituées par des silicates complexes de double chaîne SiO_4 contenant l’ion hydroxyle et cations métalliques variés (Ca^2+, Mg^2+, Fe^2++, Al^3+, Na^+, et d'autres) se groupant, généralement, en amphiboles monocliniques et orthorhombiques) et d'autres minéraux qui leur donnent leur couleur. Normalement, les gabbros se trouvent dans la croûte océanique en association avec des basaltes. Certains géoscientistes divisent les gabbros en : (i) Gabbros augitiques (c’est-à-dire, riches en augite, qui est un minéral de la famille des pyroxènes, une clinopyroxène ferromagnésienne et calcique) et (ii) Gabbros hipersténiques (l’hyperstène est un minéral du groupe des silicates, sous-groupe des inosilicates, qui appartient aux pyroxènes). Un gabbro feldspathique contient néphéline (tectosillicate d’aluminium et sodium dans lequel le sodium est, partiellement, remplacé par du potassium ou par de la calcite) et autres feldspaths (groupe de minéraux tectosilicates, formés par l'association de motifs élémentaires tétraédriques, SiO_4, dans tous les vertices, qui sont les constituants principaux des roches ignées, mais qui peuvent également se trouver dans d’autres roches. Les astronautes ont apporté de la Lune des échantillons de roches très semblables aux gabbros terrestres, mais qui se distinguent par leur richesse en éléments réfractaires (titane, zirconium et yttrium) et une faible teneur en éléments volatils (potassium, sodium et bismuth).

Gaïa (hypothèse)..................................................................................................................................................................................................................Gaia

La Terre est un système vivant. Il est difficile de savoir que faire avec l'hypothèse Gaïa qui affirme que la Terre est un système vivant, parce qu'elle n'a aucune prévision originale qui puisse être testée expérimentalement, ce qui est une exigence de toute théorie scientifique.

Voir : « Terre »
&
« Big Bang (théorie) »
&
« Théorie des Systèmes »

L'hypothèse Gaïa propose que la biosphère et les composants physiques de la Terre (atmosphère, cryosphère, hydrosphère et lithosphère) sont étroitement intégrés pour former un système complexe qui maintient les conditions climatiques et biogéochimiques en homéostasie (propriété d'un système ouvert à réglementer son environnement interne pour maintenir un état stable). Initialement proposée par James Lovelock comme une hypothèse de réponse de la Terre, elle est, souvent, décrite en considérant la Terre comme un organisme vivant. Lovelock et d'autres chercheurs qui soutiennent l'idée désormais la considèrent comme une théorie scientifique et pas seulement comme une hypothèse. L'hypothèse Gaïa n’est pas fausse. La Terre est, en fait, un système vivant auto-régulé capable de métaboliser l'énergie de manière cybernétique, c'est-à-dire par des mécanismes de communication et contrôlee, où les forêts sombres, par exemple, absorbent la lumière, tandis que les espaces blancs de la surface terrestre la réfléchissent, ce qui provoque tout un système d'interactions atmosphériques. Cependant, cette hypothèse formulée comme il est “La Terre est un être vivant“ est considérée par des nombreux géoscientistes comme incomplète. Pour Joël de Rosnay (2008) une telle hypothèse semble faire de l’homme le point final de l'évolution et ainsi, elle peut induire une vision géopolitique dangereuse, car très globale, elle prend la contribution des cultures humaines comme peu importante ou au contraire, refuse l’homme car il est dangereux pour la Gaïa. En ce sens, particulièrement revendiqué par les partisans de l'écologie profonde, la pensée systémique peut devenir totalitaire, car certains auteurs considèrent la systémique non comme un point d’arrivée, mais comme un point de départ. Tous les modèles sont des points de départ de la réflexion et non des points d'arrivée. Un point d'arrivée implique que certaines personnes croient et deviennent totalitaires, comme certains écologistes. Une vision totalitaire peut conduire à toutes sortes d'idéologies. Pour Rosnay, l'homme n'est pas une fin mais un point de départ et le catalyseur d’ un nouveau mode de vie du quel on peut déjà retracer l’émergence.

Galet...................................................................................................................................................................................................................................Cobble

Roche ou fragment de roche avec un diamètre compris entre 64 et 256 mm ou avec un φ = - log2 (diamètre en mm) entre - 6 et - 8, dans l'échelle de Krumbein (phi).

Voir: « Granulométrie »
&
« Grève (granulométrie) »
&
« Sable »

Dans cette photo, les cailloux d'une plage sont bien visibles surtout en marée basse. L’échelle phi (φ) de Krumbein qui est une modification de l'échelle de Wentworth, est une échelle logarithmique calculée par l'équation φ = - Log2 D/D0. Dans cette équation, φ est l'échelle phi de Krumbein, D le diamètre d'une particule, D0 le diamètre de référence, égale à 1 mm pour rendre l'équation cohérente, en termes de dimensions. Utilisant Φ, l'équation φ = - Log2 D/D0 peut être transformé en : D = D0 x 2 -φ. Dans la classification de Krumbein : (i) Quand φ est inférieur à - 8 (plus grand que 256 mm) la particule est appelé un bloc (monolithe) ; (ii) Quand φ est entre - 6 et - 8 (diamètre entre 64 et 256 mm), on parle de caillou ; (iii) Quand φ est compris entre - 5 et - 6 (32 à 64 mm), la particule est appelé galet ; (iv) Quand φ est compris entre - 4 et -5 (16 - 32 mm), on parle de gravier grossier ; (v) φ entre - 3 et - 4 (8-16 mm) c’est un gravier moyen ; (vi) φ compris entre - 2 et - 3 (4 et 8 mm) c’est un gravier fin ; (vii) Quand φ est comprise entre - 1 et - 2 (mm 2 et 4) c’est un gravier très fin ou granule (viii) Quand φ est compris entre 0 et - 1 (1 et 2 mm), il s’agit d’un sable très grossier ; (ix) Quand φ est compris entre 0 et 1 (0.5 et 1 mm), il s’agit d’un sable grossier ; (ix) Lorsque φ est entre 2 et 1 (0.25-0.5 mm), on parle d’un sable moyen ; (xi) φ entre 3 et 2 (125 - 250 microns), il s’agit d’un sable fin ; φ entre 4 et - 3 (62.5 à 125 mm), on parle de sable très fin, (xii) Quand φ est compris entre 8 et 4 (3.9 et 62.5 mm), il s'agit d'un limon, (xiii) Quand φ est supérieure à 8 (diamètre inférieur à 3.9 µm), on parle d’argile ; (xiii) Quand φ est inférieur à 10 (1 µm) on parle d’un colloïde. La classification USCS (Unified Soil X Classification System) utilisée pour décrire la texture et la granulométrie des sols est plus simple : (a) Grève (ballast), lorsque plus de 50 % des particules sont piégées dans un réseau de 4.75 mm de maillage ; (b) Sable lorsque 50 % des particules sont piégées dans un réseau de 4,75 mm de maille et (c) Limon / argile, lorsque plus de 50 % des particules passent d'une bande de 0.075 mm. Dans cette classification, on utilise les lettres G “ gravel ” pour grève ; S “ sand ” pour le sable, M “ mud ” pour limo ; C “ clay “ pour l'argile et O “ organic” pour un colloïde.

Gaz.............................................................................................................................................................................................................................................Gas

Produit naturel résultant du craquage (« cracking » en anglais) de la matière organique des sédiments lorsque ceux-ci ils sont enfouis à des profondeurs assez grandes pour que les grandes molécules d'hydrocarbures de se cassent en molécules plus petites, c'est-à-dire des molécules composées de 1 à 5 atomes de carbone. Le cas limite d'un craquage est atteint lorsque les sédiments atteignent environ de 5 kilomètres de profondeur (fonction du flux thermique), avec la formation de méthane (gaz naturel sec), dont la molécule a un seul atome de carbone (CH_4).

Voir : « Méthane »
&
« Gaz Biogénique », figure G005
&
« Fenêtre de Maturation à Gaz », figure F016

Dans l'industrie pétrolière, les géoscientistes distinguent quatre types de gaz : (i) Gaz dissous dans le pétrole ; (ii) Gaz de couverture, qui, parfois, se trouve au-dessus d'une accumulation de pétrole ; (iii) Gaz formé sous la fenêtre à huile (en général du méthane) et (iv) Gaz du charbon ou du charbon ou méthane du charbon en couches. Le gaz naturel (méthane) est rarement sec. Il a, presque toujours, des petites quantités d'éthanol (C_2H_6), propane (C_3H:8), butane (C_4H_10) et pentane (C_5H_12), qui sont éliminés avant que le méthane soit utilisé comme combustible. Au-delà de ces gaz accessoires, le dioxyde de carbone (CO:2), azote (N), hélium (He), sulfure d'hydrogène (SH_2) et d'autres peuvent, également, se trouvé en association avec le méthane. Le gaz naturel ou méthane (tous les autres sont aussi naturels) présentent deux caractéristiques importantes, car il est : (i) Incolore et (ii) Sans odeur. Du point de vue environnemental, le gaz naturel (méthane sec) est beaucoup plus dangereux que le pétrole, qui est liquide et sent mauvais (beaucoup plus facile à détecter en cas de fuite). D’autre coté, le gaz est beaucoup plus difficile à transporter que le pétrole, car sans être toxique, il forme un mélange explosif lorsqu'il est combiné avec de l'air. En outre, il a un effet de serre, qui est 23 fois plus élevé que le CO_2, lequel n'est pas toxique (ne pas confondre avec CO). Toutefois, le lobby écologiste, pour des raisons dogmatiques, plutôt que d'ignorance, continue de considérer le gaz naturel (l’huile est aussi naturel) beaucoup moins dangereux et moins polluant que le CO_2 (ce qui est vrai, environ moins 20-30%). Cette photographie (prise par Magoon) illustre une exsudation de gaz naturel, dans le comté de Humboldt (Californie, USA), qui a été, souvent, utilisée par les autochtones pour griller les aliments. Cette exsudation dégage un mélange de gaz inflammables, notamment, du méthane, éthane et propane.

Gaz Biogénique ........................................................................................................................................................................................Biogenic gas

Le gaz produit dans les couches sédimentaires situées au-dessus de la fenêtre de maturation de l’huile, par l'action des bactéries. Des accumulations économiques de gaz biogénique sont connues, mais en général, elles ne sont que rarement économiques.

Voir : « Méthane »
&
« Gaz »
&
« Fenêtre de Maturation à Gaz »

Cette figure illustre le schéma, généralement, adopté par la plupart des géoscientistes pour la genèse des hydrocarbures en fonction de la profondeur, pour un dégrée géothermique moyen. Trois grandes zones peuvent être distinguées : (i) Diagenèse ; (ii) Catagenèse et (iii) Métagenèse. C’est dans le domaine de la diagnose, lorsque la matière organique contenue dans les sédiments est encore immature, qui se forme le méthane biogénique (gaz des marais). Ce gaz résulte de la décomposition de la matière organique par l'action des microbes anaérobies (ne tolèrent pas l’oxygène et les fortes concentrations de sulfate). Par conséquent, la formation de gaz biogénique est significative dans certains environnements tels que : (a) Marais et baies mal drainés ; (b) Fond de certains lacs et (c) Environnements marins sous la zone de réduction des sulfates. Ainsi, le gaz biogénique est formée à une profondeur proche de la surface, tandis que le gaz humide (plus de 85 % de méthane, mais avec de l'éthane et d’autres hydrocarbures plus complexes) et le gaz sec (gaz naturel sans condensats ou hydrocarbures liquides et avec un rapport gaz / pétrole supérieur à 100 000 scf / STB, autrement dit, les "stock tank barrels" se forment dans la zone de la catagenèse et métagenèse à des profondeurs allant de 3 à 5 kilomètres fonction de flux thermique. La fenêtre à huile, où la plupart des hydrocarbures liquides se forment est situé dans la partie supérieure de la zone de catagenèse. Les fossiles géochimiques sont des produits biologiques formés à partir des plantes et animaux qui passent à travers la décomposition organique (diagenèse) et la partie supérieure de la zone de catagenèse sans être altérés (comme, par exemple, le hopane - C_30H_52), disparaissent, généralement, après la fenêtre à huile. La plupart des géoscientistes pensent que le gaz d'origine biogénique correspond à est environ 20 % des réserves mondiales de gaz. Plusieurs gisements géants de gaz biogénique (réserves prouvées supérieures à 25 Gm3) ont été récemment découvertes dans la région de Sanhu, à l'Est du bassin de Qaidam (Chine), dans un dépocentre Quaternaire, qui a environ 3500 m d'épaisseur.

Gaz du Charbon .............................................................................................................................................................................Coal bed methane

Méthane produit au cours de la carbonisation de la matière organique végétale. Contrairement à la matière organique marine (algues, par exemple), la matière organique végétale, quand suffisamment enterrée ne génère pas de l’huile, mais uniquement du méthane. Actuellement, dans les Etats-Unis, la production de méthane dans les couches de charbon est d'environ 8 % de la production de gaz naturel. La production de méthane dans les couches de charbon est relativement difficile. Elle implique, tout d'abord, la production de la plupart de l'eau qui remplit les fractures du charbon. Même pendant la production de méthane, la production de l’eau peut être importante, ce qui rend, souvent, les projets de production peu ou non rentables. Synonyme de Méthane du Charbon en Couches.

Voir : « Méthane »
&
« Gaz Biogénique »,
&
« Charbon »

Le gaz du charbon est produit à partir de puits à ciel ouvert (sans tubage dans les couches de charbon). Dans cette méthode, comme l'illustré, le tubage est mis uniquement jusqu’à la partie supérieure des couches de charbon. La zone sous-jacente, c'est-à-dire, les couches de charbon sont propres, avec de l'eau et sans revêtement. Une pompe submersible est utilisée pour déplacer l'eau du fond du puits vers la surface à travers le tubage. Le gaz se sépare de l'eau et s’écoule vers la surface par l’annulaire. Le gaz et l'eau produite sont transportés par des gazoducs vers des réservoirs où la production est calculée. Par la suite, le méthane est transporté vers une station de compression où il est comprimé et envoyé vers les conduites d’où il est, à nouveau, transporté vers un terminal, qui peut être de liquéfaction ou de distribution. L'eau produite au même temps que le gaz est déviée vers un point de décharge et quand elle n'est pas toxique (ce qui est souvent le cas), elle est injectée dans les aquifères les plus proches. Les progrès réalisés dans la production de gaz de charbon ont été très rapides. Ils visent, principalement, une production de méthane sans production d'eau comme c'est le cas par exemple dans la formation Cañon de Horseshoe dans la partie centrale de la province de l'Alberta (Canada), où la première production commerciale a eu lieu en 2002, laquelle, actuellement, a déjà dépassé les 500 Mcf par jour. Comme dans les puits de gaz conventionnel, la fracturation hydraulique peut être utilisée pour stimuler le flux de gaz à partir du charbon.

Gaz à Condensât...............................................................................................................................................................................Gas Condensate

Hydrocarbure liquide dissous dans le gaz naturel saturé et qui sort de la solution lorsque la pression est inférieure au point de rosée. Les gaz condensés sont un mélange d'hydrocarbures liquides, à faible densité, présents en tant que composants gazeux dans de nombreux champs de gaz naturel. Ce mélange se condense lorsque la température est réduite en dessous de la température et pression du point de condensation du gaz. Les gaz condensés sont aussi appelés simplement condensés ou même, parfois, essence car ils contiennent des hydrocarbures dans une la plage de l’ébullition de l'essence..

Voir : « Méthane »
&
« Gaz Conventionnel »
&
« Huile (pétrole) »

Ces détails sismiques illustrent l'évolution de la production de gaz à condensât du champ de Sleiper (gisement géant de gaz naturel / condensât dans le mer du Nord norvégienne) entre 1999 et 2002. Cette évolution est soulignée par les réflexions sismiques induites par les successives injections de CO_2 dans les roches réservoirs. L'injection de CO_2 a débuté en 1996. Les lignes sismiques (dans cette figure est uniquement illustrée le champ pétrolier) ont été prises en 1999 (ligne à gauche) et 2002 (ligne au centre). La ligne à droite correspond à la différence entre les lignes tirées en 1994 et 2002. Une anomalie d’amplitude est clairement visible dans toutes les lignes à environ 900 millisecondes de profondeur (temps double). L'injection de CO_2 est devenue une technique très importante de récupération assistée de l’huile (EOR) aux États-Unis pour récupérer l'huile résiduelle. Environ la moitié des injections de CO_2 réalisées dans le monde sont faites dans le Bassin Permien (USA) où elles contribuent à la production de plus de 20 % de production totale de pétrole du bassin. De manière approximative, on peut dire que les injections de CO_2 dans les États-Unis ont augmenté les réserves conventionnelles d’environ 43 Gb. De toute évidence, si le CO_2 est l'un des responsables de l'augmentation de la température globale (conjecture très réfutable, mais acceptée par de nombreux politiciens, journalistes et écologistes), les injections de CO_2 dans les roches réservoirs séquestrent des grandes quantités de CO_2 (à condition qu'il n'y ait pas des dismigrations) et pour cela, elles sont très bonnes pour l'environnement. Toutefois, le CO_2 doit être disponible et pas très loin des champs, sinon tout projet environnemental (ne pas confondre avec business) sera une pure utopie.

Gaz Conventionnel ......................................................................................................................................................................Conventional gas

Gaz provenant des dépôts sédimentaires qui historiquement ont fourni la plupart du gaz naturel utilisé jusqu’à aujourd'hui et qui s’est formée d'une manière conventionnelle dans la zone de catagenèse et métagenèse. Au fur et à mesure que les réserves de gaz conventionnel diminuent, des quantités importantes de gaz non - conventionnel ont été produites ces dernières années.

Voir : « Méthane »
&
« Gaz »
&
« Gaz Biogénique »

Cette figure montre comment les géoscientistes qui travaillent dans les compagnies pétrolières, détectent les puits à gaz conventionnel, dans ce cas particulier, dans un puits foré dans le sud de l'Algérie. En général, ils utilisent les diagraphies électriques FDC-CNL (diagraphies du neutron et de densité). Effet, la densité apparente d'une formation est plus basse en raison du fait qu'elle contient des fluides moins denses et également, parce que la relation entre la densité électronique (qui est ce qui la sonde mesure) et la densité spécifique est légèrement différente dans présence de gaz que pour une roche contenant de l'huile ou de l'eau. Également, comme on peut le voir dans ces enregistrements électriques, la porosité neutron est plus faible en raison du fait que la formation (roche - réservoir) est moins riche en hydrogène. Notez que ce puits d’exploration est bien calibré, comme suggéré par la diagraphie du diamètre "caliper". D'autre part, n'oubliez pas que le gaz conventionnel n’est pas seulement conditionnée par leur origine (roche - mère), mais aussi par la roche réservoir où il est piégé. En termes de ressources de gaz, le gaz conventionnel, autrement dit, le gaz qui s’écoule librement, représente, probablement, une petite quantité de ressources par rapport au gaz non -conventionnel, lequel peuvent avoir des origines très différentes : (i) Gaz biogénique qui est formé par la décomposition de la matière organique des intervalles gréso-argileux peu profonds ; (ii) Gaz du charbon (ou éthane du charbon en couches) qui est un gaz naturel qui existe au sein de la structure du charbon ; (iii) Gaz des sables imperméables, c'est-à-dire, des sables avec une très faible perméabilité ; (iv) Gaz des argiles et schistes organiques de faible perméabilité, lequel peut, parfois, être produit par fracturation ; (v) Gaz contenu dans les clathrates (ou hydrates); (vi) Gaz des marais ; (vii) Gaz du fond des grands lacs ; (viii) Gaz naturel synthétique ou GNS, qui est produit soit à partir du charbon soit à partir de la biomasse, etc.

Gaz à Effet de Serre.....................................................................................................................................................................Greenhouse gas

Le gaz non transparent aux rayons infrarouges. La vapeur d'eau, méthane, dioxyde de carbone, ozone, oxydes d'azote et chlorofluorocarbones (CFC) sont les principaux gaz à effet de serre. Ces gaz ne sont pas transparents aux rayons infrarouges, c'est-à-dire, ils ne les laissez pas partir vers l'espace, ce qui naturellement produit un réchauffement de l'atmosphère et surface terrestre. L'hypothèse avancée par certains géoscientistes, que sans l'effet de serre, la température de surface de la Terre serait d'environ -18 ° C, semble avoir été réfutée, récemment..

Voir : « Méthane »
&
« Réchauffement Global »
&
« Effet de Serre Naturel »

Une partie du rayonnement solaire est absorbée par les nuages ou réfléchie par la surface terrestre. Seulement une petite proportion est absorbée dans la Terre. L'augmentation de la température de la surface de la Terre provoquée par l'absorption du rayonnement solaire provoque un rayonnement infrarouge vers l'atmosphère et une perte de chaleur qui est dissipée dans l'espace. La présence dans l'atmosphère de gaz à effet de serre empêche qu'une partie des rayons infrarouges quitte l'atmosphère, ce qui contribue au réchauffement. Ce système, qui est naturel, semble avoir été modifiée par la production des gaz à effet de serre produite par l'homme. Il est très fréquent entendre dire que l’atmosphère agit comme une serre de jardin chauffant la Terre de la même manière qu'un serre est chauffée par l'imperméabilité des parois de verre. Ce raisonnement en est comme suit : (i) Comme le verre, les gaz dans l'air laissent entrer à la lumière et empêchent la fuite de chaleur ; (ii) Ce réchauffement naturel est appelé effet de serre ; (iii) Les gaz à effet de serre (CO_2, CH_4, NO et autres) sont transparents pour certaines longueurs d'onde de la lumière du soleil et permettent qu’ils pénètrent dans l'atmosphère et atteignent la Terre ; (iv) Les nuages, couches de glace et d'autres particules reflètent environ 30 % du rayonnement solaire, mais les océans et les continents absorbent le reste qui retourne dans l'espace sous forme de rayonnement infrarouge ; (v) Les gaz à effet de serre et les nuages empêchent une partie du rayonnement infrarouge de s'échapper, piégeant la chaleur près de la surface de la Terre en chauffant la basse atmosphère. De nombreux géoscientistes estiment tout ceci comme simples conjectures basées sur une comparaison fausse, une fois que l'atmosphère ne fonctionne pas comme une serre de jardin (milieu fermé), dans laquelle c’est la convection de l'air dans un système fermé qui chauffe la serre.

Gaz Naturel......................................................................................................................................................................................................Natural gas

Hydrocarbure composé de 1 à 5 atomes de carbone qui existe soit sous la forme de gaz ou vapeur à des températures et pressions normales. Les gaz naturels les plus communs sont : (i) Méthane ; (ii) Éthane ; (iii) Propane, etc. Le terme naturel, imposée par certains lobbies, n'est guère approprié. À l'exception des hydrocarbures synthétiques, tous les hydrocarbures sont naturels et toutes produisent du CO_2 lorsqu'ils sont brûlés. La quantité de CO_2 produite par l'utilisation du gaz, comme combustible, pour produire de l'énergie est seulement 20 % inférieure à celle produite par l’huile (toutes les autres conditions étant égales), ce que beaucoup de gens ignorent..

Voir : « Méthane »
&
« Gaz Biogénique »
&
« Gaz Naturel Synthétique (GNS) »

Le plus grand champ de gaz du monde est le champ North dans l’offshore du Qatar. Les réserves sont estimées à environ 35 T de mètres cubes (± 900 T.C.F.) de gaz en place, ce qui correspond à environ 200 ans de production (ne pas confondre avec consommation) au rythme actuel. Le second plus grand champ est Pars Sud dans l’offshore de l’Iran (Golf Persique), lequel, dans la réalité, est, plus au moins, connecté avec le champ du Qatar. Les réserves estimées (en place) sont d’environ 8-14 T de mètres cubes, autrement dit, entre 280 et 500 cf. En d’autres termes, en barils équivalents les réserves du champ North du Qatar, dépassent toutes les réserves connues de l’Irak, par exemple. La plus grande difficulté pour utiliser le gaz naturel comme combustible fossile est le transport et stockage, due à sa faible densité. Les gazoducs sont économiques dans l’onshore, mais pratiquement impossibles dans l’offshore. En Amérique du Nord, les gazoducs transportent au maximum de leurs capacités. Des bateaux spéciaux peuvent transporter le gaz naturel liquéfié (LNG) à travers les océans. Des camions citernes peuvent transporter, éventuellement, le gaz comprimé (CNG) ou liquéfié (LNG), mais sur des distances relativement petites soit directement vers les consommateurs, soit vers centres de distribution. Tout ceci est très cher une fois qu’à grande échelle, par rapport au transport du pétrole, sont nécessaires des facilités additionnelles, i.e., des usines de liquéfaction et compression, dans la région de production et des usines de dégazification et décompression, avant que le gaz puisse être envoyé aux consommateurs. Il est important de ne pas oublier que le gaz est incolore et, inodore ce qui veut dire que par rapport au pétrole, le gaz pollue de manière plus discrète que l’huile. Certains pays producteurs perdent entre 10 et 20% des réserves pendant le transport (des fuites dans le gazoducs).

Gaz Naturel Liquide....................................................................................................................................................................Gas Condensate

Hydrocarbure liquide dissous dans le gaz naturel saturé et qui sort de la solution lorsque la pression est inférieure au point de saturation (« point de rosée »). Mélange d’hydrocarbures liquides de faible densité présents en tant que composants gazeux dans de nombreux champs de gaz naturel. Ce mélange se condense lorsque la température diminue en dessous de la température et pression du point de condensation du gaz. Les gaz condensés sont, également, appelés simplement condensât ou parfois essence car ils contiennent des hydrocarbures dans la plage ébullition de l'essence.

Voir : « Méthane »
&
« Gaz Conventionnel »
&
« Huile »

Les condensâts ou gaz naturels liquides sont des hydrocarbures gazeux qui se trouvent, souvent, dans certaines roches - réservoirs et qui se condensent pour former des hydrocarbures liquides aux conditions atmosphériques. En général, les condensâts ont une faible densité et un haut degré API (« American Petroleum Institute »). Si le degré API est supérieur à 10, le condensât flotte sur l'eau. Comme illustré, dans ce diagramme (pression - température), la présence d'un condensât, comme phase liquide, dépend des conditions de température et pression de la roche - réservoir, qui permettent la condensation d'un liquide en vapeur. La production de condensâts peut être compliquée due à la sensibilité de la pression pour certains condensés (réaction de minéraux avec le fluide, fonction de la structure du réservoir et de la distribution des minéraux). Lors de la production, il y a toujours le risque que le condensât change de gaz en liquide, si la pression du réservoir descend en dessous du point de saturation (pression à laquelle le premier liquide condensât se transforme en gaz). Si la production de gaz est préférable à la production de liquides, la pression du réservoir peut être maintenue par l'injection de fluides. Le gaz produit en association avec un condensât est appelé gaz humide. Les degrés API d’un condensât typique varient entre 50° et 120°. Comme l'illustré dans le diagramme ci-dessus, tout cela signifie que fonction de la température et pression, un système unitaire simple peut se comporter comme un gaz, liquide, solide ou comme un mélange des trois. Un condensât est, principalement, composé de propane, butane, pentane et des fractions plus lourdes d'hydrocarbures. Un condensât peut se former une roche - réservoir, mais également dans les oléoducs et installations de surface.

Gaz Naturel Synthétique (GNS)..................................................................................................................................Synthetic natural gas

Il y a quelques années, le gaz naturel synthétique était uniquement le gaz de synthèse fabriqué à partir de charbon. Actuellement, ce terme englobe tous les gaz « vert » faits, généralement, à partir de la biomasse. Aujourd'hui, on peut dire que GNS désigne tout le substitut du gaz naturel afin de réduire autant que possible l'utilisation de combustibles fossiles et les émissions de gaz à effet de serre.

Voir : « Méthane »
&
« Gaz du Charbon »
&
« Gaz Naturel »

Ce schéma illustre une proposition de la production de gaz naturel « vert » faite en deux phases : (i) Amélioration du biogaz jusqu'à environ 2013 et (ii) Gaz naturel synthétique à partir de 2015. À court terme, un tel projet devrait commencer par une amélioration du biogaz produit par la digestion biologique de matériaux tels que le fumier, puis la production de gaz naturel synthétique. La technologie est déjà disponible et peut être vendue par des de petits projets utilisant, localement, la biomasse disponible. Classiquement, le terme biogaz se réfère au gaz produit par la digestion ou fermentation anaérobie de la matière organique : (i) Fumier ; (ii) Boue des eaux usées ; (iii) Déchets solides municipaux ; (iv) Déchets biodégradables, etc. Des processus commerciaux de méthanisation du CO et (H_2) sont, également, disponibles. Certaines sociétés construisent déjà des systèmes de méthanisation. Les processus de méthanisation sont effectués à des pressions supérieures à celles prévues dans les usines de gaz naturel synthétique (GNS), c’est-à-dire plus ou moins, 20 à 30 bars au lieu de 7 bars. Ces systèmes sont conçus avec des cycles de gaz et contrôleurs de la température pour éviter la dégradation thermique des catalyseurs. Lorsque la méthanisation est réalisée à basse pression, l'augmentation de la température adiabatique (transformation thermodynamique qui a lieu sans échange de chaleur avec l'extérieur) est plus petit. Par conséquent, la méthanisation peut être effectuée de manière adiabatique sans cycles de gaz et en récipients simples sans réfrigération interne. Trois réacteurs de méthanisation, avec réfrigération intermédiaire, sont suffisantes pour obtenir une conversion de CO et H_2. Bien que l'origine des combustibles fossiles soit associée à la biomasse fossile, ils ne sont pas considérés de la biomasse, une fois qu’ils contiennent du carbone qui est sorti, depuis très longtemps, du cycle carbone conventionnel.

Gaz non-Conventionnel ...................................................................................................................................................Unconvencional gas

Gaz actuellement peu exploré, mais que dans un avenir, plus ou moins, proche, peut contribuer (un peu) pour retarder la crise énergétique. La différence fondamentale entre un gaz non - conventionnel et conventionnelle est plus économique que géologique. Des exemples de gaz non - conventionnels sont, par exemple : (i) Méthane ; (ii) Gaz de charbon ; (iii) Gaz des sables imperméables ; (iv) Gaz de schistes (fracturés) ; (v) Clathrates (aussi appelés hydrates de gaz).

Voir : « Méthane »
&
« Gaz Biogénique »
&
« Gaz Conventionnel »

La production de gaz conventionnel s’est concentrée dans les formations sableuses ou carbonatées avec de bonnes caractéristiques pétrophysiques, c’est-à-dire, avec une bonne porosité, et perméabilité (loi de Fermat-Maupertuis ou principe de moindre action). Cette loi dit que lorsque survient une variation dans la nature, la quantité de l'action, qui est proportionnelle au produit de masse par la vitesse et par l'espace utilisé pour une telle variation, est aussi petite que possible. La production de gaz à partir des roches - réservoirs peu perméables (sables et argiles imperméables) ou à partir du charbon est, de plus en plus, importante, et prochainement, sera très significative puisque les réserves de gaz conventionnel diminuent rapidement et les ressources de gaz non - conventionnel sont importantes. Du point de vue économique l’exploration de gaz conventionnel pourrait même devenir plus de risquée que celle du gaz non - conventionnel. En réalité, les roches - réservoirs de petites dimensions, non seulement piègent peu de gaz, mais sont difficiles à mettre en évidence, surtout quand il n’y a pas d’indications directes de la présence d'hydrocarbures. Au contraire, certains réservoirs de gaz non - conventionnel s'étendent sur de très grandes surfaces, qui dans certains cas, ont été pénétrés par des puits d’exploration, ce qui réduit le risque. Les nouvelles techniques de forage, comme les puits horizontaux (voir figure) et les techniques d’augmentation de la perméabilité (fracturation hydraulique, etc.) peuvent contribuer au succès d'une future production de gaz non - conventionnel. Les principales sources de gaz non - conventionnels sont : (i) Gaz biogénique ; (ii) Gaz de charbon (ou méthane du charbon en couches) ; (iii) Gaz des sables imperméables ; (iv) Gaz des shales (argiles) de faible perméabilité ; (v) Gaz de clathrates ; (vi) Méthane ; (vii) Gaz des marais ; (viii) Gaz naturel synthétique (GNS), etc.

Gaz des Marais......................................................................................................................................................................................Turbulent flow

Méthane produit dans les marais, à température ambiante, par l'action des bactéries sur la matières organique, principalement, matière végétale.

Voir : « Méthane »
&
« Gaz Biogénique »
&
« Marais Salant »

Un des premiers géoscientistes à dire que le gaz des marais (« ignis fatuus » feu d'idiots) était inflammable a été W. R. Corliss (1832) : « L'eau du marais est ferrugineuse et couverte d'une croûte irisée. Pendant la journée, on voit des bulles d'air, pendant la nuit on des flammes bleues sur toute la surface. Comme j’ai suspecté qu'il y avait un lien quelconque entre ces flammes et les bulles d'air, pendant la journée, j’ai localisé l’endroit où les bulles étaient plus abondants et e l’ai visité pendant la nuit. Ma joie fut grande quand j'ai remarqué les flammes et n'ai pas hésité à m’approcher d’elles, mais en approchant elles ont disparu. Toutes les tentatives que j'ai fait pour les observer de près ont échoué. Dans autre jour, au crépuscule, je suis retourné au même endroit et j’attendit la nuit. Les flammes sont devenues progressivement visibles, mais plus rouges que précédemment, ce qui montre que le gaz est brûlé pendant toute la journée. Convaincu qu'elles reviendraient encore, quand l'agitation de l’air serait plus petite, je suis resté immobile et silencieux, et j’ai constaté qu'elles apparaissaient peu à peu. Comme je pouvait les atteindre j’ai essayé de brûler un papier, mas dû à ma respiration je n’ai pas réussi. Ainsi, j'ai mis un mouchoir devant mon visage et j'ai vu que le papier devenait, peut à peu, brun et se couvrait d'un liquide visqueux. Ensuite, j'ai utilisé une bande de papier et j’ai eu le plaisir de le voir brûler. Le gaz était évidement inflammable et non fluorescent, comme certains l'ont prétendu ». Dans cette figure, les bulles de gaz qui remontent à la surface du marais sont probablement du méthane, une fois qu'elles s'enflamment quand on approche une allumette allumée (comme décrit par Corliss). Ce gaz résulte de la décomposition de la matière organique du fond du marais, où il n'y a pas ou très peu d'oxygène, ce qui permet le développement de bactéries anaérobies, autrement dit, des bactéries qui ne peuvent pas tolérer l'oxygène et hautes concentrations de sulfate. La plupart des géoscientistes pense que le gaz des marais résulte de la désintégration des graisses, cellulose et protéines par des bactéries anaérobies, mais d'autres contestent cette origine, ce qui signifie que l'origine du gaz des marais est controversée.

Gaz des Schistes (argiles) (fracturés)..............................................................................................................................Gas from fractured shales

Gaz produit à partir d'argiles fracturées relativement riches en matière organique comme ce qui est produit dans l'État de New York (Etats-Unis) depuis 1821. Ce type de production de gaz contribue pour environ 2 % de la production de gaz aux États-Unis.

Voir : « Méthane »
&
« Gaz Biogénique »
&
« Gaz non - Conventionnel »

L’exploitation du gaz de schistes, argillites et argiles fracturées, riches en matière organique, tels que celui illustré dans cette figure, a été longtemps ignorée par les grandes compagnies pétrolières qui se sont concentrées sur les objectifs plus faciles et avec un retour de l’investissement rapide, autrement dit, sur la production de gaz conventionnel. Cependant, avec la diminution des réserves de gaz conventionnel, qui a provoqué une hausse importante des prix, ce type d'exploration fait la fortune des compagnies pétrolières de taille moyenne, en particulier dans les Etats-Unis, où la quantité de gaz naturel piégée (in situ) dans ce type de réservoir est estimé à environ 500 à 780 Tcf. Cela est particulièrement vrai dans le Texas, où l’exploration à partir des schistes de la formation Barnett (Mississippien, c'est-à-dire, roches d'âge, à peu près, 330 - 300 millions d'années) a été un énorme succès. Certains géoscientistes ont suggéré que ces schistes et parfois argiles sont peut-être le plus grand champ gazier onshore des Etats-Unis. Les réserves prouvées sont d'environ 2,5 Tcf de gaz naturel (ressources environ 30 Tcf, c’est-à-dire, 30 x 10^12). De petites quantités d’huile se trouvent aussi dans les schistes de Barnett, qui seront économiquement rentables lorsque le prix du pétrole atteindra, de manière stable, au moins 110 $. Ce sont ces réserves, et en particulier la production de gaz à partir des sables et des sables imperméables qui expliquent la différence de prix du gaz entre l'Europe et les Etats-Unis. Le défi pour les compagnies pétrolières est de libérer le gaz des roches qui sont, presque si imperméables que le ciment, mais les récents progrès réalisés dans le forage et production, comme, la fracturation hydraulique, sont en train de rendre la production de gaz à partir ce type de roches largement économique. Des tentatives d'exploration et production de ces roches - réservoirs on été fait dans plusieurs autres pays, comme, au Canada (Saskatchewan, Alberta et Colombie-Britannique), mais jusqu'ici (2008), aucun projet économiquement viable, il a été annoncé.

Géante Rouge (étoile)......................................................................................................................................................................................Redgiant

Étoile très chaude et lumineuse résultant de l'épuisement de son combustible nucléaire. En fait, quand le combustible nucléaire d'une vieille étoile commence à être épuisé, le taux de combustion augmente et l'étoile commence à se dilater, ce qui signifie qu'elle devient une géante rouge.

Voir : « Étoile »
&
« Soleil »
&
« Évolution Stellaire »

Les géantes rouges sont des étoiles qui, auparavant, avait une taille semblable à celle du Soleil (jusqu'à 8 fois la masse solaire), mais qui ont épuisé l'hydrogène de son noyau. Pendant la phase initiale de la vie, l’étoile brûle hydrogène du noyau, à une température de 2x10^7K, le transformant en hélium. L'hélium produit dans cette première phase s'accumule dans le noyau, en raison de la gravité. Quand l'étoile épuise l'hydrogène du noyau, les réactions, dans le centre de l'étoile, diminuent pour finalement s’arrêtent. Ainsi, l'étoile entre en effondrement gravitaire. Cela signifie que les couches intérieures s’effondrent plus vite que l'extérieur, et due à la compression, la température autour du noyau augmente à nouveau. Cette nouvelle augmentation de la température induit une nouvelle phase de combustion de l'hydrogène dans la « croûte » autour du noyau. Cette combustion de la croûte est un processus rapide, puisque la croûte s'effondre et la température augmente. La luminosité augmentera et dans le diagramme HR (diagramme de Hertzsprung-Russell qui illustre la relation mathématique entre la magnitude absolue, luminosité (quantité totale d’énergie rayonnée par unité de temps), classification stellaire et la température de surface de l'étoile), l'étoile commence à se déplacer de la séquence principale vers l'extrémité supérieure droite. La couche externe de l'étoile se dilate en raison de l’onde d'énergie provenant de l'intérieur. L'étoile devient une sub-géante, et plus tard, deviendra une géante rouge. En fait, lorsque le carburant d'une géante rouge est complètement épuisé, elle se transforme dans une étoile à neutrons et s'effondre dans un trou noir, ou se réduit à une petite naine blanche, ce qui signifie, que finalement, notre soleil deviendra une naine blanche. En effet, notre soleil sera une étoile géante rouge dans environ 5 milliards d'années. Son diamètre sera d’environ 400 fois plus grand qu'aujourd'hui et sa luminosité augmentera d'environ 10 000 fois.

Génétiquement Associé (système de dépôt).....................................................................................................................Genetically related

Lorsque la présence d'un système de dépôt (lithologie et faune associée à un environnement sédimentaire particulier) implique la présence d’autres systèmes avec lithologie, fossiles et environnement sédimentaire différent qui, par définition, sont contemporains du premier.

Voir : « Cycle Stratigraphique »
&
« Cortège Sédimentaire »
&
« Faciès »

Comme illustré dans ce schéma, un cortège de faciès est une association latérale des systèmes de dépôts génétiquement liés, ce qui signifie qu'ils sont contemporains et que si un système ne se dépose pas les autres ne se déposent pas non plus. L'exemple typique d'un cortège de faciès est un delta. En fait, le long de la même ligne temps (surface de dépôt), dans un delta, d'amont en aval, on reconnaît trois systèmes de dépôt : (i) Plaine deltaïque ; (ii) Front de delta et (iii) Prodelta. Tous ces systèmes de dépôt sont génétiquement liés. Le système de dépôt dit plaine deltaïque est composé, principalement, d’argiles et sables argileux. Le front de delta est, essentiellement, constitué par des sables et le prodelta par des argiles. Si, par exemple, le prodelta ne dépose pas, il est évident que les deux autres systèmes ne se déposent pas également, une fois qu’ils, ensemble, forment une unité. Dans la stratigraphie séquentielle, les cycles stratigraphiques appelés cycles - séquence qui sont induits par des cycles eustatiques de troisième ordre (avec une durée comprise entre 0.5 et 3 - 5 My), sont composés par la superposition de cortèges de faciès. Traditionnellement, dans un cycle-séquence complet, de bas en haut, on reconnaît les cortèges sédimentaires suivants : (i) Prisme de haut niveau (PHN) ou cortège de haut niveau progradant ; (ii) Cortège transgressif (CT) ou cortège de haut niveau rétrogradant et (iii) Cortège de bas niveau (CBN). Le cortège de bas niveau (CBN) est très complexe et composé de trois membres (souvent appelés également cortèges). De haut en bas, ces membres sont : (a) Prisme de bas niveau (PBN) ; (b) Cônes sous-marins de talus (CST) et (c) Cônes sous-marins de bassin (CSB). Chacun des cortèges sédimentaires est formé par un ensemble de systèmes de dépôt, caractérisés par une lithologie (plus ou moins typique) et une faune qui souligne un environnement sédimentaire. Les cônes sous-marins de bassin, par exemple, sont caractérisés par une faune profonde (dans la couche pélagique) et une lithologie de sableuse, tandis que les systèmes de dépôt du cortège transgressif sont caractérisées par une faune d’ eau peu profonde avec des sections stratigraphiques condensées distales.

Geóïde................................................................................................................................................................................................................................Geoid

Surface équipotentielle du champ de gravité de la Terre déterminée par le potentiel d’attraction et rotation. Surface théorique continue et perpendiculaire, en chaque point, la direction de la pesanteur.

Voir : « Variation Relative (du niveau de la mer) »
&
« Eustasie »
&
« Eustasie Géodésique »

Le géoïde est la surface équipotentielle de gravité plus proche du niveau moyen de la mer. C'est la surface de référence pour toutes les mesures gravimétriques. Sa surface diffère de l’ellipsoïde tridimensionnel théorique d'environ + 67 m dans l'Atlantique Nord et environ -100 m dans le sud de l'Inde, en raison de différences latérales de la densité du manteau. Ainsi, un bateau, qui navigue de l'Inde vers l'Atlantique Nord, doit monter 167 m, mais comme il navigue sur une surface équipotentielle il ne consomme pas d'énergie. Le champ de gravité terrestre n'est ni parfait, ni uniforme (les matériaux qui forment la Terre ne sont pas répartis uniformément en couches concentriques). Un ellipsoïde aplati est, généralement, utilisée pour idéaliser notre planète, mais même si était parfaitement sphérique, la force de gravité n'est pas la même partout, parce que la densité varie d'un point à un autre (les chaînes de montagnes, distribution de magma, etc.). Cela signifie que si la Terre était recouverte d'eau, elle n'aurait pas la même hauteur partout . Le niveau de l’eau serait plus haut ou plus bas fonction de la force de gravité. En conditions réelles, le niveau de la mer n'est pas le même en tout lieu, ce qui a des conséquences importantes en stratigraphie séquentielle. L'influence du système GPS dans les programmes géodésiques de contrôle est immense. Cependant, bien que le GPS soit un système à trois dimensions, les altitudes obtenues par GPS sont dans un système différent des d'altitudes obtenues par nivellement géodésique. Les données GPS peuvent être facilement traitées pour obtenir l’altitude ellipsoïdale qui est l'altitude au-dessus ou en dessous du modèle simple de l'ellipsoïde terrestre. Le nivellement géodésique donne l'altitude orthomètrique qui est souvent, connue sous le nom l'altitude au-dessus du niveau moyen de la mer. Ces altitudes sont celles trouvés sur les cartes topographiques, bornes géodésiques et données digitales. Pour passer d'un système d’altitudes à un autre, il est nécessaire de connaître l'altitude du géoïde. Aux États-Unis (Géoïde 03), comme illustré dans cette figure, les échelles des altitudes du géoïde varient entre -51.6 mètres, dans l'Atlantique (gris foncé sur cette carte) et -7.2 mètres dans les montagnes Rocheuses.

Geóïde Océanique.................................................................................................................................................................................Ocean geoid

Niveau de la mer du géoïde qui est, aussi, niveau de la mer géodésique, et qui correspond à un ensemble de valeurs numériques des points plus hauts du géoïde par rapport à un ellipsoïde de référence particulier. Le géoïde est défini comme la surface équipotentielle du champ de gravité terrestre qui représente le mieux le niveau de la mer moyen global. Le niveau de la mer est vallonné imitant, plus ou moins, la topographie du fond de la mer, mais ces ondulations sont très petits et ne peuvent être mesurées que par des radars altimétriques à partir des satellites.

Voir : « Niveau de la Mer Géodésique »
&
« Eustasie »
&
« Eustasie Géodésique »

Dans ce géoïde océanique il est facile de distinguer les ondulations du niveau de la mer moyenne global. Celles-ci ont, nécessairement, qu’être prises en compte dans la stratigraphie séquentielle surtout pour déterminer la validité de certains événements géologiques considérés globaux. La mission GOCE (« Gravity field and steady-state Ocean Circulation Explore ») a mesurée, avec une grande précision, les gradients (taux de variation d'une quantité dans l’intervalle de variation d’autre quantité dépendant de la première) de la gravité et donnera un modèle global champ de gravité terrestre et du géoïde, lequel sert de référence pour tous les éléments topographiques. En fait, tout dépend de la connaissance du champ de gravité terrestre qui définit l'horizontale. Toutefois, en fonction de divers facteurs (la présence de chaînes de montagnes et fosses océaniques rendent la surface de la Terre très inégal et le fait que les matériaux qui forment la Terre ont des densités différentes et ne sont pas uniformément réparties), la force de gravité varie d'un endroit à l'autre. La précision des valeurs de la gravité est essentielle non seulement pour la géodésie, mais aussi pour mieux comprendre les processus géologiques qui se produisent à l'intérieur de la Terre, circulation océanique, mouvement des glaciers, et bien sûr, des variations dans le niveau la mer, ce qui intéresse particulièrement la stratigraphie séquentielle. Ainsi, compte tenu du géoïde océanique, une élévation du niveau de la mers observée à un certain point de la surface (fusion d’une calotte glaciaire, par exemple) n'aura, probablement, pas les mêmes conséquences sédimentologiques dans toutes les parties de la surface de la Terre. Cela signifie que des nombreuses discordances n’ont, probablement, pas une valeur globale, comme on le croit souvent.

Géométrie Progradante...............................................................................................................................................................Forestepping

En sédimentologie, une géométrie progradante est le résultat d'une succession de déplacements de la rupture côtière de l’inclinaison de la surface de déposition vers la mer et vers le haut. Ce type de géométrie est typique des dépôts régressifs, dans lesquels la rupture d’inclinaison de la surface de déposition côtière, qui correspond souvent au rebord du bassin, progresse de manière significative vers la mer avec une aggradation variable, mais toujours positive.

Voir : « Rétrogradation »
&
« Régression »
&
« Biseau de Progradation »

Comme l'illustré dans cette tentative d’interprétation d'une ligne sismique du golfe du Mexique, le cycle d’empiétement continental post - Pangée est composé par deux phases sédimentaires avec des géométries très différentes. La première, autrement dit, la phase transgressive a une géométrie rétrogradante, ce qui signifie que l'épaisseur des intervalles sédimentaires qui la composent, augmente vers le continent avant que les intervalles se biseautent contre l'infrastructure pré - Pangée. La deuxième qui fossilise la première, est la phase régressive qui se caractérise par une géométrie progradante. Contrairement à ce qui se passe dans la phase transgressive, les intervalles sédimentaires de la phase régressive épaississent vers la mer, puis se condensent, dans les parties profondes du bassin, avant de disparaître. Pendant la phase transgressive, la rétrogradation est prédominante, alors que pendant la phase régressive c’est la progradation qui domine. En d'autres termes, pendant la phase transgressive, la ligne de côte se déplace (globalement) vers le continent, tandis que pendant la phase régressive, elle se déplace vers la mer, ce qui signifie que la profondeur de l'eau augmente au cours de la phase transgressive et diminue au cours de la phase régressive. La surface de la base des progradations majeures (soulignée par la ligne pointillée) sépare les deux phases sédimentaires. Elle marque un hiatus de dépôt, qui augmente progressivement vers le bassin. D'autre part, cette surface suggère l'emplacement le plus probable des roches - mères marines potentielles du bassin sédimentaire. Comme on peut le voir facilement, dans ce cas particulier, la matière organique des roches - mères potentielles associées à la SBP. 91.5 Ma (Cénomanien - Turonien) est, très probablement, mature uniquement dans la partie Ouest (rebord du bassin au moment du maximum de la transgression crétacée).

Géométrie Rétrogradante........................................................................................................................................................Backstepping

En sédimentologie, une géométrie rétrogradante est le résultat du déplacement global de la rupture d’inclinaison de la surface de déposition côtière (plus ou moins la ligne de côte) vers le continent, ce qui correspond à une augmentation progressive de la plate-forme continentale. Ce type de géométrie caractérise les dépôts transgressifs, dont l’épaisseur augmente vers le continent, avant de disparaître par bisellement.

Voir : « Rétrogradation »
&
« Progradation »
&
« Biseau de Progradation »

Dans cette tentative d'interprétation géologique d’une sismique de ligne au large du Labrador (Canada), la géométrie rétrogradante du cortège transgressif (CT) est clairement visible. Les réflecteurs du cortège transgressif ont une géométrie rétrogradante. Globalement, autrement dit, entre deux surfaces de ravinement successives (montée relative du niveau de la mer), les réflecteurs qui correspondent à des ensembles de strates, ont une géométrie progradante. Toutefois, considérant l'ensemble des intervalles limités par les surfaces de ravinement, la géométrie est rétrogradante. Il n'y a pas de sédiments provenant de la mer. Tous les sédiments clastiques viennent du continent. Ainsi, lors du dépôt d'un cortège transgressif, tout se déroule comme suit : (i) La première montée relative du niveau de la mer (première surface d'inondation) qui initie les conditions géologiques de haut niveau, déplace la ligne de côte vers le continent, ce qui crée un plate-forme continentale ; (ii) Pendant la période de stabilité du niveau des mers qui suit la montée relative (il n’y a pas de chute relative), les sédiments, peu à peu, se déposent et progradent vers la mer réduisant la plate-forme continentale ; (iii) Nouvelle montée relative du niveau des mers et nouveau déplacement de la ligne de côte vers le continent avec formation d’une surface de ravinement et augmentation de l’extension de la plate-forme ; (iv) Lors la nouvelle période de stabilité, les sédiments se déposent par des progradations et la ligne de côte se déplace vers la mer, mais sans parvenir à son ancienne position ; (v) Nouvelle montée relative du niveau de la mer et nouveau déplacement de la ligne de côte vers le continent avec formation d’une nouvelle surface de ravinement ; (vi) Nouvelle période de stabilité avec déplacement de la ligne de côte vers l’aval, mais sans atteindre sa position antérieure, etc., etc. Ainsi, le déplacement vers le continent des différentes positions de la ligne de côte donne au cortège transgressif une géométrie globalement rétrogradante.

Géopètique (critère) ..........................................................................................................................................................................................Geopectic

Critère à partir duquel un géoscientiste, sur le terrain, peut déduire le sommet originel d'une strate, autrement dit, déterminer si les couches sont dans sa position de dépôt ou si elles ont été renversés par un régime de compression tectonique (caractérisée par un ellipsoïde des contraintes effectives avec le grand axe horizontal).

Voir : « Stratification (sédiments) »
&
« Bioturbation »
&
« Stratification Granoclassée »

Très souvent dans les zones où les sédiments ont été raccourcis par un régime tectonique compressif (σ_1 horizontale), les géoscientistes ont des difficultés à déterminer si une série sédimentaire est dans sa position naturelle (les plus anciennes couches recouvertes par des couches plus récentes) ou plutôt, si la série est inversée, ce qui signifie que les couches inférieures sont les plus récentes. Évidement, un tel problème est fréquent sur le terrain, une fois que l'échelle d'observation est mésoscopique (ce qui n'est pas le cas sur les lignes sismiques, où elle est macroscopique), c’est-à-dire, puisqu'il n'y a pas de continuité entre les affleurements. Un des critères géopètiques les plus importants et facile à utiliser est de voir si certaines couches ont une stratification granocroissante vers haut ou vers le bas. En fait, lorsque le mode de dépôt implique une variation de la granulométrie spatiale et temporelle (comme dans les dépôts turbidites), les intervalles clastiques, dans sa position originale de dépôt, présentent toujours une stratification granodécroissante vers le haut. Si dans un affleurement, la stratification est granodécroissante vers le bas, cela signifie que les couches ont été inversés par la tectonique. Cependant, ni tous intervalles clastiques ont une stratification granoclassée. Ainsi, les géoscientistes ont découvert autres critères géopètiques tels que: (i) Marques ou figures de fond ; (ii) Moules de rainures ; (iii) Marques d'objets (comme illustré dans cette figure) ; (iv) Structures en flamme ; (v) Structures de charge ; (vi) Fissures de dessiccation ; (vii) Stratification entrecroisée (maximum d’épaisseur) ; (viii) Stratification entrecroisée (position de synformes) ; (ix) Marques d’oscillation ; (x) Position des fossiles ; (xi) Impressions de gouttes de pluie, etc. Tous ces critères sont basés sur le mode de dépôt gravitaire. Ainsi, dans l'exemple illustré dans cette figure qui correspond à un bloc d'un affleurement, qui n'est pas sa position géologique naturelle, la surface supérieure correspond à la partie supérieure de la couche.

Géo-soufflé (théorie).........................................................................................................................................................................................Geosoufflé

Théorie proposée par Emiliani (1992) pour expliquer les transgressions et régressions. La chaleur interne de la Terre provoque un gonflement des dorsales médio - océaniques, ce qui produit une transgression. L'enflure oblige les roches du plancher océanique se fracturer, ce qui induit une circulation hydrothermale à environ 5 km de profondeur. Ainsi, la chaleur est, rapidement, perdue et les dorsales s’effondrent, ce qui produit une rapide régression marine.

Voir : « Variation Relative (du niveau de la mer) »
&
« Eustasie »
&
« Expansion Océanique »

Les variations du niveau de la mer depuis le Cambrien proposées par les géoscientistes et surtout par Vail, forment un grand cycle, dont la longueur d'onde est d'environ 400 My, dans lequel des nombreux cycles secondaires peuvent être mis en évidence. Dans tous ces cycles, les variations du niveau de la mer durant les ingressions sont plus lentes (0.1 cm par 1000 ans) que dans les régressions (2 cm par 1000 ans). Ceci peut s’expliquer par la théorie du Géo-soufflé de Emiliani (1992). La chaleur interne de la Terre provoque une lente, mais importante enflure du système des dorsales médio - océaniques, produisant une ingression. Ce gonflement provoque la fracturation de la surface rocheuse du fond de la mer, établissant une circulation hydrothermale à une profondeur de ± 5 km. La chaleur est rapidement perdue et le système des dorsales médio - océaniques s’effondre (crêpe), créant une régression rapide. Les régressions marines et ingressions associées à l'augmentation et diminution de la quantité de glace pendant les glaciations ont une dynamique différente. Les régressions sont lentes (environ 80 k ans) et les transgressions sont rapides (10 k ans), une fois qu’il est nécessaire beaucoup plus de temps pour déposer de la glace sur le continent. L'échange de chaleur entre les calottes de glace et l'océan refroidissent la surface de l'eau qui devenant plus froide et dense plonge en profondeur étant remplacée par une eau profonde plus chaude. Cela signifie que la formation de calottes de glace nécessite un refroidissement de l'ensemble de la colonne d'eau, ce qui n'est pas le cas lors d’une déglaciation qui distribue en surface une couche d’eau légèrement salée. Emiliani utilise le terme ingression pour désigner le déplacement de la ligne de côte vers le continent, lorsque le niveau de la mer monte, et régression pour le déplacement de la ligne côte vers la mer quand le niveau de la mer descend. L'ensemble d’ingressions et régressions marines forment, collectivement, ce qu’Emiliani appelle transgressions.

Géostrophique (courant)...........................................................................................................................................................................Geostrophic

Courant océanique qui s’écoule le long des lignes qui ne correspondent pas au maximum de la pente en raison de l'effet Coriolis.

Voir : « Effet de Coriolis »
&
« Courant (cours d’eau) »
&
« Courant de Salinité »

Un courant géostrophique résulte de l'équilibre entre les forces de gravitation et de l'effet Coriolis. L'effet gravitationnel est contrôlé par l’inclinaison de la surface de la mer et la densité de l'eau qui est contrôlée par des changements horizontaux de température et salinité. Les courants géostrophiques sont des ondes inertielles dans les océans (type d'onde mécanique qui se produit dans les fluides en rotation, et contrairement aux ondes de gravité de surface visibles dans les plages ou dans les baignoires, les ondes inertielles traversent la totalité du liquide, et pas seulement la surface). Les courants géostrophiques déplacent l'eau horizontalement, et comme la chaleur et salinité sont impliquées, la circulation géostrophique est un type de circulation thermohaline. La circulation thermohaline est un terme un peu plus général qui inclut à la fois le mouvement de masse d'eau horizontal et verticalement. La circulation thermohaline contrôle la distribution verticale de la température et salinité des océans et est responsable de mouvements verticaux des masses d'eau qui ventilent l'océan profond. Le vent géostrophique est un vent théorique qui résulterait d'un équilibre exact entre la force de Coriolis et celle du gradient de pression. Cette condition est appelée équilibre géostrophique. Le vent géostrophique est parallèle aux isobares (lignes de pression constante à une altitude donnée). Cet équilibre rarement se maintient dans la nature. Le vent est presque toujours différent du vent géostrophique dû à d'autres forces telles que la friction du sol ou de la force centrifuge d'écoulement des fluides courbes. Ainsi, le vent (réel) serait égale au vent géostrophique s'il n’y avait pas de frottement et si les isobares étaient parfaitement en ligne droite. Néanmoins, en dehors des tropiques, la plupart de l'atmosphère a un d'écoulement proche de l’écoulement géostrophique. Les basses pressions atmosphériques et les courants océaniques convergents tendent à élever le niveau de la mer (environ 1 m). Au contraire les hautes pressions atmosphériques et courants océaniques divergents ont tendance à baisser, d'environ 1 mètre, la surface du niveau des mers. Ainsi, grâce à l'effet de Coriolis, l'eau, qui floue des haut vers les bas, ne coule pas le long de la pente maximale, mais le long de lignes de contour.

Géostrophique (vent) ...................................................................................................................................................................................Geostropic

Vent théorique qui résulte de l’exact équilibre de l’effet de Coriolis et du gradient de pression (grandeur physique qui décrit la direction et taux de changement de pression plus rapide autour d'un site particulier). Le vent géostrophique se déplace parallèlement aux isobares, c'est-à-dire, aux lignes de pression constante (à une altitude donnée).

Voir : « Atmosphère »
&
« Effet de Coriolis »
&
« Équilibre »

Comme indiqué plus haut, le vent géostrophique théorique qui résulterait d'un équilibre exact entre la force de Coriolis et du gradient de pression. Cet état est appelé équilibre géostrophique. Le vent géostrophique est parallèle aux isobares (lignes de pression constante à une altitude donnée). Toutefois, cet équilibre rarement se maintient dans la nature. Le vent réel diffère presque toujours du vent géostrophique due à d'autres forces telles que la friction du sol ou de la force centrifuge liée à l’écoulement courbe du fluide. Cela signifie que le vent (réel) serait égale au vent géostrophique s'il n’y avait de friction avec la surface du sol et si les isobares étaient parfaitement rectilignes. Néanmoins, en dehors des tropiques, la plupart de l'atmosphère floue proche d’un écoulement géostrophique. Naturellement, en raison de la force du gradient de pression, l'air se déplace des zones de haute pression vers les zones de basse pression. Ainsi, dès que l'air commence à se déplacer, la force de Coriolis le dévie. Le déplacement est vers la droite dans l'hémisphère Nord et vers la gauche dans l'hémisphère Sud. Comme l'air se déplace de la zone de haute pression, sa vitesse augmente, ainsi que l'effet Coriolis. L’écart augmente jusqu'à ce que la force de Coriolis et le gradient de pression entrent en équilibre géostrophique. Par la suite, le flux d'air ne se fait plus la zone de haute pression vers la faible, mais selon les isobares (ligne d'une pression constante à une altitude donnée). Cette explication suppose que l'atmosphère commence dans un état d'équilibre géostrophique. L'équilibre géostrophique contribue à expliquer pourquoi, dans l'hémisphère Nord, les systèmes de basse pression pivotent dans le sens des aiguilles d'une montre et les systèmes de haute pression dans le sens des aiguilles de la montre. Dans le tout l'hémisphère Sud tout se passe au contraire. Tout flux géostrophique dans l'atmosphère (air) ou dans l'océan (l'eau) correspond à une onde d'inertie de fréquence zéro.

Gisement (hydrocarbures).......................................................................................................................................................................................Oil pool

Accumulation souterraine d'hydrocarbures. Un champ d’huile, par exemple, peut contenir un ou plusieurs gisements pétrolifères dans des roches - réservoirs différents dans le même piège qu'il soit structural ou non.

Voir : « Piège (pétrole ou gaz) »
&
« Hydrocarbure »
&
« Réserves »

Il est important de ne pas confondre un champ pétrolier qui peut être du pétrole, gaz, condensât ou d'un mélange entre eux, avec un gisement. En fait, un champ de pétrolier peut être formé par un seul gisement, mais en général, il se compose de plusieurs gisements, surtout lorsque le champ de pétrolier est important. Un gisement est défini par une roche - réservoir particulier, quelle soit un grès ou calcaire et un piège, qu’il soit structural, morphologique (par juxtaposition ou non) ou stratigraphique. Ainsi, si dans un champ de pétrolier il y a des pièges différents, ce qui est très commun, nécessairement, il y a différents gisements. Dans l'exemple illustré dans cette figure, on reconnaît facilement deux champs pétroliers de l’onshore du Texas (États-Unis) : (i) Champ de Port Acres et (ii) Champ de Port Arthur. Le premier est composé de deux gisements dans lesquels l'huile est piégée dans deux pièges stratigraphiques, puisque l'étendue de la roche-réservoir (lentilles de sable) est limité. Dans le champ de Port Arthur qui est conventionnellement considéré par de nombreux géoscientistes comme un champ structural, est composé de huit gisements. Toutes les roches-réservoirs sont du même type (grès peu consolidés). Cependant, les gisements sont associés à trois types de pièges différents. Les deux premiers (à partir du haut) sont typiquement stratigraphiques (la roche - réservoir termine par bisellement). Le piège est inférieur est morphologique par juxtaposition, une fois que la fermeture latérale est faite par les argiles du bloc supérieur faillé (un plan  de faille ne piège jamais des hydrocarbures, sauf s'il est rempli par une roche-de-couverture) et les cinq intermédiaires sont, disons, « structuraux» parce qu'ils ont une fermeture propre (la roche-réservoir incline vers quatre directions opposées). Ces pièges structuraux sont des antiformes associés à un vaste régime tectonique extensif (σ_1 vertical) qui a allongé les sédiments. En effet, dans l’apex des antiformes, il y a de petites failles normales (qui allongent les sédiments) et qui ne peuvent pas être dessinées à cette échelle, puisque sur les lignes sismiques, elles sont inférieures à la résolution sismique.

Glaciation..............................................................................................................................................................................................................Glaciation

Modification de la surface de la Terre par l'action des glaciers. Les périodes glaciaires peuvent être, partiellement, documentés par l'étude de l'analyse isotopique de l’oxygène, car la température des océans et la quantité de glace sur les continents, ont une forte influence sur la relation entre les isotopes de l'oxygène (O^16 et O^18) d'eau de mer. Depuis le Paléozoïque, on a reconnu à six époques dans lesquelles des glaciations ont apparut et disparues : (i) Protérozoïque (environ 2.7 Ga) ; (ii) Protérozoïque (environ 2.2 Ga) ; (iii) Précambrien (700 - 600 Ma) ; (iv) Ordovicien (500 - 400 Ma) ; (v) Carbonifère Tardif (290 Ma) et (vi) Pliocène - Pléistocène (3 - 2 Ma).

Voir : « Glacier »
&
« Cycle de Milankovitch »
&
« Théorie Astronomique des Paléoclimats »

L'étendue probable de la glaciation de l'Ordovicien Tardif, est illustrée dans la carte sur la gauche. La géométrie et l'étendue de la calotte glaciaire à la fin de l’Ashgillien Tardif permet une prédiction de la position la plus probable du pôle Sud à cette époque (la position des pôles n'a pas trop changée, ce qui a beaucoup changé c’est la position des continents). Sur la carte à droite est illustrée, selon Scotese, la paléogéographie de l'Ordovicien Tardif, au cours du quel la plupart des dépôts glaciaires se sont déposé. Les glaciations du Protérozoïque ont eu lieu entre 2 et 3 Ga. Les roches moutonnées avec des stries et dépôts associés de cet âge sont principalement dans l'Est du Canada. Le deuxième âge glaciaire s'est produit lors Précambrien, environ 0.6 - 0.7 Ga. Il a touché, principalement, l'Australie, Afrique du Sud, Chine, Europe et Amérique du Nord. Après une longue période (± 200 My) avec des températures plus élevées et sans glaciers, un nouvel âge glaciaire a commencé à la fin de l’ Ordovicien. Une nouvelle période de températures relativement douces (± 150 My) sont survenus avant l'âge glaciaire Carbonifère tardif (290 My). Cette période glaciaire a été relativement courte (20 - 30 My). Il a été en partie induite par l’agglutination de la Pangée. Les glaciations ont lieu dans l'Antarctique, Amérique du Sud, Afrique, Arabie, Inde et en Australie. Après une période d'environ 270 My d'un climat doux, la dernière période glaciaire s'est produite dans le Pliocène - Pléistocène (2 - 3 Ma). Notons que sont nécessaires environ 50 - 100 ky pour développer un âge glaciaire, et seulement 10 ky pour le détruire. En effet, la fonte des glaces n'a pas besoin d’un réchauffement de tout l'océan, mais seulement de sa surface.

Glacier.............................................................................................................................................................................................................................Glacier

Masse de glace formée par la recristallisation de la neige qui s’écoule le long du bassin versant ou qui s’est écoulée dans le passé. On ne doit pas confondre les glaciers avec les « glacierets » ou glacierettes qui sont de petites quantités de glace qui se trouvent, parfois, sur les pentes ou dans les cirques des montagnes, comme cela arrive, souvent, par exemple dans la Sierra Nevada (Californie).

Voir : « Glaciation »
&
« Cycle de Milankovitch »
&
« Théorie Astronomique des Paléoclimats »

Le terme glaciaire inclut les petits glaciers de montagne ainsi que les calottes glaciaires continentales et icebergs (glace flottante) qui sont alimentés par de la glace formée sur le continent. Un glacier s'écoule vers l'aval, en raison de la gravité (mètres par jour ou par an). De nombreux glaciers sont de plus en plus petits (longueur et volume). L'épaississement et amincissement des glaciers est une conséquence des changements climatiques. Néanmoins, ces dernières années, certaines personnalités ont avancé l'hypothèse que l'amincissement des glaciers est le résultat du réchauffement climatique (augmentation de température observée statistiquement sur les terrestres depuis 1990) qui, selon eux sont d'origine anthropique. Notons que nous préférons les termes d’amincissement et épaississement aux termes recule et avance, une fois qu’un glacier est un courant de glace et qu’un courant avance toujours. Dans cette image, le contraste entre les couleurs induites par diagenèse des roches supracrustales qui forment le socle de la vallée glaciaire de Briksdalsbreen souligne un amincissement du glacier. Depuis les 4500 ans, les glaciers du Pliocène - Pléistocène se sont amincit durant les périodes chaudes, à savoir : (i) Pré - dynastie de l'Égypte ancienne ; (ii) Égypte ancienne ; (iii) Empire romain ; (iv) Moyen Âge (jusqu'à la fin de la chute de Constantinople, 153 AD) et (v) XIXe, XXe et du début du XXIe siècles. Cependant, ils se sont épaissit, de manière significative, pendant les périodes froides intermédiaires : (a) Période nomadique ; (b) Empire grec ; (c) Âge des Ténèbres ; (d) Petit Âge Glaciaire et (e) XXe siècle (explosion du volcan Pinatubo). Ces variations n'ont rien à voir avec le réchauffement climatique (anthropique). Notons que certains écologistes commencent déjà à parler de changement climatique, et probablement dans quelques années, ils diront que l'humanité n'a rien à voir avec les changements climatiques, ce qui tous les géoscientiste savent depuis de nombreuses années (ne pas confondre le changement climatique et climat).

Glacier Suspendu.............................................................................................................................................................................Hanging glacier

Glacier qui est localisé dans la partie haute de la paroi d’une vallée glacière et qui, en général, descend sur le glacier principal. Les avalanches et chutes de glace sont les mécanismes de transfert de la glace et neige vers la vallée glaciaire.

Voir : « Glaciation »
&
« Cycle de Milankovitch »
&
« Glacier »

Comme l'illustré dans cette photo, un glacier suspendu termine dans, ou très proche du sommet de la paroi de la vallée glaciaire principale. La glaciofracturation induite par l'épaississement du glacier crée des avalanches de glace dans la direction de la vallée glaciaire, comme vous pouvez prévoir à partir de cette photographie. Dans le schéma de l'environnement glaciaire, de haut en bas, on peut noter : (i) Fissure de détachement ; (ii) Champ de neige ; (iii) Cirque du glacier ; (iv) Glacier suspendu ; (v) Substratum ; (vi) Riegel ; (vii) Moraine médiane ; (viii) Fissures ; (ix) Moraine Latérale ; (x) Sérac ; (xi) Langue du glacier ; (xii) Ruissellement de l’eau ; (xiii) Moraine de base ; (xiv) Moraine terminale ; (xiv) et (xv) Plaine fluvioglaciaire. N'oublions pas que dans un glacier il y a différents types de fissures : (a) Transversal ; (b) Marginal (c) Longitudinal, (d) Détachement et (e) Fissures de glaciofracturation. Les transversales sont les plus communes. Elles se forment dans la zone d'extension ou d'élargissement (zone où le glacier accélère son mouvement vers le bas de pente). Les transversales sont perpendiculaires à la direction du mouvement du glacier, et en général, sont ouvertes. Les marginales s’orientent diagonalement et commencent dans l’extrémité, puisque la vitesse du glacier est plus grande dans la partie centrale que dans les bords (peuvent se prolonger vers l’amont). Les longitudinales se forment parallèlement au mouvement du glacier lorsque la largeur du glacier entre en expansion. Les fissures de détachement séparent la partie du glacier qui est en mouvement de la partie stagnante (peuvent se prolonger jusqu’au substratum). Les fissures glaciofracturation se forment sur le bord des glaciers suspendus. Les fissures derrière les glaciers (fissures de détachement), entre la paroi rocheuse et la glace, sont parallèles à la paroi rocheuse, et induites par le mouvement de rotation du glacier. N’oublions pas qu’un glacier est un courant de glace. Il n'existe que quand il s’écoule, autrement dit, quand l'accumulation est équilibrée par ablation. Si l'ablation est supérieure à l'accumulation, le glacier ne recule pas, il continue à s’écouler le long de la pente, mais s’effile.

Glacio-Eustasie ......................................................................................................................................................................................Glacio-eustasy

Eustatisme induit par les variations climatiques, autrement dit, créé par les cycles de glaciation-déglaciation. En d'autres termes, eustatisme crée par les variations de la cryosphère (partie de la surface du sol gelée en permanence). En glacio-eustasie, l'ajustement de la lithosphère en réponse à la chargement et décharge induite par l'addition et retrait de la glace des calottes glaciaires, doivent être pris en ligne compte.

Voir : « Eustasie »
&
« Soulèvement Isostatique »
&
« Eustatisme »

Pendant la glaciation, le poids de la glace (3 - 4 km d'épaisseur) peut enfouir la lithosphère. Lorsque la glace fond, la surface de la Terre se soulève lentement. Le mécanisme de la subsidence crustale est très similaire à celui d’un bloc de bois placé dans un liquide visqueux, une fois que quand le bloc est libéré, il cherchera une position d'équilibre qui est déterminée par sa densité. La vitesse à laquelle cet équilibre est atteint est contrôlé par la viscosité du liquide. Ce que se passe avec le bloc de bois se passe avec la lithosphère. Une épaisse couche de glace oblige la lithosphère à plonger sous l'asthénosphère. Cependant, dès que la pression causée par la glace disparaît une position d'équilibre est rétablie lentement, une fois que l'asthénosphère est très visqueuse. Il faut environ 15000 ans pour que la surface de la Terre retrouve son attitude originale et rétablisse les conditions nécessaires à un autre âge de glace. Comme la quantité d'eau sous toutes ses formes est considérée constant depuis la formation de la Terre, il est évident que pendant une glaciation le niveau eustatique descend et que pendant une déglaciation il monte. Ce fut exactement ce qui s'est passé durant le Pliocène - Pléistocène. Le niveau de la mer a commencé pour descendre environ 120 mètres, créant des conditions géologiques de bas niveau, puis il a monté créant des conditions géologiques de haut niveau marin. La glacio-eustasie doit être prise en compte pour comprendre les variations du niveau marin. Il est important de rappeler que dans les zones où le soulèvement isostatique était important, les sédiments sont déformés de manière significative. Dans la mer du Nord (offshore de la Norvège), le soulèvement crustal, comme réponse à la fusion de glace, est actuellement d'environ 1500 mètres, ce qui a des implications importantes dans la formation des systèmes pétroliers.

Glacio-Fracturation....................................................................................................................................................................................Calving

Individualisation de blocs de glace par fracturation, soit dans un iceberg, soit dans la partie terminale d'un glacier. La glacio-fracturation représente la principale forme d'ablation d'un système glaciaire. Les dimensions des blocs de glace créées par glacio-fracturation peuvent dépasser 40 mètres de hauteur, comme c'est le cas, par exemple, dans le glacier de Blomstrand sur l'île de Spitzberg.

Voir : « Glacier »
&
« Soulèvement Isostatique »
&
« Ablation »

Cette photographie montre un exemple de glacio-fracturation dans le front du glacier de Stutfield (Canada). Dans les fissures il y a formation de séracs (masse chaotique et instable de glace). Ce glacier est suspendu. La chute des blocs individualisés par glacio - fracturation dans la vallée glaciaire qui est beaucoup plus basse (en bas à droite de la photo), est une source importante d’alimentation en glace du glacier principal. Dans un glacier, en plus de fissures induites par glacio-fracturation, illustrées dans cette photo il y a quatre principaux types de fissures : (a) Transversal ; (b) Marginal ; (c) Longitudinal, et (d) Détachement, (peuvent être de deux espèces, celles qui séparent la partie du glacier qui est mouvement de la partie stagnante et celle localisées dans les cirques glaciaires, les glaciers situés dans les cirques glaciaires qui limitent la partie d’arrière d’un glacier, entre la paroi rocheuse et la glace). Les fissures transversales sont les plus communs. Elles sont perpendiculaires à la direction du mouvement du glacier et en général elles sont ouvertes. Les fissures marginales commencent dans le front du glacier, puisque la vitesse du glacier dans la partie centrale est plus grande que les bords. Elles se prolongent vers l’amont. Les fissures longitudinales se forment parallèlement au mouvement du glacier, quand la largeur du glacier entre en expansion. Toutes ces fissures peuvent être couvertes par un pont de neige et pas nécessairement être remplies, ce qui signifie que quand on utilise un pont de neige pour passer d'un bloc de glace à un autre il peut être dangereux, car il est difficile savoir si la fissure est complètement remplie ou non. La glacio-fracturation est également très important dans la formation d'icebergs. Lorsqu’un glacier se jette dans la mer, il est mis sous pression par le terrain sous-jacent irrégulier et ils se fissure. Quand un glacier entre dans la mer il se casse le long des fractures et forme des icebergs. Si le glacier ou le courant de glace est encore intact quand il atteint la mer, il ne casse pas immédiatement, les vagues érodent par-dessous jusqu'à ce que le support devient instable.

Glacis Continental.........................................................................................................................................................................Continental Rise

Une partie de la marge continentale située entre le talus continental et la plaine abyssale. Le glacis incline vers la plaine abyssale avec des pentes de 1 : 40 à 1 : 2000. Il a, généralement, une topographie planaire, bien que localement il puisse être affecté par canyons sous-marins induits par des courants de fond océanique. Pour certains géoscientistes, il est synonyme de talus continental inférieur.

Voir : « Plaine Abyssale »
&
« Plate - forme Continentale”
&
« Talus Continental"

Dans cette tentative d'interprétation géologique d’une ligne sismique régionale de l’offshore du Cameroun, le glacis continental est très visible. Le glacis continental correspond à la zone de rupture inférieure du talus continental, autrement dit, au passage du talus continental à la plaine abyssale. Comme on peut le constater sur cette tentative, sa pente est relativement faible, mais plus forte que celle de la plaine abyssale. C’est dans le glacis continental que les courants de turbidité (courants de gravité) commencent à ralentir pour déposer dans la plaine abyssale les sédiments qu'ils transportent. Dans cette tentative d'interprétation est intéressant de noter : (i) L'absence de bassins de type-rift ; (ii) Les bassins de type-rift sont situés, plus en amont de la ligne sismique ; (iii) La croûte volcanique subaérienne est postérieure à la rupture de lithosphère (la rupture du Gondwana), et ainsi postérieur aux bassins de type rift qui se développent dans la croûte continentale quand celle-ci a étét allongée (avant la rupture) ; (iv) Le passage de la croûte volcanique subaérienne à la croûte océanique se fait par d'une zone de fracture (faille décrochante en extension) ; (v) La marge continentale divergente (type Atlantique) repose directement sur la croûte volcanique ; (vi) Lors de la phase transgressive du sub-cycle d’empiétement continental post - Pangée, on reconnaît relativement bien deux pics transgressifs ; (vii) Le premier pic s'est produit dans l'Albien et est souligné par la surface de base des progradations (biseaux de progradation) SBP. 98 Ma ; (viii) Le second pic transgressive correspond au maximum de transgression, qui a eu lieu au cours du Cénomanien-Turonien (matérialisé par la surface de base des progradations SPB. 91,5 Ma ; (ix) Les roches-mères marines potentielles de cet offshore sont associés aux surfaces de base des progradations ; (x) Une unité volcanique majeure s’est formée récemment dans le fond de la mer à environ 200 km de la côte, probablement, en association avec une zone de fracture majeure.

Glauconite............................................................................................................................................................................................................Glauconite

Phyllosilicate (silicate caractérisé par le partage trois des quatre oxygènes dans chaque tétraèdre avec des tétraèdres voisins) du groupe des micas. La glauconite a une couleur vert olive ou vert foncé (par cela elle peut être confondue avec la chlorite). Elle cristallise avec une géométrie du système monoclinique. La glauconite a une dureté 2 (échelle de Mohs) et une densité comprise entre 2.4 et 2.9.

Voir : « Cortège Transgressive »
&
« Section Stratigraphique Condensée »
&
« Surface Endurée »

La glauconite est considérée comme un minéral caractéristique d’une plate - forme continentale, avec un taux de sédimentation faible qui apparaît en conjonction avec la matière organique fécale, qui remplit les terriers des Glossifungites (ensemble de bioperfurations verticales, en forme de U, ou finement ramifiées qui se développent dans les sédiments de faible profondeur d'eau, plus ou moins cohérentes mais non lithifiés). La glauconite peut se former par l'altération diagénétique de certains dépôts sédimentaires, à partir de la biotite ou en relation avec la décomposition de la matière organique. Elle se forme, principalement, dans les environnements réducteurs, soit près de la côte, soit en mer ouverte ou en eau douce. La glauconite est souvent interstratifiée avec des smectites (minéraux argileux dioctaédriques ou trioctaédriques) et s'oxyde lorsqu’elle est exposée à l'air. Dans la stratigraphie séquentielle, l'importance de la glauconite est dû au fait qu'elle se trouve, souvent, dans les sédiments des cortèges transgressifs, en particulier en association avec les surfaces de base des progradations. L'association de glauconite et débris de charbon suggère des dépôts turbiditiques, autrement dit, des sédiments de plate-forme transportés rapidement vers les parties profondes du bassin par des courants de turbidité. La présence de glauconite authigène et l'absence de débris de charbon suggère des dépôts de plate - forme. D'autre part, la présence de débris de charbon et l'absence de débris de glauconite suggère des dépôts non - marins. Dans cette photographie, la glauconite (couleur sombre) est associée à une surface transgressif. Les sédiments riches en glauconite ont des âges allant du Précambrien jusqu’à nos jours. Ils se déposent, généralement au-dessus des surface transgressive. Les grès riches en glauconite sont, souvent, appelés grès verts. Ils sont communs dans les sédiments du Crétacé du Royaume-Uni, Argentine, Etats-Unis, etc., et parfois de très bonnes roches-réservoirs.

Glendonite...........................................................................................................................................................................................................Glendonite

Variété de calcite, qui au-dessus de 8° C se déshydrate, rapidement, pour se transformer en calcite. Le glendonite (pseudomorphe après l’ikaite) indique que l'eau de mer (peu profonde) était proche de zéro au moment du dépôt.

Voir : « Calcite »
&
« Calcaire »
&
« Glaciation »

La glendonite est une forme singulière et distinctive de la calcite (CaCO_3). Les glendonites commencent comme des masses de cristal d'ikaite, un minéral de carbonate de calcium hydraté (CaCO_3 6H_2O). L’ikaite se forme uniquement dans l’eau proche de zéro (± 0º - 7º C), de forte alcalinité et en sédiments organiques riches dans l'interface eau - sédiments. À températures plus chaudes, l’ikaite est instable et perd son teneur en eau. Elle se transforme en calcite (carbonate de calcium anhydre). Lors de la conversion ikaite - calcite, la structure cristalline originale d’ikaite peut être maintenue. Les masses de calcite, qui contiennent des cristaux d’ikaite sont appelés glendonites. Ainsi, la glendonite n'est pas un minéral, mais un pseudomorphe de calcite, après l’ikaite. La présence de glendonite dans une succession de roches est considérée comme une preuve de la présence de glaciers dans le passé géologique (une fois que l’ikaite se forma à basses températures). Beaucoup des anciennes successions connues pour s’avoir déposé dans des environnements glaciaires ont glendonite, comme, dans le Permien de l'Australie. En fait, au cours du Paléozoïque, le supercontinent Gondwana (Australie faisait partie) a connu plusieurs âges glaciaires (du Mississippien au Permien). Au cours du Paléozoïque Tardif, l'épaississement et amincissement des calottes glaciaires du Gondwana sont enregistrées, en Amérique du Nord, sous la forme de cyclothème (paquets sédiments cycliques indiquent des nombreux événements, transgression - régression, de courte durée). La plupart des échantillons de glendonite vient des marges du fleuve Olenitsa (péninsule de Kola, en Russie). La couleur de la glendonite est très variable, fonction des inclusions de boue, quand, au cours d'un réchauffement de l'eau, la calcite remplace l’ikaite. La glendonite est un bon indicateur paléo-climatique et paléo-océanographique. Ainsi, elle se trouve : (i) Dans les plates - formes continentales de haute latitude ; (ii) Mers profondes ; (iii) Lacs alcalins et (iv) Dans les environnements glaciaires. D'autre part, elle apparaît dès Protérozoïque jusqu’à aujourd’hui.

Glissement...................................................................................................................................................................................................................Slump

Mouvement rotatif, vers le bas et vers le large, en direction de la plus petite pression de confinement, d’un ensemble de roches qui se déplacent comme une unité ou comme une série d'unités.

Voir : « Faille Listrique »
&
« Monticule de Glissement »
&
« Turbidite Proximale »

Dans cette tentative d'interprétation géologique d’une ligne sismique de l’offshore nord du Brésil (offshore Barreirinhas), les structures de compression, visibles sur le talus continental des intervalles sismiques, ont été créées par un régime tectonique compressif local, défini par un ellipsoïde oblong des contraintes effectives. Ce régime compressif, caractérisé par un σ_1 horizontale (axe principal de l'ellipsoïde) a été induite comme une contrepartie des glissements gravitaires observés en amont, et qui sont associés à un régime tectonique en extension définit par un ellipsoïde des contraintes effectives droit (somme de la pression géostatique, hydrostatique et du vecteur tectonique), autrement dit avec σ_1 vertical. En fait, les failles associées à ces glissements de terrain sont des listriques (du grec « listron » qui signifie cuillère), c’est-à-dire, qui en amont, les plans de faille ont une géométrie de faille normales (extension), tandis qu’en aval elles ont une géométrie de faille inverse. En effet, dans la partie inférieure du plan des failles, il y a un excès de sédiments, et pour satisfaire aux nouvelles conditions de volume (loi de Goguel), les sédiments sont obligés a se raccourcir, formant des structures anticlinales et / ou des failles inverses. En fait, dans la nature, il n'y a qu'une seule façon d'allonger les sédiments (régime tectonique extensif). Elle se fait par des failles normales (avec des plans de failles parallèles à l'axe moyen de l'ellipsoïde des contraintes effectives). Au contraire, il y a deux façons de raccourcir les sédiments, lorsqu'ils sont soumis à un régime tectonique compressif. La première est la formation de structures anticlinaux et synclinaux (cylindriques ou coniques). La seconde est le développement de failles inverses. En général, les plis (anticlinaux, synclinaux) se forment les premiers. Les failles inverses se forment quand le raccourcissement produit par les plis n’est pas suffisant. La formation d'un régime tectonique compressif en réponse à un régime tectonique extensif en amont, comme illustré ci-dessus, se développe uniquement lorsque la pression de confinement est faible, ce qui signifie qu’à partir d'une certaine profondeur d'enfouissement (sous une grande épaisseur de sédiments), sa formation est peu probable.

Global (événement géologique)......................................................................................................................................................................................Global

Événement géologique mondial ou à l'échelle globale, autrement dit, qui s’applique à toute la surface de la Terre. Synonyme de planétaire (géologie).

Voir : « Stratigraphie Séquentielle »
&
« Corrélation »
&
« Discordance »

Dans la stratigraphie séquentielle, l'événement associé à la discordance SB. 30 Ma (surface d'érosion d’âge 30 millions d'années) est, probablement, l'événement mondial plus difficile à réfuter. Elle est associée ou induite à la formation de la calotte glaciaire de l’Antarctique. Dans ce contexte, le terme réfuter implique nécessairement une hypothèse. En géologie, comme d'ailleurs dans toute autre sciences (sauf dans les mathématiques) il n'y a pas de certitudes, mais uniquement des hypothèses. Toutefois, dès qu’une hypothèse est réfutée, à plusieurs reprises, elle est remplacée par une plus solide qui sans doute sera, également, réfutée plus tard. En d'autres termes, une hypothèse n'est pas bonne parce qu’elle se vérifie souvent, mais parce qu'elle est difficile à réfuter, autrement dit, c’est le critère de falsification et non de vérification (la vérité n'existe pas en science) qui détermine la force d'une hypothèse. Ainsi, l'hypothèse que la discordance SB. 30 Ma eu lieu dans toutes les régions du monde est corroborée par toutes les lignes de sismique régionales tirées à travers le monde, et que je sache, elle n'a pas été réfutée. Personnellement, je ne pourrais jamais prouver l'absence d'une érosion sous-marine (SB. 30 Ma) important entre les sédiments du Paléocène et Oligocène, comme celle illustrée dans cette tentative d’interprétation d’une ligne sismique de l’offshore du Cameroun. Ceci est vrai non seulement pour les marges divergentes (de type Atlantique et non - Atlantique), mais aussi pour les marges convergentes. Cependant, il est très possible que dans un avenir quelqu'un prouve le contraire. Cette discordance correspondent, nécessairement, à une chute du niveau de la mer (eustatique et non relative), qui a considérablement modifié les conditions géologiques. Comme indiqué dans cette tentative, les conditions de haut niveau de la mer étaient prépondérantes au cours du Paléocène, mais de bas niveau marin pendant l'Oligocène Initial et Moyen. En d'autres termes, avant la discordance SB. 30 Ma, le niveau de la mer était presque toujours plus haut que le rebord du bassin, tandis qu’après la discordance et pendant la partie initiale de l'Oligocène, il a été plus bas que le rebord du bassin. C'est pourquoi les dépôts turbiditiques sont très fréquents dans les intervalles Oligocène, comme c'est le cas, par exemple, au large de l'Afrique occidentale et dans l’Est de l’Amérique du Sud.

Globigérine ......................................................................................................................................................................................................Globigerina

Un des organismes qui forment le groupe des globigérines qui est l'un des groupes les plus communs des foraminifères, qui se trouvent dans le plancton marin. Les globigérines qui ont une coquille calcaire hyaline, sont connues depuis le Jurassique.

Voir : « Foraminifère »
&
« Jurassique »
&
« Paléontologie »

Les globigérines sont un genre de protozoaires marins, c'est-à-dire, des organismes marins unicellulaires. La structure de globigérines ressemble à celle des amibes, mais elles ont une coquille très compartimentée de carbonate de calcium recouverte d'épines. La coquille contient des pores par lesquels se projettent des pseudopodes. Les pseudopodes sont des extensions cytoplasmiques que les globigérines utilisent pour la locomotion et la cueillette de nourriture. La nourriture principale des globigérines est le plancton. Les globigérines vivent en grand nombre près de la surface de la mer. Quand elles meurent, leurs coquilles s'accumulent lentement dans le fond de la mer, formant des minces couches de boue, que les géoscientistes appellent vase de globigérines. Cette boue se solidifie lentement en craie, qui est une forme de calcaire finement granuleuse. Les falaises de craie d'Angleterre et de la France, et de nombreux pics calcaires d'Amérique du Nord, sont, dans la plupart, constituées de vases de globigérines. Les globigérines appartiennent au groupe des foraminifères (un ordre pour certains biologistes et pour d’autres un phylum). Certains géoscientistes admettent que les coquilles des globigérines et en particulier des globigérines bulloides sont de plus en plus petits, ce qu’ils expliquent comme le résultat d'une lente acidification des eaux océaniques, en particulier près de l'Antarctique. La raison de cette augmentation de l'acidité est la teneur croissante de CO_2. Ainsi, l'évolution de ces coquilles serait une preuve que les changements climatiques rendent la vie plus difficile pour les constructeurs de coquilles. En fait, certains géoscientistes pensent que les globigérines bulloides modernes ne construisent des coquilles aussi grand que leurs ancêtres construisaient il y a un siècle. Pour eux, les coquilles modernes sont environ 35% plus petites que dans le passé récent (en moyenne 17.4 μg, comparativement à 26.8 μg avant l'industrialisation). Cependant, ils savent tous que dans le passé, il y a eu des changements dans la chimie des carbonates à la surface des océans associés aux cycles glaciaires, et que ces changements ont été d'une ampleur similaire à ceux observés aujourd'hui, qu'ils considèrent comme anthropiques.

Glossifungite.................................................................................................................................................................................................Glossifungite

Ensemble de traces d’habitation (verticaux, en forme de U ou finement ramifiés) dans les sédiments, plus ou moins, cohérents, mais non lithifiés, soit dans les grès, marnes carbonatées, ou siltes, dans la zone côtière de faible profondeur et en particulier dans la zone intertidal. Souvent, les surfaces dans lesquelles les Glossifungites se développent sont forment : (i) Pendant une régression de la mer ; (ii) Une baisse du niveau de la mer ou (iii) Après une phase transgressive initiale, qui se termine par une période de bas niveau de la mer.

Voir : « Benthos »
&
« Régression »
&
« Chute Relative (du niveau de la mer) »

Les principaux types de glossifungites ont été résumés par Benton et Harper (1997) comme illustré dans cette figure : (i) Thalassinoides ; (ii) Perforations de bivalves (mollusques avec des coquilles divisées et symétriques le long de l'axe et de l'articulation) ; (iii ) Perforations de Polyquetes (annélides marins) ; (iv) Rhizocorallium et (v) Psilonichnus. Les Thalassinoides sont des tunnels avec de nombreuses ramifications creusées par de petits crustacés avec un diamètre compris entre 2 et 5 cm, et plus ou moins, orientées parallèlement au plan de stratification. Les Thalassinoides sont très abondants à partir du Jurassique. Les Rhizocorallium sont des tunnels inclinés et longs, mais relativement étroits, avec des pentes entre 10° et 15° par rapport au plan de stratification. Les Rhizocorallium sont, probablement, creusé par des nématodes (vers non segmentés, de corps cylindrique et allongé, qui s'effilent aux extrémités) pour la nourriture. Les Psilonichnus sont des tunnels, plus ou moins, verticaux, mais qui présentent, souvent, une ramification en forme de Y. Ils sont interprétés comme ayant été les résidences de certains arthropodes (animaux invertébrés qui ont des appendices articulés, des corps segmentés et des squelettes durs), comme le crabe porcelaine. Sur le terrain, et en particulier dans les bassins où les sédiments ont été raccourcies, autrement dit, plus ou moins déformés par un régime tectonique de compressif, les Glossifungites sont un bon critère géopètique (critère à partir duquel un géoscientiste, sur le terrain, peut déduire la position originale d’une couche), puisque l'orientation permettra de déterminer si les couches où ils se trouvent sont dans la position originale de dépôt ou s’elles ont été renversées par un régime tectonique compressif).

Glyptolithe............................................................................................................................................................................................................Glyptolith

Terme proposé par Woodworth pour désigner un bloc de roche sculpté par le vent (l'ablation éolienne). Ainsi, la glyptogénese est sculpture de surface de la Terre par l'érosion. Synonyme de Ventifact.

Voir : « Érosion »
&
« Désert »
&
« Milieu Sédimentaire »

En général, la plupart des géoscientistes, actuellement, admettent que la glyptogénese est la formation d'un relief après sa destruction par les agents érosifs. Ainsi, un glyptolithe peut être considéré dans un sens plus large que celui admis par Woolworth, autrement dit, comme un bloc résultant de la glyptogénese. Exemples de cycles de sédimentation et gliptogénese ont, récemment, été étudiés dans le NO du Portugal (région du Minho) par Caetano Alves et Pereira (2000), qui, en résumant, ont décrit les principaux épisodes de sédimentation et gliptogénese du Cénozoïque comme suit : Les traces les plus anciens de sédimentation du Cénozoïque sont liés aux systèmes de drainage exoréique et se trouvent dans la dépendance de ces vallées. Il est admis que ce remplissage a eu lieu dans le Placencien et a été raviné par le premier épisode de gliptogénese quaternaire (avant le Pléistocène moyen). Trois cycles quaternaires de gliptogénese / sédimentation, responsables de l’incision brutale des cours d’eau de la région de Minho, ont été identifiés. L'érosion régressive déclenchée, a conduit à la capture de la rivière Homme dans le bassin du Cávado, et également par la capture et la déviation de l’embouchure du fleuve Neiva par rapport à sa position actuelle. Ces captures ont permis la préservation des dépôts d’Alvarães. La composition sédimentaire du remplissage du dernier cycle est distincte des précédents. Elle comprend certaines particules des roches et minéraux altérables et / ou dans un moindre dégrée d’altération, plus le teneur en illite et inter - stratifiés. Cette dernière incision des vallées s'est produite lors de la dernière période glaciaire. Il y a d'autres épisodes d'amplitude plus faible qui ont façonné des plate - formes dans les grands cycles, causée principalement par les fluctuations climatiques. Des indices de mouvements tectoniques ont été observés, uniquement, dans la vallée du fleuve Minho. La plupart des vallées incisées identifiées soulignent des discordances que limitent les cycles stratigraphiques associés aux cycles eustatiques de haute fréquence (100 et 500 My) induits par glacio-eustasie pendant le Pliocène - Pléistocène, responsable de l’alternance des conditions géologiques de haut et bas niveau de la mer.

Golfe........................................................................................................................................................................................................................................Gulf

Grande indentation de la ligne de côte, en forme d’arc, plus grande qu’une baie, autrement dit, avec une aire dépassant 500 km^2.

Voir : « Baie »
&
« Ligne de Côte »
&
« Estuaire »

En termes de stratigraphie séquentielle le golfe du Mexique, illustré dans cette figure, correspond plus à une mer marginale qu’à un golfe proprement dit. En effet, dans le golfe du Mexique, la colonne d'eau atteint plus de 3000 mètres et une partie du substrat correspond, même, à la croûte océanique. Les données sismiques suggèrent fortement la présence de RDS, c’est-à-dire, des laves sub-aériennes (croûte volcanique sub-aérienne) et des laves en cousins, autrement dit, de la croûte océanique. Cela signifie, probablement, que dans le passé, le golfe du Mexique a souffert une extension (allongement) suffisante pour casser la lithosphère, ce qui a permis une océanisation (croûte océanique). En d'autres termes, l'allongement de l’ancienne chaîne plissée (Appalaches) a permis la formation d'un bassin de type méditerranéen, sur lequel s’est déposé, au Cénozoïque, une marge divergente de type Atlantique. D'autre part, comme on peut le voir sur cette figure, l'embouchure des fleuves dans le Golfe, se fait dans le golfe, en aval de la ligne de baie. La différenciation entre la ligne de baie et l’embouchure des cours d’eau est très important, une fois que pour certains géoscientistes les dépôts deltaïques se font dans la ligne de baie et pour d’autres dans l'embouchure des fleuves. Pour la plupart des géoscientistes, il y a dépôt, quand un cours d’eau trouve une masse d’eau permanente, plus au moins, importante et la vitesse d'écoulement du courant diminue brusquement. Cependant, pour certains spécialistes, un tel rencontre se fait dans l’embouchure des courants et non pas dans la ligne de baie, en amont de l'apex du delta. Ceci expliquerait pourquoi les distributaires du delta du Mississippi ont progradé environ 3 km pendant le siècle dernier et ont déposé les barres sableuses, dans les embouchures des courants, au fur et à mesure que l’écoulement se déplaçait vers le golfe du Mexique et la compétence des cours d’eau diminuaient de manière abrupte. Pour ces spécialistes, un tel fait n'est que possible que lorsque les fleuves progradent graduellement vers ce point. Ceci ce serait la raison pour laquelle la région distale du Mississippi est soumise à de fortes inondations, tandis que des éventails de crevasse se produisent dans toute la plaine deltaïque.

Gondwana............................................................................................................................................................................................................Gondwana

Continent sud de la Pangée à la fin du Permien. Le terme Gondwana signifie «Terre des Gonds» (peuple du sous-continent indien), ce qui signifie que le terme « Gondwanaland » qui se trouve dans certains livres, est une tautologie.

Voir : « Supercontinent »
&
« Subduction Type A (Ampferer) »
&
« Rodinia »

Ce schéma de la paléogéographie au début du Trias, c’est-à-dire, quand toute la masse continentale était entière entourée par un océan unique, appelé Panthalassa qui en grec, signifie l’ ensemble de toutes les mers, suggère la distribution et l'âge des principales zones de fracture (bassins de type rift) le long desquelles le supercontinent Pangée s'est fracturé. Deux énormes fragments de croûte sont évidentes : (i) Laurasia situé dans la partie nord du supercontinent et (ii) Gondwana dans la partie sud. Cependant, chacun de ces fragments continentaux s’est fracturé en plusieurs continents qui sont séparées les unes des autres au fur et à mesure de l'expansion océanique (formation de la nouvelle croûte océanique le long des dorsales médio océaniques). Sur les bords des continents, se sont formées des marges continentales divergentes, qui ont fossilisé les bassins de type rift créés durant la phase d'allongement (phase de rifting) avant la rupture de la lithosphère. Lorsque le supercontinent Pangée (un terme qui provient de l'assemblage de deux mots grecs Pan, qui signifie ensemble et Geia ou Gaïa qui est la déesse de la Terre) s’est formée, le niveau de la Panthalassa était bas, une fois que le volume des bassins océaniques était maximale (en supposant que la quantité d'eau sous toutes ses formes est constante depuis environ 4,5 Ga, autrement dit, depuis la formation de la Terre). Ainsi, dès que les continents individualisés par la fracturation du Gondwana et Laurasia ont commencé à se disperser et à s’éloigner les uns des autres, le volume des bassins océaniques a diminué, en raison de la formation des montagnes océaniques (formation de nouvelle croûte océanique). Cette diminution a entraîné une montée du niveau de la mer qui a inondé les continents induisant la formation des plate - formes continentales sur lesquelles des intervalles sédimentaires transgressif, caractérisés par une géométrie globale rétrogradante, se sont déposés. N’oublions pas qu’une transgression n'est pas autre chose que la superposition des régressions successives de plus en plus petites, ce qui crée une géométrie globalement rétrogradante, une fois que tous les sédiments clastiques viennent du continent.


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Dernière modification : Décembre, 2014